Drawn the Line | Cass && Dick
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 Drawn the Line | Cass && Dick

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NIGHTWING Ϟ Let me be the Light that brings the Dawn
Dick Grayson
Dick Grayson
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MessageSujet: Drawn the Line | Cass && Dick   Drawn the Line | Cass && Dick EmptyMar 30 Oct - 1:15
Cassandra Cain & Dick Grayson
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Cassandra & Dick, se retrouvent à la mi-octobre, alors que l'horloge affiche 22H30 en cette journée froide et grise pour essayer de tirer un peu les choses au clair, alors que bientôt une semaine s'est écoulé depuis la tentative d'assassinat de Dick et la séquestration de Cassandra qui l'a suivit.. Les personnages se retrouvent dans le grenier de Dick et ils autorisent les trois PNJs à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de tumblr. Bonne lecture ♥



Dick ouvrit la porte, précautionneusement, sur ses gardes et à l'affut du moindre signe inhabituel. Il était clairement devenu parano depuis quelques jours, et chaque sortie qui impliquait laisser l'appartement vide et sans surveillance était une source d'angoisse à son retour.
Cela faisait presque une semaine qu'il était rentré des courses et s'était trouvé nez à nez avec... Le chaos, lâché dans son minuscule appartement de l'Old Gotham. Il savait le voisinage agité, et rien n'aurait du l'étonner dans le fait que deux cambrioleurs avaient réussit à rentrer chez lui par effraction. Ce qui l'étonna plus, ce fut que quelqu'un d'autre s'en chargeait déjà. Heureusement, Dick avait agi avant de réfléchir, et lâchant ses sacs de courses sauf les deux contenant ses boites de conserves pour la quinzaine à venir, il se servit du reste comme deux bolas et maîtrisa rapidement grâce à l'effet de surprise les deux cambrioleurs. Étonnamment, Dick n'eut pas plus de mal que cela à maîtriser la ninja qui leur bottait les fesses.
Oui, parce qu'il fallait savoir que sitôt les deux cambrioleurs inquiétés, elle avait tenté de se jeter sur Dick. Mais ses gestes étaient hésitants, peu précis, et Dick avec l'afflux d'adrénaline était en pleine possession de ses moyens. Bon, il devait avouer que les sirènes de la voiture de police passant sous sa fenêtre l'avait boosté à finir cette affaire proprement et rapidement, alors qu'elles avaient eu l'air de perturber la jeune... fille. Un des voisins avait du donner l'alerte, ce qui le surprit tout de même vu le profil du quartier.

Enfin, en quelques minutes, l'affaire était réglée. Enfin en apparence du moins. Les flics étaient montés, et avaient trouvé les deux cambrioleurs inconscient. La fille ninja ? Dick avait eu le temps de la traîner dans la salle de bain, et de la piquer. Un petit cocktail qu'il utilisait sur ses darts, quasiment inoffensif. Elle serait toutefois inconsciente un bout de temps. Une fois la paperasse remplie, Dick laissa les deux malotrus aux mains des flics. Il avait plus important et plus délicat à gérer. Qu'allait-il faire d'une ninja assassin ? Les cambrioleurs n'étaient pas inhabituels.... Quoi que ces derniers temps, les assassins non plus.

Cela faisait déjà plusieurs fois en l'espace de trois semaines qu'il se retrouvait avec des tueurs aux trousses. Mais c'était la première fois que quelqu'un était si... désordonnés. C'est vrai, les autres avaient eu dix fois l'occasion de le tuer, et il s'en était sorti par miracle. Avec l'intervention de Barry, ou par chance pure et simple. Deux fois, il avait été blessé, et l'ante penultième en date avait été particulièrement désagréable, à tel point qu'il avait du se traîner jusqu'à l'hopital, et inventer une histoire idiote. Il avait perdu beaucoup trop de sang et était encore trop fier pour faire appel à Alfred et risquer que Bruce le voit. Tant qu'il n'y avait pas de blessures par balle, Dick pouvait se permettre d'aller de temps en temps à l'hôpital, ou à la clinique de Leslie Thompkins au pire des cas. Il savait que Leslie ne se mêlerait pas de ses affaires avec Bruce. Mais cette fois, elle était presque brouillon. Comme si quelqu'un avait jeté une grenade flash dans la pièce. Peut-être n'avait-elle aps l'habitude de se battre dans un espace réduit ? Ou avait-elle été surprise de trouver deux cambrioleurs à la place de Dick ? En tout cas, elle avait tout d'une tueuse, le regard, les gestes, et Dick comprit qu'il l'avait échappé belle. Quelque secondes face à elle, une fois qu'elle eut reprit ses esprit l'en persuada. A la moindre erreur, il était mort.

Dick déposa ses courses sur le comptoir. L'appartement était tranquille, et aucune trace ne lui permettait de soupçonner que quelqu'un s'y était introduit ou que son invité avait filé. Oui, parce qu'elle était toujours là. Au début, il avait essayé de s'en tenir à la méthode d'intimidation Batman. Sans aucun résultat.

Bien sur, elle n'était pas dans la salle de bain, assommée depuis une semaine. Elle lui donnait du mal, ça oui. Il l'avait installé dans le grenier, et avait du aménager tout un coin loin de ses affaires. Il se détestait pour ce qu'il faisait, mais il ne pouvait pas la laisser partir. Parce qu'elle reviendrait, déjà, et parce qu'il ne pouvait pas l'en empêcher définitivement. Et puis, il y avait d'autres raisons.

Il avait finit par mettre le doigt sur le commanditaire de tout ces assassins. le célèbre David Cain en voulait visiblement à sa tête. Tellement, qu'il avait finit par envoyer sa propre fille. C'était une des raisons qui faisaient que Dick ne pouvait se débarrasser du paquet comme cela. Tant qu'il avait la fille, il avait une monnaie d'échange, même s'il doutait que Cain lui accorde de l'importance. L'autre raison, qui se mêlait à la précédente était que non seulement cette gamine était la fille de Cain... mais elle était aussi celle de Shiva. Lady Shiva. Certainement la meilleure assassin du moment, qui avait entraîné Dick quelques temps alors qu'il se cherchait encore, et s'égarait loin de Gotham. Il avait fini par se détacher d'elle, non sans heurts, mais avait apprit qu'elle avait conçu un enfant de Cain. Lorsqu'il avait vu la gamine, cela s'était mis en place, lentement mais surement. Dick ne pouvait pas s'en débarrasser.

Et si niais qu'il était, il s'était même mis en tête de la "sauver". Pourtant, il n'était pas vraiment fier du traitement qu'il lui faisait dubir. Attachée en permanence dans un environnement qu'il essayait de faire le plus vide possible pour lui ôter la moindre aide extérieure pour se libérer, il était obligé de la droguer régulièrement pour des choses basiques. Chaque jour, avant d'aller travailler, au retour des patrouilles, à chaque instant qu'il pouvait, il était avec elle. Il essayait de la comprendre, de comprendre à quoi tout cela rimait. Il avait rapidement arrêté, une fois qu'il eut pu deviner son identité et donc ses motivations. Il était certainement sa proie d'intronisation. Elle ne lacherait encore moins le morceau.

Pourtant, il la gardait. Parce qu'elle le déstabilisait atrocement. Elle était totalement muette, et semblait être plus proche de l'animal que de l'homme. SI Dick avait été psychologue ou sociologue, elle aurait été un merveilleux sujet d'étude. Mais l'intention de Dick n'était pas d'en faire une bête de foire. Non, avec sa belle candeur, il voulait la changer. Elle n'avait pas encore tué, elle était jeune, et son éducation, son dressage même, ne lui avait laissé aucune possibilité d'une vie normale, même si elle avait pu savoir ce que c'était. Mais à ses yeux, elle pouvait être sauvée. C'est pour cela que chaque moment om il en avait la possibilité, il était avec elle. Il lui parlait, de sa voix douce et calme, régulière, apaisante. Il lui avait montré des photos de ses proches -c'était dangereux, et stupide, il le savait-, et lui montrait à quel point ils étaient heureux ensembles, à quel point ils formaient une famille, de coeur si ce n'était de sang. De toute façon, elle savait déjà tout sur lui, elle avait du l'observer depuis longtemps. Alors Dick n'hésitait guère, s'ouvrait à elle.

Mais il se heurtait à un mur. Ses yeux restaient totalement impassibles, elle ne semblait touché par rien. Il se montrait gentil, attentionné, mais elle ne changeait pas d'un iota. Toujours impassible, toujours hostile à ses yeux. Rine ne semblait émouvoir ce bloc de glace, et il n'en tirait pas un mot. Il avait entendu dire que Cain faisait des expériences abominables sur des enfants, les privant de la parole notamment pour que le seul langage qu'ils soient en mesure de percevoir soit celui qui est véhiculé par le corps, non par les mots. De grands principes, mais de ce qu'il en avait entendu, aucune expérience n'avait été concluante. Peut-être se trouvait-il en face de l'assassin ultime de Cain.

Dick réfléchissait à tout cela alors qu'il se mit à cuisiner. Il avait finit par s'habituer à la présence de la jeune fille, même si il avait honte de se montrer si inhumain en la retenant dans de telles conditions. L'hygiène était plus que limite. Enfin, elle avait autant d'eau fraîche qu'elle voulait, il avait même essayé de lui proposer du soda. Elle n'avait pas eu l'air d'en avoir déjà bu. Quand à la nourriture, Dick ne s'était jamais autant démené même pour lui même. Il ne voulait pas la laisser mourir de faim. C'était aussi l'occasion de la comprendre un peu mieux, et d'essayer d'échanger. Il ne perdait pas espoir, même si il s'inquiétait du fait qu'il ne pourrait pas la retenir à tout jamais. Il devrait bientôt en parler, Barbara serait peut-être de bon conseil, même si elle désapprouverait totalement. Finalement, il avait l'impression de se conduire comme Bruce. Enfin, lui ne la laissait pas dans le noir pour l'impressionner. De toute façon, elle n'avait pas l'air gênée par l'obscurité. Dick prit les deux assiettes qu'il avait préparé, et monta dans le grenier rejoindre son "invité".

- C'est pâtes à la bolognese ce soir, miss. Tu sais ce que c'est ? Regarde, ce sont des pâtes, comme avant hier midi, mais avec de la sauce à la tomate. Tu te rappelle la tomate ? Je t'ai fait une soupe à la tomate le deuxième soir, avec des vermicelles. C'est la spécialité de la ville de Bologne, en Italie. Tu es déjà allée en Italie ? C'est très beaux, je te trouverais des photos, tu veux ?

Dick avait ouvert la porte avec précaution et contacté avec soulagement que la jeune fille était toujours là, et attachée ne lui sauterait pas à la gorge. Il s'était approchée jusqu'à elle, et avait avancé une petite table basse déglingée sur laquelle ils prenaient leurs repas. Dick espérait se rapprocher d'elle en montrant qu'ils partageaient leur nourriture. Ca n'avait pas vraiment marché non plus. Il posa son assiette devant elle, avec une cuillère et une fourchette. Bien sur, il n'était pas fou, il avait réussit à se procurer une fourchette de bébé, des plus inoffensives, sans pointes piquantes. Elle pourrait toujours essayer de l’assommer avec le Winnie l'Ourson au bout du manche, il doutait que toute assassin chevronnée qu'elle fut, elle lui cause beaucoup de mal.

- Oh, et j'ai trouvé du chocolat blanc, tu te rappelles, je t'en avais parlé ? Je suis sur que tu vas adorer. Tiens, voilà ton assiette. Tu n'essayera pas de m'assassiner avec ta fourchette, hein ? Je serais triste, déjà que je ne peux plus voir Barry et Barbara, je n'aurais pas même pu leur dire que je les aimais.

Pas de réponse. Dick avait finit par s'y habituer. Mais la situation commençait à devenir problématique. Il ne pourrait pas la retenir pour toujours, et Barbara commençait déjà à devenir suspicieuse. Elle devait surement imaginer qu'il voyait une fille, mais elle ne devait pas se douter dans quelles conditions...

- Tu sais, on vit ensembles depuis une semaine et pas un mot. Je ne connais même pas ton nom, alors que tu sais tout de moi. C'pas très équitable. Tu ne veux pas me dire ce que c'est ? J'ai épuisé tout ceux qui me venaient en tête hier soir, je ne me sens pas de continuer les devinettes. En admettant que tu puisses me dire simplement oui.

Dick soupira et se mit à manger. Il allait devoir réfléchir à un nouvel angle d'attaque. Soudain, il se rappela qu'il lui avait laissé quelque chose la veille au matin, et espérait -oui, il espérait encore arriver à quelque chose avec elle- que cela aurait donné quelques résultats. Il lui avait semblé qu'elle y avait touché auparavant, mais lorsqu'il était parti faire ses courses et l'avait drogué pour qu'elle se tienne tranquille au cas où il tarderait à rentrer, il en avait profité pour mettre les dessins hors de sa portée, en se disant qu'il s'en occuperait plus tard. La première fois qu'il avait tenté de les récupérer, elle lui avait presque sauté dessus, et s'était dit qu'il attendrait qu'elle soit plus calme pour tenter de les récupérer.
Une fois qu'il eut finit de manger, il la regarda un instant avant de jeter un coup d’œil vers l'endroit où il avait laissé crayons, pastels, et feuilles. Dick se leva pour prendre le tout, curieux et intrigué. Il avait été si fatigué que ce lui était sortit de l'esprit, mais maintenant il était des plus enthousiastes. Allaient-ils pouvoir communiquer ?

- Qu'est-ce que c'est ? Tu as aimé que je t'amène de quoi dessiner ? Tu en veux encore ?

Dick regarda alors chaque dessin, l'un après l'autre. C'était la première fois qu'il arrivait à tirer quoi que ce soit d'elle...
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Cassandra Cain
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MessageSujet: Re: Drawn the Line | Cass && Dick   Drawn the Line | Cass && Dick EmptyMar 30 Oct - 20:32
Des erreurs, on pouvait en faire, tout prévoir était difficile et dangereux. Cassandra pouvait se souvenir des propres erreurs de son père, lorsqu’il l’emmenait avec elle pour s’habituer au sang et au meurtre. Parfois, il y en avait eu des grossières dès que Cain aurait facilement pu éviter, mais du moment que l’objectif était atteint, le meurtre accompli, cela avait peu d’importance. Il suffisait juste de savoir fuir, de ne pas se faire attraper…
La jeune fille se souvenait d’une nuit, où son père l’avait laissé à l’hôtel, refusant de l’emmener. Elle n’avait pas demandé pourquoi et lui, lui ne s’était pas expliqué. Elle l’avait alors attendu, silencieuse, assise devant la porte, à écouter es bruits parvenant ‘au-delà la cloison, et ceux de la ville, faiblement stoppés par la fenêtre. Aucun son ne pouvait être classé comme une menace, peut être s’était elle endormie alors, à attendre encore et encore, lorsque les heures devenaient siècles, puis une démarche particulière fit grincer les escaliers et le tapis du couloir. Elle s’était redressée tandis que la poignée tournait, que son père entrait, et avait senti l’odeur du sang. L’odeur de l’erreur. Cassandra se contenta alors de s’éloigner de lui, se recroquevillant dans un coin sombre de la chambre. Elle n’avait pas aimé ce que lui disaient les mouvements de son père : qu’il n’était qu’un simple humain.

A présent, était-ce à elle de commettre des fautes ? Un plan ne pouvait être prévu au millimètre près, il devait toujours y avoir une grosse part d’improvisation, où le talent du tueur avait à se mettre à l’épreuve. Mais là… Trouver deux cambrioleurs dans le nid de sa proie ne l’avait pas ému plus que cela, malheureusement Dick Grayson en profita pour rentrer, et attaquer les intrus. Elle aurait alors très bien pu le maîtriser, il se battait grossièrement, plus poussé par l’adrénaline que par autre chose, mais les cambrioleurs étaient trop près, trop patauds, maladroits. Sans même s’en rendre compte et tout à fait accidentellement, Cassandra aurait pu recevoir un coup de leur part. Lorsqu’ils furent mis à terre, elle agit enfin…. Pour jouer de malchance à nouveau. Les hurlements de la voiture de police… elle ne pu empêcher son corps d’avoir un spasme, souvenir inconscient de sa courte errance dans Gotham avant que son père ne la rattrape ; Une voiture du même type avait failli l’écraser, le soir dans une ruelle, danger danger danger….
Grayson en profita pour l’attaquer, elle para quelques coups, lui en rendit brutalement un ou deux, et s’effondra.
Le reste fut noir, elle reprit conscience migraineuse, malade, n’ayant jamais eu l’habitude de drogues. L’endroit était sombre, sentait la poussière. Evidemment on l’avait entravé, elle ne voyait presque rien, mais cela lui était bien égal. Les yeux à demi clos, la jeune fille s’assura qu’elle-même n’était pas blessée, rien ne venait l’attester en son sens.
L’homme –sa cible- essaya de l’interroger. A quelques reprises. Elle ne le voyait pas mais sentait son ombre. Elle n’avait pas peur, mais surtout elle n’avait rien à dire. Dick Grayson puait l’incertitude, il ne savait pas quoi faire d’elle, et Cassandra se savait prête à l’égorger à la moindre erreur. Il l’avait entravée, l’avait droguée, cela suffisait à rendre n’importe quelle bête bien enragée.
Les interrogatoires la laissèrent de marbre. Cassandra fermait les yeux, élégante, et se coupait tout simplement de ce monde là. Il ne la frappa pas.
Plus tard, Dick tenta une autre approche, là encore sans succès. Le monde de Cassandra était celui du silence et des gestes. Elle lisait beaucoup de choses dans ceux de Nightwing, l’incertitude toujours, la maladresse… Elle, elle restait immobile, elle ne lui offrait rien. Il la droguait souvent, parfois à heure régulière, parfois non. Cela dépendait de son emploi du temps. Elle détestait ça, la drogue lui enlevait la moindre de ses capacités et la laissait migraineuse pour de longues heures dont elle ne voulait rien savoir.
Son père lui avait parlé de tels risques : ne pas être tuée, être shootée aux produits chimiques, tout cela. Peu importe les crocs d’un animal, une fois celui-ci drogué, le tigre devenait gros chat.

L’homme avait essayé de lui parler, encore et encore. Souvent, il faisait cela comme si Cassandra n’était rien d’autre qu’une gentille idiote. Elle le laissait faire, elle se réfugiait dans son monde, à la recherche de la voix de son père. Parfois elle l’entendait, mais souvent ne restait que le silence.
Dick semblait s’amuser à lui apporter à manger, à lui montrer des photos, à parler…
Cassandra ne mangeait pas, un jour sur deux. Son choix. Elle ne craignait pas le poison, elle se contentait juste de fixer l’homme de ses grands yeux noirs, sans ciller, véritable statue de cire. Son kidnappeur restait avec elle, mangeait à ses côtés, la libérait de ses liens, mais elle ne bougeait pas.
Des spectres de migraines lui martelaient les tempes. Elle ne savait pas quoi faire avec ça, alors elle respirait, les yeux mi clos, à faire partir cette douleur fantôme.

Aujourd’hui devait faire le septième jour depuis l’attaque. Elle n’avait pas tenté d’évasion, attendant son heure. Aussi dangereuse qu’un animal, aussi stratégique qu’un être humain, David Cain l’avait fait ainsi. L’attendait-il en ce moment, sombre et silencieux, comme elle, petite fille, l’avait attendue dans la solitude d’une chambre d’hôtel ?
Elle essaya de l’imaginer, alors même que les pas de Grayson se firent entendre à nouveau dans les escaliers. Odeur de nourriture, il parlait il parlait….
Cette fois ci, Cassandra ne se retrancha pas dans son monde, souffrant du babillage intempestif pour quelques minutes. On pouvait avoir de l’estime pour un ennemi, la jeune fille n’en avait aucun pour Nightwing.

Comme d’habitude, il la détacha le temps du repas. A présent, le son de sa propre voix semblait le mettre mal à l’aise. Les yeux mi clos, Cassandra observait : fatigue, lassitude… Alors Nightwing commis son erreur.
Il avait laissé feutres et papier à sa disposition. Depuis toute petite, Cassandra avait eu l’habitude de dessiner, excellent dans la représentation de corps plus ou moins humains, il arrivait qu’elle couche ainsi sur le papier un trop plein qu’elle ne pouvait exprimer.
Sur ces feuilles là, elle avait à peine gribouillée, se contentant d’appliquer de la couleur pour attirer l’œil.
Le temps qu’il baisse les yeux, concentre son attention sur les dessins, Cassandra attaqua ; Pas avec la fourchette, pas avec l’assiette en plastique.
Non d’un geste sûr, elle prit la propre assiette de Dick et la fracassa, saisissant un des gros morceaux pour s’en servir comme arme blanche.
La petite table fut projetée sur le jeune homme, cela lui offrit quelques précieuses secondes pour détacher les liens à ses jambes.
Alors seulement, Cassandra se leva, ignorant ses muscles douloureux et engourdis, ignorant la migraine qui ne partirait réellement qu’après une bonne nuit de vrai sommeil. Elle avait connu pire, cela irait….
Froide, dangereuse, ses yeux brûlaient d’une flamme intelligente, animale et meurtrière alors qu’elle s’approchait de Dick. Il l’avait humilié, il l’avait drogué, il l’avait séquestré. On ne fait pas cela d’un chien enragé, le jeune homme allait l’apprendre à ses dépends.
Peu lui importait son babillage précédent sur sa famille, sur ses amis, elle avait vu des gens supplier son père de manière bien plus déchirante, pour laisser une vie sauve. Une vie qui n’était pas toujours la leur.
Ironiquement, Dick lui avait donné de quoi oublier le traumatisme de son premier meurtre sans surveillance : l’envie de vengeance supplantait la peur de ce qu’elle trouverait dans le regard de l’homme.
Pas un mot, pas un cri, elle était rage et combat et sur les traits émaciés de son visage, on ne pouvait lire la moindre humanité. Juste des yeux noirs, bien trop noirs….
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MessageSujet: Re: Drawn the Line | Cass && Dick   Drawn the Line | Cass && Dick EmptyMar 30 Oct - 22:11


    La gamine avait des ressources. Et pas qu'un peu. Et Dick était particulièrement stupide. Il aurait du être bien plus méfiant, et avait finit par baisser sa garde. Si elle n'avait pas tenté e s'échapper jusque là, c'est qu'elle attendait exactement cela, qu'il baisse sa garde, qu'il fasse une erreur. Dick était épuisé de mener tout de front, entre son boulot au GCPD, ses patrouilles, même réduites au minimum, et la gamine à surveiller, il était épuisé, au bout du rouleau, même s'il ne voulait l'admettre. Et il s'était fait avoir comme un bel idiot.

    La gamine lui balanca sans ménagement la table dessus, et Dick perdit de précieuses secondes à s'en dégager pour se relever et lui faire face. Dick hésita. Pas parce qu'il n'avait aucune arme, il avait du affronter des adversaires plus dangereusement armé que d'un éclat de porcelaine à bas prix. Mais quand Dick croisa son regard, toute envie de se battre avec elle l'abandonna. Les privations se lisaient sur son visage, l'envie de revanche, mais surtout l'affaiblissement général. Encore droguée, elle était toujours dangereuse, et prête à se jeter sur lui. Il se sentit mal à la regarder ainsi, alors qu'ils se jaugeaient du regard. Il n'avait été violent à aucun moment, et elle n'avait manqué de rien de vital. Mais ce qu'il avait fait, séquestrer ainsi une jeune fille toute assassin qu'elle fut, était tout simplement impardonnable. Il se sentit sale, honteux, inhumain. Il eut l'impression de s'être comporté comme Bruce, et ça, c'était intolérable.

    Mais l'instinct de survie fut le plus fort, et il se jeta sur la jeune fille, la désarmant d'une clé en essayant de lui faire le moins de mal possible, et la plaqua au sol, utilisant son poids pour l'immobiliser, priant pour que le craquement qu'il avait entendu ne soit pas quelque chose de grave. Mais Dick avait agit, parce que finalement, malgré ce qu'il avait fait subit à la jeune femme, il ne pouvait aps la laisser l'assassiner. Pas maintenant. Il avait d'autres plans en tête, et même s'il devait se détester pour ce qu'il faisait, il ne pouvait pas la laisser l'égorger gentiment. Pas maintenant.

    - Je suis désolée gamine, crois moi je ne voulais pas tout ça. Je ne sais même pas si tu comprends ce que je dis mais... Je suis désolé de t'infliger cela.

    Le visage de Barbara s'imposa à son esprit. Barbara le détesterait de savoir ce qu'il faisait subir à la jeune femme, il en était sur, mais il préférait encore subir son courroux, ou qu'elle ne veuille plus avoir affaire à lui, plutôt que de ne plus pouvoir jamais la revoir. Pour la première fois de sa vie peut-être, Dick envisageait un futur. Un futur pour lui, Dick Grayson, non pour son costume. Il ne pouvait pas se laisser assassiner maintenant.

    Mais il devrait trouver une solution à ce problème, il ne pourrait pas la garder indéfiniment. Si une semaine n'avait en rien amélioré ses dispositions, il doutait y arriver un jour. Et cet incident venait de lui rappeler qu'il ne pourrait toujours la contenir, qu'un tigre ne se laisse pas dompter, il attends toujours le on moment, le moment de faiblesse, pour fuir, ou attaquer. La garder, c'était vivre avec cette menace permanente, et Dick doutait s'en sortir à la longue. Elle se battait pour sa liberté, alors que Dick avait déjà du mal à trouver la motivation de l'empêcher de lui faire du mal.

    - Calme toi, je t'en prie, tout sera plus simple si tu te calmais... Crois moi je ne prends aucun plaisir à te garder ici... Je me déteste pour ça.

    Dick ne savait pourquoi il lui disait cela, il laissait juste les mots s'échapper de sa bouche. Il avait besoin de l'exprimer, même s'il doutait qu'elle s'en soucie un tant soit peu. Pour elle, il n'était que son tortionnaire, son échec, celui qui avait réussit à la ridiculiser en réussissant à l'entraver et en la gardant dans un vieux grenier pourri. Mais ils étaient dans une impasse, et Dick espérait peut-être au fond que ses mots la calmerait suffisamment pour qu'il puisse la ré-attacher. Et ensuite quoi ? La situation ne pouvait plus durer... Peut-être aurait-il mieux fait de la laisser. Puis il se reprit, ne réussirait-il pas à trouver un cargo pour dieu seul saurait où ? S'il ne craignait que l'équipage ne lui fasse subor pire traitement (ou qu'elle ne leur fasse subir pire traitement) il l'aurait sans doute déjà fait. Maintenant, il se retrouvait dans une impasse...
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Cassandra Cain
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MessageSujet: Re: Drawn the Line | Cass && Dick   Drawn the Line | Cass && Dick EmptyLun 5 Nov - 17:09
Le garçon parut désorganisé un instant, à ne pas savoir quoi faire, puis il bondit pour l’immobiliser. Cassandra lâcha son arme, ne voulant pas risquer une blessure futile. Elle réussit à bloquer son poids sur un genou, de sorte à ne pas se retrouver plaquée au sol comme Dick l’espérait. L’homme parlait, elle sentait sa masse contre son dos, il disait se détester et Cassandra le croyait. C’était ça, cette fausse maladresse dans les gestes de Dick, parce qu’il ne savait pas exactement ce qu’il voulait faire, au-delà de la précision de ses coups et de ses attaques. Il avait des remords, sacrifiant sa précision à ses questionnements.
Cassandra eut un cri silencieux et, plutôt que de se stabiliser sur son genou à terre, propulsa tout son poids contre son autre jambe pour partir en arrière et cogner le mur. Avec un peu de chance, le choc plus l’élément de surprise feraient lâcher prise à son agresseur.

Ce fut alors que la douleur éclata en un point atroce, là sous son crâne. Elle hoqueta sans que pourtant le moindre son ne franchisse ses lèvres, si ce n’est le bruit rauque d’un grognement plus proche de l’animal que de l’humain. Nauséeuse, Cassandra voyait des points noirs danser devant ses yeux, elle ne savait pas quoi faire, son père n’était pas là. Non, pas là pour s’occuper d’elle, lui ordonner de se reposer, lui tourner le dos et la réveiller à l’aube le jour suivant pour rattraper le temps perdu à cette futilité de maladie. Pas là pour hurler ses ordres, la frapper encore et encore jusqu’à ce qu’elle ne tienne plus debout, et ça faisait mal, bon dieu que ça faisait mal cette migraine là, juste là, qui lui coupait la vue et le souffle sans qu’elle ne sache pourquoi, avec cette nausée de bloquée dans la gorge, comme un oiseau blessé, mourant.
Elle tomba à genou alors, secouée de spasme, la tête enfouie dans ses bras, le front touchant le sol et elle tremblait, oh elle tremblait alors que par la fenêtre au dehors, la lune et les étoiles restaient silencieuses derrière leur rideau de pollution.
Et puis Cassandra se redressa, les yeux fermés, la gorge dilatée dans un cri inaudible, sans bruit, sans son, alors que ses poings frappaient le sol. La douleur ne partait pas, et le monde s’écroulait. Son estomac se rétractait, la drogue, le combat, trop de mouvements d’un coup, un vrai martyr.
Elle hurla à la lune, le corps cambré, et toujours dans le moindre son, lady silence d’un monde de ténèbres et de questions.

Brusquement, un bruit. Comme la corde d’un arc qui se détend, Cassandra bondit soudain, la douleur l’aveugla à nouveau, mais la vue était un sens dont on pouvait se passer. Odeur de chair, de cuir et de métal, odeur d’armes, de concentration, trois silhouettes approchèrent soudain. Elle les connaissait, elle connaissait leurs corps. Cassandra savaient qu’elles faisaient partis d’une équipe de « nettoyage » qui intervenait rapidement après les assassinats pour dissimuler preuves et pistes.
Il arrivait aussi qu’ils « effacent » les incompétents. Etaient-ils venus pour cela ? Elle rouvrit les yeux, leur agressivité la frappa avec la violence d’une barre de fer, ils allaient attaquer. Un gémissement rauque, étranglé, monstrueux, mourut à ses lèvres. Elle n’avait pas d’armes mais savait tuer à mains nues. La peur n’apparaissait pas dans ses mouvements, pas pour eux, pas pour la mort. La mort, elle n’y pensait pas, elle ne voulait pas.
Le jeu n’avait pas de règles, la danse se faisait seul. Elle se mouvait, serpent, louve et biche à la fois, parant les coups, attaquant aussi, et son poids entier semblait supporter la douleur d’un monde. Elle ne demandait pas d’aide, elle ne savait même pas qu’un concept pareil existait pour elle. Que ses ennemis s’entraident, rendent le combat difficile, bien sûr. Qu’on l’aide elle ? La seule personne avec qui elle avait été sur le terrain était son père. Son père ne l’avait jamais aidé. Elle ne demandait pas, elle ne demandait rien, la pitié des gens les rendait faibles et faible, elle ne l’était pas.
Par-dessous le masque, elle voyait les yeux de ses assaillants. Aucun d’entre eux n’était son père, alors quoi ? Elle frappa, un nez craqua, un corps tomba. Pas le sien, non pas le sien. Les informations défilaient dans son cerveau malade : elle ne voulait pas mourir. La douleur, c’est quelque chose qu’on peut combattre, seulement parfois rien ne nous soulage. Trop de privations pour un corps auquel on demandait beaucoup, si David Cain n’avait jamais été un père aimant, il avait malgré tout surveillé la santé de sa fille pour lui permettre de se développer comme il l’entendait.
Ici personne ne l’avait surveillé, personne ne l’avait guidé : drogues, déshydratation, anémie… En une semaine, les choses dégénèrent rapidement. Et Cassandra comprit : elle comprit que son corps ne pouvait plus supporter la migraine atroce qui lui entravait un peu plus ses mouvements. Avant même qu’elle ne sache quoi faire, alors qu’une main lui saisissait la gorge, tout explosa. Les lumières dansaient dans sa tête, un spasme de douleur la secoua une énième fois : elle s’évanouit.
Dehors, la nuit restait pareille à elle-même : sombre et poisseuse.
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Dick Grayson
Dick Grayson
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☇ faiblesses: Sa tendance à vouloir surprotéger ceux qu'il aime. S'il leur arrivait quelque chose, Dick perdrait tout sang froid, aveuglé par la colère et la peur de les voir blessés à cause de lui.


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MessageSujet: Re: Drawn the Line | Cass && Dick   Drawn the Line | Cass && Dick EmptyJeu 8 Nov - 22:41


    Aucun mot ne s'échappait de la bouche de la jeune fille. Pas un cri, pas un mot, pas un grognement de douleur. Un mur, elle n'était qu'un mur sur lequel Dick ne trouvait aucune prise. Et même encore à moitié droguée, elle avait le dessus sur lui, parce qu'il était incapable de faire ce qui devait être fait, incapable de rester concentré sur son objectif, occultant le fait qu'elle ne semblait être qu'une jeune fille au destin brisé par une machine à faire des tueurs implacables.
    Il avait réussit à la plaquer au sol, mais elle réussit à se dégager, se propulsant en arrière. Non, non non et non ! Ce n'était pas de se voir envoyé en l'air qui lui faisait peur, il se rattrapa d'une pirouette sans une égratignure ni une seule bosse. Mais avec ce qu'il lui avait injecté, elle aurait du être incapable d'un tel effort physique, et tout son système devait souffrir le martyre... Et la réaction ne se fit pas attendre. Elle tomba à genoux, et Dick se précipita vers elle. Elle avait l'air de souffrir le martyre, même si tout ce qu'elle laissait échapper était un grognement rauque alors que ses poings frappaient le sol. Paniquant, il fouilla le meuble qui était près de l'entrée du grenier, pour en sortir de quoi lui faire une dose. Pas de drogue, non, c'était fini. Dick ne pouvait plus se la jouer Bruce, il ne pouvait pas la laisser ainsi souffrir. Quitte à l’assommer et la mettre dans un avion. Il revint au plus vite auprès d'elle, lui injectant un produit qui devrait éliminer les effets de la drogue. une fois fait, il jeta la seringue le plus loin possible, encore écœuré de ce qu'il osait faire, depuis une semaine. Il prit alors la jeune fille, la serra contre lui, partageant un peu de sa douleur par son angoisse grandissante. Nul doute qu'une fois qu'elle aurait reprit ses esprits, elle profiterait de la distance pour l'étrangler. Mais cela lui importait peu. Il se sentait tellement misérable, et avait honte de ce qu'il en avait été réduit à faire. S'il n'y avait pas eu Barbara, il se serait certainement laissé faire. Dick lui chuchota, d'une voix qui se voulait apaisante, mais trahissait son angoisse, alors qu'il passait une main sur ses cheveux
    - Reste calme... Reste calme, ça va aller maintenant...

    Mais soudain, sans signe avant coureur, Cassandra bondit... mais pas sur lui. Et avec une demi seconde de retard, Dick percuta. Ils n'étaient plus seuls. Et ils n'eurent pas à attendre bien longtemps pour les voir. Trois silhouettes masquées. Dick comprit immédiatement, ils n'étaient pas là pour lui, ou du moins il n'était pas leur cible principale.
    Elle l'était.
    Elle se jeta sur eux, semblant oublier toute douleur, prête à en découdre coute que coute. Et Dick n'hésita pas, se lançant sans réfléchir dans le jeu. Il n'était pas leur cible, mais n'hésiteraient pas à l'éliminer, il le savait. Pourtant à cet instant rien n'était plus important que de protéger la jeune fille. Il était de loin meilleur avec ses bâtons d'eskrime, mais savait se défendre à main nues quand même. Il avait été formé par le Batman lui même, et comptait bien en découdre, et venir à bout de leurs agresseurs.
    Peut-être serait-ce utile d'investir à l'avenir dans une alarme ?

    Dick se jeta sur l'un des assaillants, profitant de l'effet de surprise. Ou pas. Dick comprit immédiatement qu'ils étaient des assassins surentrainés. Foncer tête baissé ne suffirait pas. Il le repoussa, et Dick revint à l'attaque. Wing Chun, Kung Fu, poing contre poing jusqu'à ce qu'il sortit une arme. Finit de jouer. Dick n'en entendit que le cliquetis métallique, mais il avait déjà d'une pirouette déstabilisé l'ennemi, et réussit à lui briser le poignet en le saisissant par derrière, avant de l'envoyer tête première contre le mur. Il tomba inconscient, glissant jusqu'au sol. Dick ne perdit pas de temps à vérifier s'il était toujours vivant. L'adrénaline coulait dans ses veines, et pour une fois, ce genre de détails ne semblaient plus si important. Cette fois, il protégeait quelqu'un. Pas simplement un citoyen, non. Bien que ce ne soit qu'une jeune femme qui avait pourtant tenté de le tuer, il devait la protéger. C'était de sa faute s'il lui arrivait quoi que ce soit, il était responsable d'elle.
    Mais alors que le premier assaillant tombait au sol, un deuxième se rua sur lui, et Dick sentit la morsure de l'acier glisser sur l'une de ses côtes, ratant de peu sa cible. Dick ne s'encombra pas de la douleur, qu'il occulta et relégua dans un coin de son esprit, et frappa du coude, se jetant au sol pour d'un coup de pied déséquilibré son assaillant, avant de frapper la cheville et le talon d'Achille. C'est alors qu'il vit dans son champs de vision périphérique Cassandra chuter lourdement au sol. Il prit appui sur ses mains, saisissant à la gorge son assaillant pour l'envoyer d'un mouvement contre le mur. Se relevant avec difficulté, une main sur son côté qui lui brulait, sentait la chaleur du sang sur sa paume, il se jeta sur le dernier assaillant, épaule première. Il l'esquiva sans problème, mais l'objectif était atteint. Il se focalisa sur lui et laissa Cassandra. Dick se remit en position, lâchant son côté douloureux juste au moment où l'autre se jetait sur lui. Esquiver, esquisser une attaque, parer, reculer, avancer. Dick lutta de longues secondes qui lui parurent une éternité. Sa blessure le lançait, mais il avait l'habitude. Il réussit à provoquer suffisamment pour être sur que l'autre le suive d'une pièce à l'autre, gagnant le salon pour s'emparer de ses bâtons d'eskrime. La partie était finie. Quelques secondes supplémentaires, et à force d'acrobaties et d'acharnement, il réussit à le désarmer et à l'immobiliser d'une clef de bras, enserrant sa gorge entre ses bâtons jusqu'à ce qu'il s'effondre.

    Et Dick le suivit, lentement, posant un genou et une main à terre jusqu'à reprendre son souffle allongé sur le sol. L'adrénaline affluait dans ses veines, et si son esprit demeurait affuté, il se sentit faible. L'égratignure qu'il avait reçu était peut-être plus importante qu'il ne l'avait soupçonné. Mais il ne se permit que quelques secondes, et retourna auprès de la jeune fille. Celle-ci était inconsciente, la drogue combiné à l'effort soudain après une semaine pendant laquelle elle n'avait pu étirer ses muscles et s'était nourrie du bout des doigts, expliquait son état. Dick la prit dans ses bras, délicatement, et la porta jusqu'à son lit. Il prit son pouls, et légèrement rassurée, décida de la laisser se reposer et revenir à elle. En attendant, il allait devoir se débarrasser des trois ninjas.

    Une heure plus tard, Dick était sur les quais du port. Après avoir fouillé les assaillants et récupéré leurs armes et tout ce qu'ils pouvaient transporter d'intéressant ou de dangereux, il les avait amené un par un sur le port. Direction la Chine par le premier bateau douteux qu'il avait croisé. A vrai dire, Dick se doutait qu'ils se faufileraient hors du bateau au prochain port escale de la côte, mais l'essentiel était qu'ils soient hors de Gotham. Après avoir sans guère de ménagement chargé les deux premiers, inconscient mais vivants, ils s'en remettraient, le troisième sembla prêt à se réveiller. Dick en profita alors, et ouvrant le jet d'eau sous pression destiné à ravitailler les bateaux, il accéléra le réveil de l'homme. Le saisissant à la gorge il le traina jusque sur le pont, profitant qu'il n'ait pas recouvré ses esprits. Une fois arrivé devant la cabine où il avait enfermé les autres, il plaqua le pseudo ninja contre la cloison, et le fixant avec un regard froid, il lui murmura :

    - Retourne voir celui qui t’envoie, et dis lui que j'ai ce qu'il devait considérer comme guère plus que sa chose. Et que maintenant, elle est à moi. Elle n'était rien qu'un objet, il s'en retrouvera un autre. S'il tente quoi que ce soit de nouveau, contre elle ou moi, cela ne changera pas de tous ses autres essais. Dis lui que la prime sur ma tête n'en vaut pas la chandelle. Je ne sais pas quelle dent il a contre moi, mais il va devoir rester sur sa faim. Je briserai tout ce qu'il m'enverra.

    Dick le saisit et pivotant légèrement le poussa dans la pièce qu'il ferma de l'extérieur, et sans un regard en arrière retourna sur la terre ferme, et prit la direction de son appartement. Il se glissa dans la partie des combles qu'il avait aménagé et de débarrassa d'une partie de son costume, le défaisant jusqu'aux hanches. Vu comme il était serré, il avait fait preuve de compression sur sa blessure, et si elle saignait encore un peu, il survivrait. Il fouilla un instant l'armoire à pharmacie jusqu'à trouver de quoi bander sa blessure et la soigner. Elle n'était pas jolie, même si la lame n'avait rien touché de vital, et avait juste raclé l'os de sa côte. Il prit quelques minutes pour se soigner, mais guère plus. Il avait l'habitude, et s'il n'y avait plus Alfred pour le soigner il avait prit le coup de main. Quelques points de suture, un patch compresse et une bande pour maintenir le tout, et le lendemain, il serait presque comme neuf. Disons, sans que ce ne soit trop gênant.

    A vrai dire, Dick hésitait. Il ne savait pas quoi faire, et n'osait rentrer et voir comment allait la jeune femme. S'était-elle envolée, l'attendait-elle avec un couteau ? Plus certainement, elle avait du tomber de fatigue et d'épuisement, et rester inconsciente. Dick finit alors par prendre son courage à deux main, et se glissa jusqu'au salon. Il récupéra les quelques papiers qu'il avait récupéré sur les trois assassins et gagna la porte de sa chambre. Il la poussa doucement, et constata avec soulagement qu'elle tait encore là. Sa poitrine s'élevant doucement à chaque inspiration finit par le rassurer. Il passa prendre une bassine qu'il remplit d'eau et une serviette, et retourna dans sa chambre, s'asseyant à côté d'elle. Trempant la serviette dans l'eau, il lui appliqua sur le front, et lava doucement son visage, avant de reposer le linge humide sur son front. S'essuyant les mains sur le bas de son costume, qu'il avait gardé, il récupéra les documents. La plupart étaient illisibles, mais l'un d'eux l'intéressait au plus haut point. Un ordre de mission.

    Cassandra Cain.

    Cassandra Cain. Après une semaine, il savait enfin à qui il avait affaire. Ses déductions étaient bonnes, c'était bien la fille de Cain. Cela ne lui disait pas pourquoi elle avait été envoyé pour le tuer, mais c'était toujours cela. Du coin du l’œil, il la vit bouger, peut-être prête à se réveiller, et il abandonna les papiers pour mouiller de nouveau la serviette et la ré-appliquer sur son front, attendant qu'elle revienne à elle.
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