POST MAÎTRE DU JEU
La veille du grand jour, une armée de bénévoles avait organisé les tables et la scène en quelques heures sur la place de la mairie. L'ambiance était bonne enfant et jamais on ne se serait cru à Gotham, ville du vice et du crime. Comme si, ces derniers jours, les criminels avaient décidés que même eux étaient d'une humeur festive et positive. En même temps, le maire avait aussi et surtout demandé au commissaire Gordon une contribution au niveau de ses hommes. Une entreprise privée de sécurité avait aussi été mise à contribution pour que tout se déroule bien, lors de la préparation, mais aussi lors de la soirée. Les membres de la sécurités étaient habillés en civils pour mieux se déplacer au milieu des convives et ils communiquaient par radio. Par contre, ils n'avaient pas l'air disposés à totalement coopérer avec la police présente sur les lieux... Possiblement une question de pub. Si on apprenait que l'entreprise avait fait mieux que les flics de la ville, ça pourrait potentiellement booster leur chiffre d'affaire. Bref ! Une fois les petits fours livrés et mit à cuir, les tables et boissons se mirent en place. Le lieu avait été entouré de barrière à fin qu'aucun invité ne puisse rentrer avant l'heure prévue. Tout semblait rouler comme sur des roulettes, les protagonistes de la soirée semblaient être exactement là où ils étaient supposés être et déjà vers 17h, des habitants se pressaient près de l'entrée. Des banderoles rouges et jaunes avaient été disposées tout autour de la place et de la musique commençait à se faire entendre. Le groupe de musique du moment, Liberty Kane, commençait à accorder ses instruments. Cette fin d’après-midi ressemblait presque à une fête de ville de campagne, si les organisateurs ne s'attendaient pas à accueillir plus de cinq cent personnes. La piste de danse avait été prévue pour en accueillir 350 et des tables avaient été étalées sur la totalité de la place, quitte à en installer en plus en cours de route. Pour les invités officiels, des tables spéciales avaient été aménagées ainsi que des entrées anticipées. Parmi ces avantagés on y trouvait le commissaire Gordon ainsi que le célèbre milliardaire Bruce Wayne, quelques notables de la ville et les élus municipaux. Le procureur était en position d'honneur mais n'était pas encore arrivé.

La foule commençait à s’impatienter lorsque 18h arriva. L'ouverture des portes fit dévaler dans la place une nuée de gens excités par la vue de la nourriture et de la boisson, gratuites. Le maire était encore dans les coulisses alors que déjà des policiers et des agents de sécurités épiaient les invités d'un air sérieux et grave, guettant le moindre signe d'agitation inhabituelle.


Il est 18h02.

Laps de temps dans le RP jusqu'au prochain poste du maître du jeu
10-15 minutes.

Prochain poste du maître du jeu
Jeudi 20 à 21h
Pour ce début d'intrigue, étant donné que vous ne tenterez théoriquement pas d'actions importantes, le MJ ne postera pas entre les posts d'intrigue pour résoudre des actions.

April était assise dans son sofa observant rêveuse la magnifique robe encore emballée déposée sur son lit. Elle avait été la chercher quelques jours plutôt. D'ordinaire, la jeune femme détestait tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à du shopping, mais elle ne renonçait jamais à l'achat d'une nouvelle tenue de soirée. C'est ainsi qu'elle avait fait l’acquisition de ce petit bijou; une longue robe bustier rose. Elle était cintrée mais la taille de la brunette s'y prêtait à merveille. Elle allait assortir le tout d'un collier en argent reçu pour son précédent anniversaire de la part de son éditeur. Cet homme était un chieur mais il avait également ses bons côtés. Prenant une brève respiration elle se décida à se lever pour se préparer après être restée emmitouflée dans son peignoir pendant plusieurs heures. La soirée allait être grandiose, elle en était certaine, c'était d'ailleurs pour ça qu'elle se donnait autant de mal. Tout le gratin de Gotham allait être présent c'était non seulement une occasion de rencontrer de nouvelles personnes mais également de revoir de vieilles connaissances. Cela faisait une semaine qu'elle était toute excitée rien qu'en pensant à cette soirée. Elle allait enfin avoir la possibilité de laisser tous ses problèmes en arrière, aujourd'hui elle ne pensait ni à son bouquin, ni à son agression, ni à l'enquête qu'elle menait depuis peu.

Une fois habillée, elle se coiffa et se maquilla, il était à peine cinq heure, pourtant la jeune femme avait déjà envie d'appeler son chauffeur pour qu'il la conduise sur place. Elle se retint et prit une barre de chocolat, cela l'occuperait pendant quelques minutes et puis son ventre commençait réellement à se creuser. April n'avait rien mangée depuis ce matin en prévision de tous les petits fours auxquelles elle allait avoir droit. Elle ralluma sa télévision tout en dégustant son merveilleux chocolat, il n'y avait que des navets à cette heure-ci, mais elle se força à regarder.

Un klaxon se fît entendre, c'était forcement Marc, finalement le temps était passé plus rapidement que prévu. Elle enfila ses hauts talons noirs, attrapa son sac de la même couleur et descendit précipitamment les escaliers, elle détestait les ascenseurs depuis qu'une affreuse hallucination lui était venue lorsqu'elle s'était retrouvée coincée pendant quelques minutes à l'intérieur de l'un d'eux. Marc se tenait devant la portière, il lui fît un signe et l'aida à grimper à l'intérieur de la voiture. Lorsqu'April aperçu la place, elle fût empreinte d'un émerveillement sans précédent, c'était encore plus beau que dans son imagination.

Une fois entrée, elle se dirigea vers un recoin vide, histoire de ne pas se retrouver collée à de parfaits inconnus. Elle observa les lieux attentivement de son regard stupéfait, il s'arrêta soudain sur le buffet, il lui faisait de l'oeil et son estomac se mit à grogner. Elle s'avança donc innocemment vers celui-ci et attrapa un petit four, décidément cette soirée s'annonçait plus que bien. Elle se tourna et reconnu immédiatement Snow, il avait l'air plutôt occupé et malgré l'envie irrésistible qu'elle avait de le rejoindre, elle se décida à attendre un peu.

Jusqu'au dernier moment, Dick doutait de venir au gala organisé par la mairie de Gotham. Il n'était guère fête à vrai dire, et aurait préféré profiter de sa soirée pour faire des patrouilles, en comptant sur les nombreux cambriolages qui seraient commis en profitant que les propriétaires étaient tous à la fête. En fait, il cherchait surtout un prétexte pour éviter d'y aller. Mais il fallait se faire une raison. Tant de monde rassemblé au même endroit, cela ne pouvait que mal se finir. La plupart des grands malades de Gotham seraient de sortie, c'était sur et certain, et plus d'un allait tenter un coup. Le maire, le procureur, le commissaire, tout le gratin de Gotham et tous les gens attirés par l'idée d'oublier un instant qu'ils vivaient dans la peur.

Finalement, Dick ne regrettait pas de s'être montré. L'ambiance était vraiment bonne enfant, et il oublia lui même un instant qu'il était à Gotham. Il se revoyait dans ces autres villes, si loin et si différentes de Gotham... Mais cela ne durerait pas, il le savait. Trop de monde, trop de possibilité de gâcher la soirée en beauté. Malgré le travail conjoint de la police et d'une société privée engagée pour l'occasion, il doutait de la sécurisation de l'évènement. Et c'était la raison pour laquelle il était là. Il aurait préféré venir en Nightwing, directement, mais la nuit n'était pas encore tombée, et s'il s'était laissé voir, cela aurait causé une pagaille parfaite pour que les dingos récemment évadés d'Arkham ou tout autre criminel en profite pour s'introduire dans la place et déclencher l'apocalypse. Il avait donc opté pour un pantalon noir et une chemise bleu, sans même se rendre compte qu'il restait dans son association nightwingesque, passés par dessus son costume. Une veste, légère et décontracté lui permettait de garder à porté de main tout ce dont il avait besoin, et depuis plusieurs soirs, il avait pris soin, juste au cas où, de laisser quelques outils et gadgets en plus d'une paire de bâtons d'eskrime dans une cachette aménagée à la va-vite. Il n'aurait plus, en cas de problèmes, qu'à profiter de la panique pour s'éclipser et se changer.

Dick pénétra comme les autres dans la place spécialement aménagée, mais il ne se jeta pas sur la nourriture ou la piste de danse. Il avait gardé son badge, bien qu'il ait laissé son arme de service, et faisait le tour des points de sécurité, inspectant discrètement les alentours. Si on lui demandait ce qu'il faisait là, il disait qu'il cherchait un collègue, et montrait son badge. Il était là, mais n'avait pas non plus la tête à faire la fête. Si les habitants de Gotham voyaient le moyen de sortir de la noirceur quotidienne, Dick lui voyait la meilleure occasion de faire un maximum de dégâts en prenant un minimum de risque. Qui savait ce qui pourrait leur tomber dessus ? Alors Dick n'avait pas envie de batifoler et restait concentré, pour l'instant. Il se doutait bien qu'il finirait par croiser John, qui serait peut-être de surveillance toutefois, ou bien Barry qui ne manqueraient pas de vouloir l'entraîner pour qu'il profite de la fête. Heureusement, ce qui le rassurait était que Babs aussi serait surement de la partie, pour veiller au grain.

« Soirée de Gala ! »

Au départ, je ne pensais pas aller au gala donner en l'honneur du nouveau procureur. Seulement, après réflexion, je me suis dit que c'était mieux pour moi de m'y rendre afin d'en savoir le plus possible. De plus, ce sera une occasion parfaite pour renouer avec certaines personnes du passé que j'avais perdue de vue, mal également faire de nouvelle rencontre. Depuis que j'étais arrivée, je n'avais pas vraiment fait les boutiques, même que je n'avais pas finis de défaire les boites qui traînaient un peu partout dans mon appartement, qui plus est vide de vie. Je fouillai dans certaines boites, dans des sacs en plastique en lançant tout par-dessus mon épaule. J'avais fait du shopping avant d'arrivée en ville et j'avais acheté une jolie robe dans une boutique. Je ne l'avais pas encore porté. Ne l'ayant pas trouvé dans mes boites ou mes sacs, je fouillai dans mon garde-robe puis la trouve enfin. Elle était suspendue entre un manteau noir et une petite robe rouge. Je la pris et l'observa avec le soleil de l'après-midi. « Elle est parfaite pour ce genre de soirée. » Je souris et m'enferma dans ma salle de bain. Je pris une douche rapidement, me sécha les cheveux puis une demi-heure plus tard, j'en sortie maquiller, coiffé et habiller. Bon d'accord, au départ, je ne voulais pas me rendre à ce gala, mais avant de me souvenir que j'avais une robe prête à porter. Je regardai alors l'horloge accrocher au mur et vis qu'il n'était que seize heures trente. Je n'étais pas excité d'aller au gala, puisque j'en avais décidé qu'aujourd'hui, mais j'aimais bien être prête d'avance. Je fis donc les cent pas dans mon appartement puis mangea une pomme. Je n'avais pas grand-chose à faire à part regarder la télévision ou encore faire du ménage, mais vêtu comme j'étais, c'était la dernière chose que j'avais envie de faire. En plus, j'avais entendu dire que pour cette soirée de gala, tous les habitants hautement placé aller y être, Bruce Wayne, le milliardaire, le commissaire Gordon, le maire, le nouveau procureur et bien d'autres personnes encore. Une bonne occasion de parler avec ces personnes et de se faire de bonne relation. Je souris intérieurement puis regarda à nouveau l'horloge. Il était temps et si je ne voulais pas être en retard, je devais appeler un taxi pour me rendre.
Une fois arrivée sur les lieux, je ne remarquai personne que je connaissais. « Super, j'adore être nouvelle » Je soupirai puis m'avança vers l'entrée. Je souris aux portiers puis entra à mon tour suivant quelques invités. N'ayant toujours pas de nouvelles du commissaire, je ne faisais pas partie de la sécuritaire du gala, du coup, je pouvais profiter de la fête. Je fis le tour des invités puis repéra une coupe de champagne qui m'appelait. Je souris puis m'approcha de la table. J'en pris une, puis repris la tournée du lieu. Tout le monde était invité, alors j'allais surement voir un visage familier, non ? Bon d'accord, j'avais disparu pendant sept ans, mais sait-on jamais ? Puis mon regard se posa sur un homme que j'avais déjà vu et dans mon lit qui plus est. C'était plutôt étrange, surtout qu'on n'en avait pas reparlé depuis cette nuit-là. Je respirai un coup puis fis demi-tour. Je ne voulais pas qu'il me voit parce que je ne savais pas du tout quoi lui dire.

Elle aurait très bien pu forcer pour se retrouver dans le cercle VIP et ainsi éviter la foule et les habitants en pagaille, mais elle savait très bien qui elle allait trouver si elle y allait : Bruce. Il était absolument inévitable qu'elle le croise et elle serait en sus obligée de lui faire des courbettes et des risettes polies. Non non, situation trop bizarre et anxiogène, elle avait préféré jouer la bonne élève et ne pas profiter des privilèges que lui auraient accordé une affiliation avec le commissaire : elle se mêlerait au peuple et puis c'était tout. Ainsi, elle n'avait même pas vraiment fait l'effort de sortir sa plus belle robe... Mais pour le geste, elle avait mit un pantalon noire et un chemisier... En dessous se cachait la fine couche de costume qu'elle avait peiné à faire rentrer en dessous de quelconques habits. Mais l'illusion était là, pour peu qu'elle ne doive pas déboutonner son haut à cause de la chaleur. Au mieux, elle en aurait besoin, au pire elle aurait un peu trop chaud. Son matériel, elle l'avait gardé dans son sac, caché dans une énorme trousse de maquillage rose, avec quelques rouge à lèvre et mascara, un garde zieutant avec négligence ne remarquerait rien. Mais qui se risquerait à fouiller la fille du commissaire ? Un suicidaire peut être...

Elle était arrivée à 18h pour des raisons misanthropiques : elle n'avait aucune envie de se retrouver dans la foule de bovins qui allaient se précipiter sur la nourriture gratuite. La rouquine aussi en avait envie, bien entendu, en grosse fan de nourriture qu'elle était. Mais jouer des coudes pour arriver à attraper un petit four, c'était une insulte à sa personne. En plus elle n'avait pas envie de grogner ou de se battre, juste de surveiller cette soirée. Elle balaya la place du regard dans l'espoir de trouver un visage familier. Il y avait bien entendu des policiers qu'elle avait déjà croisé, quelques têtes qui lui disaient vaguement quelque chose et finalement... Elle aperçu Richard. Ni une ni deux, elle fendit la foule pour se rapprocher de lui. « Je t'aurais bien vu habillé en pingouin tient... Tu préfères la jouer petit peuple pour faire tomber les nénettes avec ton air de bad boy ? » Bien entendu, pas de bonjour ni de 'comment ça va ?' c'était pas comme ça que ça marchait quand on était amis avec elle. Elle gardait les conventions sociales ô combien chiantes pour les autres. Ses amis proches, c'était franco et totalement décomplexé. De toute manière, si les gens n'appréciaient pas, ils n’étaient simplement pas ses amis. La rouquine n'allait pas se brider pour la bienséance et la confort des autres dans une contexte intime... Même si ce concept, au milieu d'une immense place bondée était somme toute relative.

Des yeux, elle essayait aussi de repérer James, histoire qu'il ne saute pas sur l'occasion de la voir en compagnie d'un membre de la gente masculine pour aborder délicatement la question du célibat de sa fille adoptive. En plus d'être humiliant et terriblement énervant : elle ne voulait pas non plus que Dick se prenne les foudres de son patron pour avoir approché de trop près la jeune femme. Après tout, Barbara n'avait jamais vraiment expérimenté la réaction de son oncle face à un éventuel prétendant. Et elle 'avait pas envie d'essayer aujourd'hui, devant des témoins...

La nouvelle avait fait grand bruit. Un gala était organisé par le Maire de la ville en l’honneur du nouveau procureur de Gotham. Tout le gratin de la haute société serait présent et le peuple y était également convié, sous réserve de supporter les longues heures de queue. Les forces de sécurité seraient sur le pied de guerre, de même que la police. Cela n’effrayait nullement Sélina. Au vu de l’efficacité de la police à l’arrêter ces dernières années, elle n’avait pas grand-chose à craindre. Ce serait la plus grande concentration de personnalités friquées de la ville. Elle ne pouvait résister à pareil attrait. Les portefeuilles seraient bien garnis et elle avait la possibilité de récolter gros. Tout en ayant un minimum de risque. Elle n’allait pas s’en priver. Sélina comptait s’inviter en tant que membre VIP, car elle voulait côtoyer le beau monde, qui constituait sa cible favorite. Le peuple était déjà dans le gouffre, elle ne comptait pas leur dérober leurs économies. Voleuse, certes, mais avec un semblant d’éthique. Elle n’allait sûrement pas recevoir un carton d’invitation. La meilleure manière de passer les chiens de garde qui ne manqueraient pas d’être postés à l’entrée, serait de dérober un carton d’invitation.

Vous comprenez, j’ai environ quatre cent personnes qui travaillent pour moi.

Comme cela doit être difficile pour vous…

Sélina se tenait dans un bar huppé, elle était entrée en faisant de l’œil au garde. Et elle n’avait pas perdu de temps à trouver une cible idéale. Un homme visiblement riche qui se trouvait seul. Pas d’alliance à son doigt. Et un air parfaitement stupide. La jeune femme en profita et s’était installée à côté de lui, engageant la conversation. Elle se rapprochait petit à petit de lui, souriante, lui posant des questions sur ses entreprises. En deux temps, trois mouvements, elle eut ce qu’elle voulait. Ses doigts s’étaient refermés sur ce qui semblait être un carton. Elle trouva une excuse, prétextant qu’elle allait aux toilettes, pour sortir du bar et contempler son larcin. Une invitation personnelle VIP au gala qui se tenait le lendemain. Parfait.

Le lendemain soir, Sélina arriva vers 18h30 devant le bâtiment. Des personnes faisaient déjà la queue pour pouvoir entrer. Elle avait choisi une robe blanche, la mettant en valeur, mais était restée fidèle au cuir pour les bottes.




Elle se dirigea vers l’entrée à part, présentant son carton d’invitation d’un air dégagé, sourire aux lèvres. Elle fut autorisée à entrer. Elle devait avouer que le cadre était tout bonnement magnifique. Les petits fours et le champagne s’étalaient sur de longues tables et les premiers invités étaient présents. Elle reconnut le responsable de la sécurité, avec qui elle jouait au chat et à la souris sous son masque. Elle se garda bien de l’approcher. Elle commença ainsi à repérer les lieux, observant les invités qui commençaient à arriver et estimant les meilleures cibles à viser.

POST MAÎTRE DU JEU
Le plus gros de la foule s'était bousculé vers la place. Tandis qu'une moitié se goinfrait de petits fours, une autre moitié s'était éparpillé un peu partout. Une marrée humaine, témoignant de l'engouement de la population pour cette soirée, s'étalait devant les yeux des gardes et des policiers. Si un quelconque débordement éclatait, il serait grandement difficile d'y arriver rapidement. Il faudrait possiblement bousculer une bonne cinquantaine de personnes pour arriver au centre. Pendant ce temps, sur l'estrade, le groupe de musique, après s'être vite accordé, commençait une musique relativement calme. Le maire n'était toujours pas visible, certainement encore entrain de préparer son discours dans son bureau, et dans le même temps, attendre que les retardataires arrivent. A l'entrée, des groupes de gens arrivaient constamment et ce serait certainement comme ça pendant quelques minutes encore. L'agent Snow bien concentré sur son travail pouvait remarquer, près de l'estrade, un individu emmitouflé dans un long manteau, un air mécontent encré dans le visage, les yeux rivés sur le groupe qui jouait. Il contrastait énormément avec l'air festif des habitants autour de lui qui commençaient à se déhancher sur la piste. Sélina s'était habilement glissée parmi les invités de marque. Il ne restait plus pour elle que prier pour qu'un quelconque organisateur ne remarque pas la supercherie ou que le bougre qu'elle avait volé n'arrive pas pour s'expliquer avec elle... Mais pour le moment, elle pouvait apercevoir un peu plus loin devant elle, une femme avec une robe Dior, entrain de sortir son portefeuille pour montrer des photos quelconque à un petit groupe de trois personnes émerveillée : les photos de son rejeton se trouvaient bien évidemment près des liasses de billets qu'elle transportait ; mais surtout, ses bagues et son collier n'avaient pas l'air d'être en toc... Kennedy quant à elle, perdue au milieu d'une foule inconnue, finie par reconnaître un de ses professeurs de l'école de police. Vieux roublard un peu blagueur, il était par contre incroyablement amer face aux justiciers de la ville et aux actions du commissaire. Il enfournait un petit four, faisant danser sa moustache touffue alors qu'il mâchait la nourriture. April quant à elle, isolée dans le carré VIP, sans vraiment de personnes à qui parler, pouvait apercevoir un autre écrivain de son éditeur, l'air perdu dans ses pensées, une écharpe négligemment enroulée autour de son coup et une cigarette à la main.


Il est 18h17.

Laps de temps dans le RP jusqu'au prochain poste du maître du jeu
20 minutes.

Prochain poste du maître du jeu
Dimanche 23 à 21h
Etant donné la présence de PNJ, le MJ postera de cours messages avant sa grande intervention.

La soirée avait réussie à rassembler de nombreuses personnes, April reconnaissait le visage de certaines d'entre elles mais ne les connaissant pas personnellement, elle hésitait fortement à aller leur parler. Elle restait donc là, dégustant les délicieux petits fours mis à disposition pour les invités. Ce mélange de parfums donnait à chaque bouchée une explosion de saveur, c'était tout simplement divin et rien que pour cela, la brunette ne regrettait pas d'être venue. Elle qui d'ordinaire se nourrissait si mal, elle allait enfin avoir droit à un vrai repas. "On se fait chier" Les Gemma ne lui laissaient en général qu'un tout petit moment de répit, mais cette remarque la fit sourire, car elle était véridique. Prenant une nouvelle coupe de champagne, elle y trempa ses lèvres avant de remarquer enfin un visage familier. Il s'agissait de Bryan, debout quelques mètres plus loin, plongé dans ses pensées comme à son habitude, il était vêtu d'un costume simple, d'un nœud papillon et d'une écharpe, ce qui le changeait énormément par rapport à ses fidèles jeans délavés qu'il portait généralement.

Elle lui fît un signe timide avant de s'en approcher. "Tu m'excuseras mais je me sens un peu perdue ici, alors je suis heureuse de te voir !" En effet, Bryan avait pour habitude d'avoir la tête en l'air, il ne rentrait dans aucune conversation et se tenait toujours à l’écart. La première fois qu'April l'avait croisé, il avait un magazine dans les mains mais il ne donnait aucunement l'impression de le lire. Vu qu'il s'agissait également de la première fois qu'April rencontrait son éditeur, elle s'était assise à côté de lui et avait commencé la conversation. Au bout de cinq minutes, ils avaient finis par se regarder dans le blanc des yeux sans dire un mot. C'était pourquoi, la brunette avait pris pour habitude de lui faire un simple sourire et de ne pas lui parler, mais là elle ne voyait pas d'autres solutions.

Bryan lui avoua qu'il se sentait un peu perdu lui aussi, ce qui n'étonna aucunement la jeune femme, lui qui était un paumé d'ordinaire. Après les quelques formules de politesse, un blanc s’installa à nouveau. April le rompit en parlant de leurs bouquins respectifs, mais Bryan n'étant pas très loquace, la discussion ne prit que dix minutes. Au final, la brunette feignit une énorme faim pour pouvoir s'éloigner de son cher ami.

De retour près des petits fours, elle en attrapa un et s'en alla trouver une petite place dans un coins. Elle remit sa mèche en place et observa attentivement la foule. Elle repéra Snow une nouvelle fois, alors qu'il avait quitté la salle quelques minutes plus tôt, cette fois-ci, il discutait avec un homme à l'air étrange. Il n'inspira pas du tout confiance à la jeune femme, et elle se demanda s'il s'agissait là d'une de ses connaissances ou bien d'une nouvelle rencontre. Elle tourna brusquement la tête, ayant peur que les deux hommes ne finissent par se sentir observés et fît semblant de farfouiller dans son sac.

Les gens qui affluent vers une personne, qui sautent sur la première occasion pour lui serrer la patte, qui souhaitent profiter d’un court moment pour être vu avec lui, qui sait, échanger quelques mots peut-être aussi. La presse en présence renforcée, les flashs qui s’enchainent, qui te mitraillent les yeux, tu ne peux pas faire un pas sans être assailli. Personnellement, j’en ai marre, mais je le supporte. Après tout je n’ai pas le choix, et par chance, même si Batman a une côte de popularité descendante, celle de Bruce Wayne reste au beau fixe. Je ne suis pourtant pas l’homme de la soirée, ce dernier, c’est le procureur, l’homme qui souhaitait me mettre en pièces sans le savoir. Mes yeux trahissent ma fatigue après avoir rendossé le costume pour quelques sorties nocturnes récentes, je trouve de bonnes excuses, des escapades dans des lieux reclus du monde, des activités sportives loufoques et personne ne me soupçonne car ce n’est pas ce qui les intéresse chez moi, c’est plutôt cette notion trouble qu’est l’aura, le rayonnement médiatique. Je me surprends parfois à rire de bon gré à certaines blagues, d’autres par contre, font réapparaître mon fameux rire des plateaux télévisés, un rire forcé qui n’est pas le mien.

Malgré mon retard de quinze minutes, il me faut entretenir ma réputation après tout, les gens me sourient et voit mon arrivée comme celle du messie. Enfin les gens, je devrai peut-être me montrer plus modeste. Car ce gala est avant tout un gala populaire et moi je reste enfermé dans mon coin dans les hautes sphères, dans les cercles vip, loin de la foule. Pourtant lorsque je vois les habitants, je croise le regard de victimes que j’ai sauvé, d’une femme agressé dans la rue que j’ai sorti des griffes d’un gang alors qu’elle était enceinte avec un ventre bien bombé, aujourd’hui elle porte son nouveau-né entre ses bras comme le bien le plus cher qu’elle possède. Je vois aussi des gens qui médisent de moi sans me connaître, et par moi j’entends principalement Batman, même s’ils leur arrivent de critiquer Mr Wayne aussi mais critiquer les riches c’est bien plus légitime, surtout dans la situation dans laquelle on délaisse le Vieux Gotham.

Et après m’être penché sur les habitants je retourne vers ces « vips » avec mépris. Pour me sentir mieux j’aurai pu aller chercher le réconfort vers mes amis, mais qui sont-ils aujourd’hui ? C’est plutôt mon ancien cercle, Dick doit être présent, Barbara aussi et très certainement qu’elle cache un batarang sous la robe qu’elle a dû adopter pour cette soirée. De mon côté, étant donné que Bruce Wayne se promène tout le temps en costume sobre, j’ai préféré adopté un vêtement qui sorte de l’ordinaire, en l’occurrence un costume totalement noir, paradoxalement je favorise le gris d’habitude, une chemise blanche et une cravate dans les teintes bleues très claires pour attirer le regard. Mes cheveux sont toujours balancés en arrière et pour ajouter un peu de folie, j’ai laissé pousser très légèrement ma barbe presque style « mal-rasé », après tout, je me dois d’entretenir une image de multimilliardaire jeune et indépendant, si je ne sors pas du lot je ne suis qu’un pingouin supplémentaire et je ne me retrouverai pas sur la couverture d’un magazine.

Mais alors que jusqu’à présent je m’étais contenté d’admirer les personnes simplement venues jouir du gala, je me penche maintenant sur la sécurité très renforcée de l’évènement. Tiens, peut-être que Dick en fait partie. Mais ils sont tellement nombreux et tous affublés du même uniforme que dans ces conditions j’aurai du mal à le différencier. Et puis cela fait plusieurs mois maintenant que je ne l’ai pas croisé, je ne sais pas ce qu’il est devenu et j’aimerai le savoir, ce gala en est peut-être l’occasion justement. Et pourquoi ne pas parler à Barbara malgré la virulence de nos derniers échanges. Je soupire, je m’isole dans un coin, prétextant avoir à passer un coup de téléphone et discrètement je fais le tour extérieur de la place voire si rien ne cloche, je ne suis pas encore prêt à renoncer à mon titre polémique de défenseur de Gotham.

La soirée promettait d’être intéressante. Surtout quand on considérait le nombre de grandes fortunes qui se trouvaient ici rassemblées. Les tables débordaient de petits fours et de champagne, les invités se massaient de plus en plus nombreux et la musique apportait une petite touche glamour à l’ensemble. Tout allait bien. Sélina jeta un coup d’œil aux responsables de la sécurité. Il n’y avait aucune raison qu’il la remarque, après tout, Sélina Kyle n’était pas connue des services de police, contrairement à Catwoman. Se glissant entre les personnes présentes, la jeune femme se dirigea vers le buffet et demanda une coupe de champagne. Elle la sirota tranquillement, observant les alentours, déterminant quelle était la meilleure cible. Elle devait sélectionner des victimes qui étaient entourées, paradoxalement. Plus il y a de monde autour d’elles, moins elles risquent de remarquer une secousse lorsque Sélina leur subtilisera leur portefeuille. Tous ces riches réunis l’agaçaient. Gotham mourrait de faim, de criminalité et ils s’envoyaient petit four sur petit four, satisfait d’eux-mêmes. C’était plus que navrant. Parfois, elle avait l’impression d’accomplir la vengeance du peuple de Gotham, récupérant l’argent des mains de ceux qui le gardaient pour eux.

Mais ces pensées sombres n’avaient pas lieu d’être. Elle ne devait pas donner l’alerte avec un air renfrogné. Affichant un large sourire, comme si rien au monde ne pouvait lui faire plus plaisir qu’être là, elle continua d’observer les alentours. Quand soudain, son regard s’arrêta net sur une femme vêtue d’une élégante robe Dior. Elle était âgée, visiblement et avait sorti son portefeuille pour montrer à une cohorte de jeunes femmes ses enfants. Et l’œil de Sélina ne put que se fixer avec avidité sur la liasse de billets qu’elle devinait sans mal collée aux photos. Le regard figé, on avait l’impression que le chat fixait une proie. Aussitôt, elle se mit en mouvement, slalomant entre les invités pour arriver au petit groupe qui l’intéressait. Marchant d’un air dégagé, elle buta soudainement dans quelque chose à ses pieds et tomba de plein fouet contre la femme à la robe Dior, renversant sa coupe au passage.

Oh, je suis navrée ! Je suis d’une maladresse, veuillez m’excuser !

Se saisissant de serviettes sur le buffet, elle épongea tant bien que mal la robe, ruinée par le champagne. Les photos s’étalaient par terre, ainsi que le portefeuille.

Croyez-moi que je suis désolée, une si belle robe ! Tenez, je vous ai mouillé cette serviette, frottez légèrement. Non, laissez-moi vous aider, je vous ramasse cela.

S’agenouillant, elle ramassa soigneusement les photos.

Il s’agit de vos enfants ? Oh, comme ils sont mignons ! Ils vous ressemblent tellement, c’est fou. Et votre fille est de toute beauté !

Sélina n’était pas folle, voler toute la liasse attirait immanquablement l’attention de sa propriétaire. Par contre, subtiliser la moitié serait moins détectable. Et c’est ce qu’elle tenta de faire, essayant de dissimuler les billets dans ses bas, pendant que l’attention de la femme était fixée sur le portefeuille, où le reste des billets était bien visible. Toutefois, Sélina n’eut guère longtemps à faire diversion. Un attroupement et des clichés d’appareil photo attirèrent l’attention de l’assemblée. Sélina sourit. Bruce Wayne venait de faire son entrée, remarquée, comme toujours. Elle adressa un sourire à la femme.

Veuillez m’excuser.

Suivant de loin Wayne, elle le voit disparaître sans pouvoir dire où il est allé. Distinguant sa silhouette, elle se rapproche, arrivant derrière lui. Leur dernière rencontre s’est soldée par un échec pour la jeune femme. Elle compte bien prendre sa revanche. Si elle en a l’occasion.

Quel plaisir de vous revoir, M. Wayne.

POST MAÎTRE DU JEU
Au fur et à mesure que la soirée avance, la place sombre dans la pénombre d’une nuit étrangement précoce. Plus de soleil dès 19h en septembre, c’est comme si la ville s’offrait à ses truands. Les lampadaires sont alors la seule source de lumière, dans la foule se distinguent quelques clopes allumées et des téléphones portables à forte luminosité. Les gens commencent à discuter, où sont le maire et le procureur ? La nuit déjà tombée, ils se demandent s’ils pourront clairement voir les deux hommes de la soirée depuis la foule qui s’épaissit de plus en plus ; un véritable défi pour les forces de l’ordre qui se font déjà suspicieuses auprès des personnes ayant une attitude différente de la « norme ».

Ils devraient pourtant savoir que les criminels ici ne sont pourtant pas à leurs coups d’essais et savent se montrer plus normal que normal quand il le faut. Et les femmes sont à l’honneur puisque ce soir, deux des plus grandes criminelles de la ville rôdent au sein des habitants qu’elles ont détroussés la veille ou qu’elles chapardent au cours même de la soirée. Et nul doute qu’elles ne se trahiront jamais par un comportement considéré comme « suspect » par la police. A croire que ce gala est le premier où quelqu’un se charge de la sécurité.

Mais il n’y a pas que des criminels ce soir, les justiciers sont de sortis eux aussi et ont laissé leur masque au placard, ou bien dissimulé sous leurs apparats de gala. Vous pourrez surprendre Batgirl et Nightwing se chamailler sans même savoir qui ils sont et que peut-être demain ils vous sauveront la vie malgré leurs discussions légères ou bien demain seront-ils démasqués ? Tout le monde sans doute, cette soirée voit se profiler plein d’évènements qui promettent de faire atteindre à l’ambiance son paroxysme, dans l’horreur ou dans l’allégresse ? Vous aurez l’occasion de faire pencher la balance.

Malgré la nuit tombée de manière précoce et l’obscurité, l’ambiance reste bon enfant, agréable, à croire que les participants ont oublié l’enjeu politique à peine dissimulé de la soirée. Un procureur sera présenté et le Maire tient à assurer les futures élections. Il prend des risques en envisageant d’adouber de manière presque féodale un homme qui promet tant de choses sans forcément montrer les moyens de pouvoir arriver à ses fins.

Pourtant si vous vous promenez vous verrez les forces de l'ordre en action, en effet, Snow Westerfield n'a pas hésité à déclencher la sonnette d'alarme pour un individu suspect tout juste accosté. Malgré son innocence, le solennel personnage répondit d'un ton qui se voulait désinvolte et violent, à Gotham on apprend pas beaucoup la politesse, surtout lorsqu'on croit s'adresser à un citoyen lambda vu l'attention que le vieil homme portait à son interlocuteur Pas terrible vous dites ? Ah ! Moi j'appelle pas ça de la musique ! Je venais simplement accompagné mon gosse pour lui donner l'occasion de voir du monde et voilà qu'il se retrouve à bouger comme une prune sur de la musique d'ignare ! A ce rythme là, il va devenir une de ces folles qui courrent les rues ! Ah la décadence et la criminalité ça va de paire Il finit par regarder l'homme à qui il parlait et remarqua sans trop de difficulté son appartenance au SWAT. Ouh pardon ! Le SWAT ! J'aurai mieux fait de ne pas parler de fiotes, apparemment chez vous dans les douches ça y va fort ! Faut pas faire tomber la savonette, hein ? Et vue comme vous tenez vot' clope, je pourrai parier que vous y êtes passé ! Maintenant si vous voulez bien je vais ramener mon p'tiot avant qu'il rejoigne vos rangs !

Il est vingt heures moins le quart et un évènement inattendu survient. Une panne de courant de quelques secondes à peine frappe la ville et tout le monde envisage le pire. Peu sont ceux qui croient en la thèse de l’accident, et pourtant. A plusieurs kilomètres de la fête, un employé de la centrale a juste fait une mauvaise manœuvre et a rapidement prévenu la police de sa petite maladresse. Ainsi même s’ils sont au courant, il est plus difficile de rassurer les habitants qui envisagent le pire. Une certaine frayeur s’élève dans la foule, les flics ont beaucoup de mal à la gérer.

Les forces de l’ordre croisent alors les doigts pour que le maire face le plus rapidement possible son apparition sur scène pour éviter que le chaos s’installe lors d’un gala qui s’annonçait pourtant si bien.

Et vous, comment avez-vous réagi à la courte péripétie de la coupure de courant accidentelle ?

Il est 18h45.

Laps de temps dans le RP jusqu'au prochain poste du maître du jeu
15 minutes.

Prochain poste du maître du jeu
Mercredi 26 à 21h
Etant donné la présence de PNJ, le MJ postera de cours messages avant sa grande intervention.

« Soirée de Gala ! »

Bien que je n’aie pas fait le cours de police au complet, j’avais quand même fait quelques cours pour compléter ce que j’avais déjà. Donc en voyant l’un de mes anciens professeurs, après avoir aperçue Dick dans la foule, j’eu un haut le cœur en le voyant mastiquer le petit four. Ca moustache m’avait toujours répulsé et la voir pleine de graine de petit four, c’était le comble. Je détournai le regarda et m’enfonça dans la foule encore inconnue. Je ne savais pas ce que je faisais ici exactement et je dois avouer que je ne m’y sentais pas à ma place. Cependant, je me dis que je devais tout de même rester afin de m’intégrer plus parmi les citoyen de Gotham et peut-être que je retrouverais Robin, qui sait. J’avançai parmi la foula en bousculant quelques personne sur mon chemin. Ce n’étais pas fait exprès mais il y avait tellement de monde qui c’était présenter ce soir pour voir Bruce Wayne et le nouveau procureur. Voilà des gens qui voulais ce les mettre dans la poche surement. Je secouai légèrement la tête puis me dirigea vers l’entré. Là, je vis celui qu’on nommait Bruce Wayne. Assez classe et surtout bel homme. Je souris intérieurement en me disait que j’allais surement faire ça connaissance au courant de la soirée. Si ce n’était pas le cas, j’allais surement arranger ça. Bon d’accord, ce n’était pas totalement vrai, je n’étais pas une de ces fille qui lui sauta au cou. Finalement, je partie vers le fond, près de la scène puisque c’était la meilleur place pour avoir une vue d’ensemble. En chemin, je vis un homme de la sécurité partir vers l’estrade, peut-être qu’il avait vue quelqu’un de suspect ? Je haussai des épaules, car ce n’était pas mon problème. Je ne travaillais pas encore pour la police de Gotham, donc pour l’instant je n’avais pas envie de trop m’impliquer de peur de faire une gaffe. Lorsque j’étais dans la marine, j’étais tellement gaffeuse qu’une mission à rater par ma faute. Mais durant la tentative deux, je me suis reprise et c’est grâce à moi qu’on a réussi à l’arrêter. Bon d’accord, je servais d’appât, mais ça c’était une autre histoire. Puis le soir commençait à tomber et l’ambiance allait de plus belle. La musique jouait, mais ce n’étais pas vraiment ce que j’aimais le plus. Donc, je quittai ma position actuelle pour m’éloigner un peu des haut-parleurs qui hurlait dans mes oreilles. Alors que je m’éloignais, une panne d’électricité survient. Bien que je n’aie pas peur du noir, je n’étais pas du tout confortable. Je ne voyais absolument rien et la foule commençait à hurler. « C’est quoi c’bordel ? » Je reculai de quelques pas et m’enfargea dans une robe d’une des invités et m’écroula sur le dos. J’eu le souffle couper sur le cou et cela me pris quelques seconde à reprendre mon souffle. Toujours sur le sol, je laissai tombé ; « Et puis quoi encore » Les gens autour de mi commença à s’agiter et j’avais peur de me faire piétiner. Ayant un peu mal au dos, je me mis sur le ventre tranquillement et rampa vers un espace vide. J’étais près du buffet et donc, je m’aidai de la table pour me relever afin de mieux voir ce qui se passait autour de moi.

Comme à son habitude, Dick répondit avec le même effort de répartie dont elle avait fait preuve. Elle sourit face au compliment qui n'en était pas vraiment un étant donné le peu d'effort qu'elle avait véritablement fait ce soir. En effet, cette soirée n'avait rien d'agréable ou de vaguement festif pour la jeune femme état donné qu'elle avait calibré de terminer la soirée en Batgirl d'une manière ou d'une autre. Que les criminels les plus connus de la ville fassent l'effort du déplacement ou pas, ça pourrait quand même dégénérer très rapidement. Les habitants de la ville étaient tellement doués pour se monter vite la tête, une telle concentration de personnes à un même endroit pouvait vouloir dire qu'une quelconque agitation serait forcément fatal. Dick finit par pointer du doigt la face particulièrement contrie de la jeune femme. Non, elle ne pétait pas vraiment de joie de vivre, la cause principale était surtout qu'elle n'aimait pas quand il y avait trop de monde autour d'elle. Ensuite, la conviction que ce soir serait un mauvais soir ne l'aidait pas à avoir l'air jovial d'un casimir comblé. « Nan mais attend, tu as vu tous les glandus qui sont là... Je risque pas de me réjouir. » elle articula quand même un sourire histoire de ne pas dire qu'elle faisait totalement la gueule, mais l'effort était assez énorme dans de telles circonstances.

Alors qu'elle regardez du côté des VIP où devait se trouver son oncle, Richard releva son geste en émettant l'hypothèse qu'il puisse réserver l'église si ils les voyaient ensemble. La rouquine sourit en grinçant : « Qu'il réserve une place au cimetière tu veux dire... » mais à peine avait-elle terminé sa phrase qu'une coupure de courant plongea tout le monde dans la pénombre l'espace de quelques secondes. Barbara se sentit se raidir de tout son corps en imaginant le pire, elle tourna des yeux légèrement inquiets vers Dick, comme si elle lui demandait ce qu'ils devaient faire. La coupure n'avait duré que quelques secondes mais ça pouvait aussi bien être le signe précurseur d'une catastrophe qu'une simple et bête coupure... « J'imagine que l'installation électrique de la soirée a pu causer une petite décharge... » essaya-t-elle de se convaincre alors qu'elle se tournait discrètement pour balayer les environs du regard. Elle attrapa la manche de Dick et le tira jusqu'au bord de la place, tout en gardant un bon aperçu de l'estrade, du carré VIP et du buffet. Il ne fallait pas qu'ils aient à fendre la foule à coup de coudes si ils devaient s'éclipser... « Coupure volontaire ou pas, un mouvement de foule peut vite tout faire dégénérer. » chuchota-t-elle au jeune homme.

La foule était le genre de chose qui effrayait très vite April, elle avait très souvent l'impression qu'elle allait se faire marcher dessus ou bousculer quoi qu'elle fasse. Mais ce soir, dégustant une montagne de petits fours, elle avait presque oublié qu'elle se trouvait en compagnie d'un très grand nombre de personnes. Elle les observa tentant d'avoir des brides de leurs conversations, il n'y avait rien de plus amusant que d'écouter les discussions de parfaits inconnus.

La brunette fût saisit par un groupe qui se déplaçait dans sa direction, elle se retira immédiatement et avança un peu plus vers le centre de la pièce. Elle tenait son sac dans l'une de ses mains et dans l'autre un verre de vin rouge. Elle resta plantée là, il ne lui restait plus beaucoup d'attractions et April sentait que si elle restait seule encore quelques minutes, elle ferait bientôt partie intégrante du décor.

Elle tourna brusquement la tête et remarqua qu'elle n'était plus qu'à quelques pas du beau brun qu'elle tentait d'aborder depuis le début de la soirée. Sa rencontre avec Snow était des plus inhabituelle, il lui avait sauvé la vie mais l'avait également obligé à mentir aux forces de l'ordre. Replaçant gracieusement sa mèche sur le coin de sa joue, elle garda un oeil sur le jeune homme tout en déposant délicatement ses lèvres sur le verre encore bien rempli.

Elle tendit l'oreille, l'air de rien, écoutant Snow parler de la musique. Cette partie ne la choqua aucunement, après tout, il était d'usage de parler de toutes les futilités possibles et imaginables à des soirées comme celle-ci. Néanmoins, les réponses du mystérieux inconnu l'énervèrent au plus au point. April était comme ça, si quelqu'un avait la maladresse de l'offusquer, elle ne se contrôlait plus. D'autant plus que ce monsieur avait directement porté atteinte à l'honneur de son sauveur. Sans même réfléchir, elle fonça sur lui, ne lui laissant même pas le temps de réagir ni de reprendre sa respiration après avoir clôturé sa phrase et lui jeta son verre de vin à la figure.

Elle releva soudainement la tête réalisant ce qu'elle venait de faire et regarda les deux hommes, malheureusement, ayant mal calculé son coup, elle avait également aspergé Snow."Je suis vraiment désolée". Ne sachant plus où se mettre, elle baissa les yeux et recula d'un pas.

Heureusement, un évènement inattendu détourna toute l'attention qui lui était portée. Une panne de courant vint perturber la soirée, elle ne dura que quelques secondes mais effraya cependant tous les citoyens. La foule était empreint à la panique, même April devint angoissée. La lumière revint rapidement mais tout le monde resta en position de crise.

Les gens affluaient encore, tant que c’était possible. Ils se tassaient, restreignant de plus en plus l’espace vital alloué à chacun. Sélina avait eu de la chance et avait réussi à délester une femme richement vêtue de quelques liasses de billets. Mais elle ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Il y avait quantité de fortunes à ramasser ce soir. Et quantité de personnes à rencontrer. Sélina était une femme secrète et solitaire, elle n’aimait guère se confier. Elle préférait de loin sa solitude. Se confier, c’était se dévoiler. Et le premier pas fait sur le chemin de la délation et la prison. Non merci, elle était bien mieux dehors. Observant autour d’elle, elle avait remarqué l’arrivée de Bruce Wayne. Il aurait de toute façon fallu être sourd et aveugle pour ne pas le voir. Sélina n’appréciait pas tellement le côté playboy du milliardaire. Mais un petit quelque chose d’indéfinissable la poussait vers lui. L’argent peut-être ? Elle ne saurait dire ce que c’était. Mais le sentiment était bien présent. Ceci expliqua largement qu’elle se place à ses côtés en le saluant d’un ton de voix caressant.

Mais elle n’eut guère l’occasion de prolonger la conversation. Les lumières s’éteignirent brutalement. Etrange… Etait-ce pour anticiper l’arrivée du maire ? Peu probable. Etait-ce le présage de l’intervention d’un criminel notoire ? L’obscurité ne dura que quelques minutes mais cela engendra un brouhaha indescriptible. Sélina en profita pour dérober quelques bijoux de femmes à portée. Lorsque la lumière se fit, Bruce n’était plus à côté d’elle. Il y avait un tel bazar que Sélina aurait été bien incapable de savoir si le milliardaire était parti ou si elle avait été entraînée par un mouvement de foule un peu plus loin. Toujours est-il qu’elle se retrouva d’un homme à la chevelure châtain-blond qui demandait vraisemblablement du thé. Sélina sourit.

Bonsoir. Que d’agitations, pas vrai ? Vous ne semblez pas troublé plus que ça. Vous savez peut-être de quoi il retourne ?

Sélina évaluait si l’homme pouvait être une cible. Etait-il riche ? C’était possible. Elle lui adressa un sourire avant de demander une coupe de champagne. Elle se sentait nerveuse. Des policiers se trouvaient non loin d’elle. Oh, ce n’était pas les hommes qui l’angoissaient, non. C’était plutôt les chiens qui les accompagnaient. Tout le monde sait que chiens et chats ne font pas bon ménage du tout… Sélina les surveilla du coin de l’œil en priant pour que les sales bêtes ne viennent pas dans sa direction.

Barbara grimaca à sa plaisanterie, visiblement il avait touché juste ou presque juste.
« Qu'il réserve une place au cimetière tu veux dire... »

Dick se sentit soudainement embarrassé, et se demandait ce qu'elle voulait dire. Pour lui même, parce que Gordon aurait surement l'intention de flinguer, ou pour le commissaire qui ne supporterait pas de voir sa fille avec un simple flic, et ancien acrobate de cirque qui plus est ? En tout cas, peu importait la réponse, cela le refroidit pas mal, et il commença à se dire qu'il faudrait peut-être à l'avenir être le plus distant possible avec Barbara, histoire de ne pas se retrouver à manger les pissenlits par la racine si son oncle venait à apprendre que les deux étaient proches -même simples amis.

Mais alors que Dick cherchait toujours une réplique, la place fut soudainement plongée dans le noir, et les gens commencèrent à s'affoler. Et Barbara ne fut pas en reste, Dick pouvait la distinguer vaguement, mais il la sentit se crisper et se tourner vers lui instinctivement. Il posa délicatement sa main sur son bras, pour la rassurer, et parcourut des yeux l'assemblée, prêt à intervenir. Mais une seconde plus tard, l'électricité était revenue, et tout le monde fut soulagé, y compris, très bêtement, Dick. Une simple panne à priori, rien d'inquiétant, sinon elle aurait duré plus longtemps, et surtout quelqu'un se serait manifesté pour mettre la pagaille.

« J'imagine que l'installation électrique de la soirée a pu causer une petite décharge... »

Dick reporta son attention sur Barbara et lui offrit un demi sourire qui se voulait rassurant. Elle avait l'air tout de même inquiète, et ses explications ne semblaient pas convaincues. Elle continuait d'ailleurs à scruter la foule. Pourtant, elle avait certainement vu juste, l'installation ici pouvait être un peu vétuste. Dick n'y connaissait pas grand chose, mais il imaginait que cela pouvait produire ce genre d'interruptions. Après tout, il avait constamment des micro coupures d'électricité, chez lui.

- Oui, ce n'est surement qu'une petite panne, l'installation électrique n'a pas l'habitude de devoir fournir autant d'énergie.

Mais avant qu'il ne puisse plus la rassurer, elle attrapa sa manche et le tira jusqu'aux limites de la place où ils pouvaient tout voir. Mais alors que Dick voulut lui demander une explication (alors que d'habitude, il ne se plaignait pas qu'une jolie fille l'entraîne avec autant de volonté vers des quartiers résidentiels, et qu'il ne se plaignait jamais que Barbara l'entraine dans des ruelles sombres pour une bonne baston), elle le devança.

« Coupure volontaire ou pas, un mouvement de foule peut vite tout faire dégénérer. »

Dick hocha la tête et ajouta, à voix basse, pour que les flics qui entouraient la fête en faisant un cordon de sécurité ne les entendent pas.

- Tu as raison. De toute façon, je n'avais pas prévu de venir profiter des petits fours. Tu as tout ce qu'il te faut ? Juste au cas où...

Dick l'espérait, mais le soupçonnait fortement. Elle n'aurait pas mis une telle tenue si cela ne servait à cacher son costume directement dessous. En même temps, il fallait rester réaliste. Quoi d'autre qu'un menace pouvait les faire sortir à une telle soirée, alors qu'ils n'avaient pas forcément un rang à tenir ? Dick n'était plus le petit protégé de Bruce Wayne qui contribuait à le faire paraitre charmant et délicieusement normal. Quand à Barbara, ce n'était pas un de ces gala qui donnait le prétexte à son père de la sortir aux yeux du monde et de la faire rencontrer les plus beaux partis de Gotham.

Je rôde. Je marche. J’observe. Nous vivons dans un monde bien étrange et c’est fou le nombre de chose que l’on peut apercevoir lorsque l’on est attentif. La foule commençait à faire tant de bruit que les conversations devenaient inaudibles. Quelle ironie n’est-ce pas ? Que chacun souhaite parler et de ce fait s’empêche et empêche aux autres de parler. Je m’arrête un instant, j’ai dans mon champs de vision Dick et Barbara et j’avoue ne pas savoir quoi ressentir. Être heureux qu’ils s’entendent si bien et d’être en partie la cause de leur rapprochement ? Ou bien me sentir malheureux d’être exclu de la famille que j’ai moi-même fondé… Ce qui est certain c’est que mon regard ne s’en détache plus, je vois Barbara sourire, je souris, je fixe en suite Dick et ricane dans ma barbe de l’air qu’il prend lorsqu’il est avec elle, il n’a pas du tout le même comportement avec moi. Mais après tout, ça fait si longtemps qu’on n’a pas eu l’occasion de se parler…

Je finis par me retourner, toute cette nostalgie m’éloigne de ma mission de surveillance. Mais qui vois-je ? Mon élégante dérobeuse de l’autre jour, décidément elle est présente à chaque évènement, ce ne doit pas être un hasard. Elle arrive et m’accoste, mais d’autres personnes viennent à moi ; des journalistes. Je n’ai même pas eu le temps de lui répondre qu’une coupure de courant se produit. Mon habitude de l’obscurité me permet de distinguer certaines formes dans ce joyeux bazar, y compris le corps félin de la jeune femme s’éloignant à petit pas pour aller rejoindre un vieil homme, une autre cible à coup sûr, je me demande simplement ce qu’elle fait de toute cet argent et pourquoi en est-elle arrivée là ? Mais je n’ai pas le temps de poursuivre ma réflexion que la lumière est de retour. J’avais d’ailleurs profité de ces quelques secondes pour m’éclipser des journalistes, je n’étais pas d’humeur et s’il s’avérait que la panne d’électricité était intentionnelle alors j’avais d’autres occupations prioritaires.

Une fois bien dissimulé, j’appuie sur quelques touches de mon portable, un autre gadget de Fox, qui me permet directement d’entendre les échanges avec le GCPD. Je ne peux m’empêcher d’expirer un grand coup de soulagement lorsque j’apprends qu’il ne s’agissait que d’une erreur commise à la centrale et que rien n’avait l’air anormal et que tout soit normal, c’était déjà assez anormal en soit. Peut-être une chose commençait à préoccuper les personnes présentes, le retard du procureur et du maire. Personnellement j’ai l’habitude de voir des hommes politiques se faire désirer un petit peu. Pas question de m’inquiéter pour rien. Il y a pas mal de gens que j’aimerai revoir ce soir.

Je rejoins une nouvelle fois la foule, décidemment mes allers retours vont finir par attirer l’attention des VIP qui doivent déjà s’inquiéter de ne plus me voir pour me vendre une nouvelle cravate hors de prix. Le premier qui me dit que celle-ci ne me va pas je l’étrangle, j’ai passé pas mal de temps dans le dressing et ai dû subir les railleries d’Alfred, si la beauté a un coût, j’espère qu’elle saura être récompensée aussi. J’y pense en apercevant une nouvelle fois la chapardeuse qui est cette fois accompagnée d’une jeune blonde facétieuse qui vient visiblement de lui renverser quelque chose sur sa robe. Même si elles sont assez éloignées, je suis à peu près persuadé de déjà avoir vu ce minois, celui de la blonde, quelque part…

J’entends derrière moi quelqu’un demander Excusez-moi, mais vous n'auriez pas du thé ? à une serveuse, je ne peux m’empêcher de sourire pensant me retrouver face à un petit vieux en me retournant mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis Michael Lane, un ancien agent du GCPD poussé à démissionner pour troubles psychologiques et effectivement le personnage me parait bien atypique. Si vous en aviez deux ce serait pas mal ! m’adressé-je (oui c’est pas beau à lire mais ce n’est pas une faute xD) à la jeune serveuse qui ne refuserait certainement pas une telle faveur à un homme de mon rang, faut bien que ça ait un avantage en plus de tous les inconvénients genre… vivre une vie hors de prix, avoir un majordome, manger chic tous les jours, posséder un manoir etc. Je lui fais mon petit clin d’œil charmeur qui la fait me sourire et je me retourne vers Michael, qui lui aussi doit sûrement connaître mon prénom sans ne m’avoir jamais rencontré, et me présente. Enchanté Monsieur, Bruce Wayne et vous ?

POST MAÎTRE DU JEU


C’est impressionnant comme un incident qui n’a à priori aucun lien avec le Gala, l’a finalement complètement influencé. En un petit quart d’heure beaucoup de choses se sont produites et un bon nombre se préparent… Mais laissés dans l’ignorance, aucun des invités ne peut se douter de ce qui se trame à quelques mètres d’eux… Tant mieux pour eux, pour l’instant. Un grand nombre paraît passer une bonne soirée tandis que pour certains, la soirée semble avoir été frappée sous le sceau d’une sorte d’esprit frappeur venu créer des ennuis à tous les braves citoyens de Gotham.

On peut observer divers choses, la plupart des gens sortent d’un saut de frayeur causé par la coupure de courant, plongés dans la paranoïa, ils ont rendu l’ambiance… électrique. Parallèlement, certaines personnes, par exemple Sélina Kyla la féline, ont profité de l’obscurité pour se faufiler à travers la foule mais elle fut vite rattrapée par Harleen Quinzel qui ne se doute pas du tout être en train de s’adresser à sa plus grande concurrente pour le poste de criminelle la plus recherchée de la ville. Cependant à quelques mètres de là, assez proche pour que les deux demoiselles puissent entendre la conversation, deux personnes discutent ouvertement de ceux qu’ils pensent de certains criminels, notamment le Joker ce qui ne plaira pas à la jeune Arlequine présente au Gala : Que penses-tu des actualités Don ? Ce fou de Joker s’est encore évadé ! Ce criminel est tellement ridicule ! Il a peut-être cru que le carnaval, c’était tous les jours ? Et bien non ! Ce type est ridicule, et cette infirmière qui l’a aidé à s’échapper ? Quelle trainée ! Relâcher ce dingue pour une partie de jambe en l’air ? Cette fille doit être encore plus folle que lui ! Que dis-je, c’est impossible ? Cette ville se peuple de tarés et nous, nous attendons bêtement qu’un maire et un procureur se précipitent sur la scène pour nous faire croire que tout ira bien ? Cette ville est malade, rongée par un virus ! Et que pouvons-nous faire pour y remédier ? Nous rattacher à des tarés masqués ou à des politiques ?... Nous sommes perdus Eric. Je… je ne t’en demandais pas tant… Eric regarda tout autour de lui l’air inquiet et s’éloigna de son interlocuteur un peu trop bavard pour cette soirée où seule l’apparence compte. Il frôla Sélina en s’éloignant de son camarade et celle-ci commençait à attirer dangereusement l’attention des chiens de la police. Peut-être avaient-ils l’habitude de suivre sa trace à force ? Dans tous les cas, ils avaient la langue particulièrement pendue…
Soudainement, un homme sortit de la loge du maire, où sont restés le procureur et le maire depuis le début du Gala, un jeune homme inconnu au bataillon pas vraiment habillé convenablement pour ce genre d’évènement. Certains supposèrent qu’il s’agissait d’un simple maquilleur ou coiffeur en qui le maire devait avoir confiance, d’autres suggérèrent des choses bien plus graves qui n’annoncent rien de bon pour le reste du Gala. Il grimpa sur la scène et prit la parole : Le maire et le procureur s’excusent, ils ne monteront pas sur la scène avant 20h, merci de votre compréhension… Il ne perdit pas de temps pour éviter de subir la colère de la foule et se faufila dans la loge, rejoindre les deux hommes de la soirées. Beaucoup réalisèrent qu’entretenir l’impatience dans la foule ne ferait qu’augmenter le sentiment d’insécurité. Les gens commencent à avoir peur.



Il est 19h00.

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