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| Need somebody • PV Snow [TERMINE] | |
| ☇ à Gotham depuis le : 02/09/2012 ☇ messages : 48 ☇ réputation : 98 ☇ avatar : Sophia Bush ☇ copyright : Milou ☇ photomathon : ☇ occupation : Ecrivain ☇ statut civil : Célibataire
| Sujet: Need somebody • PV Snow [TERMINE] Sam 8 Sep - 10:22 | | Snow&April
Snow & April, se retrouvent en septembre, alors que l'horloge affiche une heure tardive en cette journée brumeuse pour un sauvetage in extremis. Les personnages se retrouvent dans la rue et ils autorisent les trois PNJs à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de tumblr]. Bonne lecture ♥ ❝You can do it !❞ April détestait les journées comme celle-là, celles où vous deviez vous extirper du lit par obligation. Elle n’avait pas beaucoup dormi cette nuit et la simple idée de devoir expliquer à son éditeur pourquoi il n’avait pas encore son livre sur le bureau ne faisait que l’angoisser un peu plus. D’habitude, elle respectait en temps et en heure ce qu’on lui demandait de faire, mais il fallait croire que les bonnes habitudes se perdaient. A vrai dire, le retard d’April n’était pas du tout de sa volonté, elle s’était même acharnée au travail, mais n’avait pas eu satisfaction et chaque phrase écrite avait été, après mûres réflexion, effacée. Au final, il lui restait deux, trois chapitres à écrire, mais apparemment ils allaient lui prendre beaucoup plus de temps que les quinze précédents. La jeune femme n’avait cessé d’y penser et ça n’allait pas en s’arrangeant sachant que Monsieur Wilson était très peu commode depuis son divorce. Il n’arrêtait pas d’en parler tout en faisant tomber brusquement ses poings sur la table, ce qui faisait sursauter la belle à chaque fois. Et tout cela n’arrivait que lorsqu’il était de bonne humeur, autant dire que vous préféreriez ne pas le croiser autrement. April encore emmitouflée dans les couvertures, frissonna à l’idée que Wilson serait cette fois-ci plus en colère que d’ordinaire. Elle soupira avant de retirer la couverture, elle finit en boule au fond de son lit, April s’assit en tailleur tout en fixant sa garde-robe totalement ouverte, de là où elle était, elle pouvait observer ses tenues et décider ainsi de ce qu’elle devrait porter. Après avoir repéré son petit tailleur noir, elle se leva et se dirigea vers la salle de bain. Une ombre passa devant elle, elle ne lui accorda même pas une seconde d’attention, à force elle avait appris à nier ses hallucinations, les plus insistantes étant généralement, les auditives. Après avoir laissé l’eau brulante coulée sur elle pendant plus d’une demi-heure, elle tenta d’attraper son peignoir qui lui glissa des mains et atterrit sur le sol humide. « Et ben ça promet », April roula les yeux au ciel, quand elle faisait une connerie celle-là était toujours présente pour le lui rappeler. Elle sortit de la douche et prit une serviette, la noua autour d’elle tout en commençant à se sécher les cheveux. Elle jeta un coup d’œil à sa montre, avant de laisser tomber le séchage de cheveux pour aller s’habiller, elle n’avait aucune envie d’arriver en retard à son rendez-vous, d’autant plus que la journée n’allait pas s’arrêter là. Elle devrait ensuite passer voir une ancienne amie qui voulait absolument lui montrer ses photos de vacances. April était loin d’être enchantée, mais les vrais amis se faisaient rare, alors autant les garder du mieux que l’on pouvait. ❝Keep the memories❞ Et voilà, tout s’était passé exactement comme elle l’avait imaginé. Wilson l’avait réprimandé durant une demi-heure sur son retard avant de commencer à parler de son divorce. Il lui avait expliqué en long et en large sa rencontre avec son ex-femme, leurs meilleurs moments mais les pires aussi et surtout, surtout il lui avait maintes fois conseillé de ne jamais épouser personne. April avait gardé un visage neutre dès le début du monologue, hochant la tête quelque fois et le remerciant de ses conseils tout en lui serrant la main. Finalement, la matinée n’avait pas été si horrible que ça. Et c’est assez contente, que la jeune femme s’était rendue chez son amie. Malheureusement, elle avait dû écouter Sarah déblatérer pendant des heures sur la beauté du moniteur et sur les nombreuses activités qu’elle avait faites durant son séjour en Turquie. La ballade à dos de chameau, les cours de danses orientales, les spectacles à thème, tout ça n’avait plus aucun secret pour la brunette. Le pire étant qu’elle fût obligée de regarder chaque photo avec une grande attention et des commentaires à la clé. Sarah était une de ses amies d’enfance, elle avait partagé tous leurs plus grands moments, des premières amourettes de maternelle à la remise de leurs diplômes. Les deux jeunes femmes s’étaient perdues de vu lors de leurs entrées à la fac. Sarah entamait des études de médecine alors qu’April faisait de la littérature. C’est seulement à la fin de sa formation que la brunette voulut reprendre contact avec son ancienne amie. Elle se rendit vite compte qu’elle avait bien changée et surtout beaucoup évoluée. Sarah était, au lycée, une fille avec un léger surpoids, des cheveux blonds frisés et un appareil dentaire fort apparent. Elle était devenue mince, rousse aux cheveux lisses et mariée. Kevin était quelqu’un de foncièrement gentil, il passait son temps à rendre service aux autres d’où son boulot de dentiste. April avait longuement discuté avec lui et elle avait immédiatement remarqué qu’il se préoccupait beaucoup plus des autres que de lui-même, sensible et généreux, des hommes de cette trempe était de plus en plus rare. ❝You’re not alone❞ Ayant passé la totalité de l’après-midi avec Sarah, elle s’empressa de partir avant que celle-ci ne lui propose de montrer l’album photo de son voyage de noces, qu’au passage elle avait déjà vu une quinzaine de fois. La rouquine fût étonnée de son départ précipité mais comme à chaque fois, elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Après tout, April était une fille comme ça, impulsive, joyeuse et incompréhensible par moment. En effet, la jeune femme venait de se rappeler que son frigo était complètement vide, il fallait donc mieux qu’elle aille faire des courses si elle ne voulait pas continuer à manger les restes de son placard. Cela faisait déjà plusieurs jours qu’elle déjeunait dans tous les restaurants du coin et qu’elle mangeait une soupe tous les soirs, cela devenait lassant à la longue. Elle se trouvait dans le MidTown, les prix étaient nettement plus abordables que tout près de sa résidence et ayant pris sa voiture elle n’avait pas non plus à s’inquiéter de la distance. April se dirigea vers le magasin, les rues étaient bondés, impossible de trouver une place à moins de cent mètres, elle se gara rapidement. April vérifia plusieurs fois que toutes les portières étaient bien fermées. « On est jamais trop prudent, surtout à Gotham ma belle ». Elle se dirigea ensuite, vers le super marché, elle fixa ses pieds tout le long du chemin se sentant bien trop observée à son goût. Une fois entrée à l’intérieur du magasin, elle pût à nouveau respirer même si les files devant les caisses étaient loin d’être accueillantes. April prit un caddie et le remplie avec tout ce qu’il lui faisait envie, autant dire qu’il fût relativement bourré, mais là n’était pas la plus longue partie, il lui restait encore à faire une énorme queue avant d’enfin pouvoir sortir de cet enfer. Finalement, elle n’en sortit qu’à vingt-heure, le ciel s’était assombri pour être quasiment noir à présent. Elle accéléra le pas, les nombreux paquets qu’elle tenait en mains ballotaient dangereusement, mais elle continua d’avancer à la même vitesse. Elle avait une sensation désagréable, celle d’être suivit, observée. A coup sûr, il s’agissait là de l’un des symptômes de sa maladie. April atteignit enfin sa voiture, elle ouvrit le coffre et déposa les sacs négligemment à l’intérieur. Elle se retourna ensuite et fût brusquement surprise, deux hommes s’approchait d’elle à une allure non négligeable, elle tenta d’atteindre la portière de sa voiture mais ils étaient déjà derrière elle, un couteau à la main...
Dernière édition par April G. Eastwood le Sam 29 Sep - 16:32, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Need somebody • PV Snow [TERMINE] Sam 8 Sep - 18:19 | | Le temps se corsait sérieusement à Gotham. Septembre, mois indécis qui s’approche doucement de l’automne tout en continuant de flirter avec l’été . Septembre, mois où les pluies torentielles se mêlaient aux belles journées emplies de magnifiques lumières, un soleil brillant de mille deux cent feux. La beauté des terres industrialisées en ces temps se révélaient d’être d’une parfaite désorganisation.
Le mois de Septembre était un en sens, le passage de la lumière jusqu’à l’ombre. On glissait petit à petit vers le mal tout en restant assez dans la lumière pour éviter la tempête. Le mois de Septembre était également le mois où tout s’emballait, rentrée pour les plus jeunes, vacances pour les plus vieux, et rentrée de ce beau gouvernement.
Garcia avait été très clair dans son énième speech aux forces de l’Ordre, il fallait combattre le crime en parfaite cohésion, il fallait faire confiance au nouveau procureur et enterrer Dent. Ce dernier n’était plus qu’un souvenir, un très bon souvenir pour Gotham, certes mais il n’était plus rien aujourd’hui. C’était peut-être pour cette raison que la ville se mangeait toute seule, peut-être parce qu’il fallait oublier Dent, qu’il n’était qu’un souvenir… C’était pour ça qu’on avait complètement oublier la rigueur, pour ça, peut-être que les oiseaux se crâmaient les ailes en migrant, pour ça, peut-être que les agressions étaient plus courantes encore, que les mots d’amours que l’on s’envoyait par message. La technologie dépassait réellement tout le monde, le progrès ne s’arrêtait plus et cela n’allait pas forcément dans le sens de la police.
Crimes cybernétiques, attaques informatisées face aux institutions étaient monnaie courante, un peu comme le coup de glas qui, chaque jour, s’abattait sur un Gotham déjà rongé. Alors que la police corrompue ne cessait de grandir, que Gotham s’éveillait au rythme de la mort, le Batman avait désabusé tout le monde. Promettant le calme lorsqu’il régnait, il avait laissé sa ville, sa population s’éteindre sous les coups de canons qui déchiraient la tranquillité des banlieues. « Vous n’êtes pas seuls, nous sommes avec vous » c’était peut-être les paroles les plus pourries et les moins sincères que Garcia eut à prononcer.
La police était complètement seule face à cette milice qui grandissait peu à peu dans les rues. Les effectifs prenaient de l’importance de jour en jour mais ils n’avaient aucun moyen financier de faire régner l’ordre. Comment un blindage vieux de vingt ans pouvait protéger des lances-roquettes ultra modernes ? Les menaces qui planaient sur la police n’étaient pas infondées, et il fallait des gens comme Snow Westerfield pour gérer cette daube. Le chef du SWAT actuel n’était pas forcément quelqu’un de fréquentable, accroc à toutes sortes d’alcool et amateur de grandes marques de cigarettes, il était, par définition, l’inverse d’un agent diplomatique. De la vielle école, il pensait qu’on tirait et qu’ensuite seulement on pouvait discuter.
Négocier avec le crime n’était pas son fort, et l’unité qu’il avait tenu à diriger encore et toujours, malgré sa position, il refusait de laisser les petits dans la nature, n’était guère mieux. Il avait constitué parmi les agents, une équipe de têtes brûlées. Missions à hauts risques ? Shoot to kill ? C’était lui et ses hommes qu’on appelait directement. Westerfield avait mauvaise réputation auprès des autorités policières, mais le travail était effectué. Même si la plupart des types avaient envie de lui mettre une paire de claques, tous ne pouvaient que reconnaitre qu’il faisait un bon boulot. Plus que sa propre vie, Snow vouait un culte au SWAT. Pour lui, ils étaient les agents les plus à même de répondre au malaise grandissant à Gotham. Pour lui, le SWAT était devenu la force de frappe la plus dissuasive, et il n’aimait qu’une chose : voir les criminels refuser les néogications, parce que, pour lui, jouer de la gâchette était peut-être le meilleur moment de sa journée, sentir ses doigts pressant ce bout de métal et sentir l’arme entrain de chauffer, entendre les cris de criminels blessés aussi avait quelque chose de jouissif.
Même si tuer n’était qu’un cas de force majeure-logiquement-, Snow faisait souvent ce qu’il voulait. L’avantage en dirigeant les forces, c’est qu’il pouvait modifier le rapport à sa guise, et son unité approuvait toujours. Ils étaient plutôt pour, parce qu’ils en profitaient aussi, de temps à autres… Jouer au tir au pigeon était franchement marrant, surtout quand les pigeons étaient vivants et qu’ils criaient avec tant de gosier qu’on se demandait si ce n’était pas des porcs, là-bas, derrière les barricades qu’ils avaient pu bâtir.
Le SWAT n’était pas forcément un corps de police pour mauviettes mais malheureusement, Snow avait déjà vu des types qui se chiaient dessus. Au sens propre –si on peut dire-, des types qui paniquaient tellement qu’ils pissaient dans leurs combinaisons. Et le mieux, c’était en école, des types avaient le vertige et ne pouvaient pas même passer l’exercice du rappel sans pleurer comme des madeleines. C’était franchement fun, et Snow aimait se taper des barres avec les autres, des types qui avaient été de précieux alliés pendant les quatre ans supplémentaires d’école. Ils n’avaient jamais perdu contact, certains étaient même membres de son unité à l’heure actuelle. Un avait perdu la vie dans une mission à haut risque.
Snow sortit peu à peu de sa torpeur. Ces derniers temps, il ne faisait plus que penser, à chaque heure de la journée, il avait de sombres idées, puis son cerveau lui montrait des parcelles de bonheur. Ca changeait souvent, et au volant, comme maintenant, c’était franchement dangereux. Il évita rapidement les bagnoles qui filaient devant lui, et tourna au coin de la rue. Il stoppa net son véhicule et entra dans le petit magasin chinois. Il fit rapidement le tour, tournant dans les allées, flânant devant le stand des journaux, en choppa deux ou trois, prit un magasine et se dirigea vers la caisse. L’homme derrière le comptoir, un asiatique d’une vingtaine d’années le salua par son prénom. Cet accent, cette façon de parler, méfiante avait quelque chose de fort. Il ne savait l’expliquer, mais ça lui donnait le sourire à chaque fois.
Après avoir réglé en carte bancaire, vicieuse image d’une société de consommation supuissante, il reprit la route, se disant que tout de même, les journaux étaient devenus vraiment chers, et en plus, les journalistes avaient de moins en moins de bons sujets. Heureusement, c’était son chinois préféré qui tenait le magasin. Alors il venait faire marcher les commerces, faire fonctionner la diversité et tout ça. Ouais, top. Il venait de faire sa bonne action de la journée, il avait maintenant le droit de faire des conneries, comme tuer des gens. En fait… Ils avaient deux bonnes actions d’ailleurs. Acheter de la culture chez un chinois. Grand, magnifique effort de sa part tout de même.
Il tourna au coin de la rue, stoppa de nouveau véhicule avec hâte, et s’arrêta sur le coin. Il se dirigea un peu plus loin, dans une ruelle et il sortit son engin, à l’abri des regards les plus indiscrets, parce que ouais, putain, c’était pas cool de pisser aux yeux de tous. Il ferma le robinet après deux longues salves d’urine d’un jaune… Un jaune pisse quoi. Il remonta dans son véhicule encore et toujours, et roula. Combien de temps venait de passer ? Il ne savait pas, il avait complètement oublié l’heure, alors que le nouveau chevalier de la légion d’honneur en France, McCartney s’extasiait sur Let it Be, lui avait complètement fait le vide dans son esprit, se fichant éperduemment du paysage qui défilait, il conduisait presque machinalement, comme si ces reflexes s’unissaient dans une ronde joyeuse, que le cerveau avait confié sa sécurité aux membres, déléguant un peu le travail aux subalternes. C’était un peu comme si il était sous l’emprise de tellement de drogues que son cerveau s’était embouti, mais en réalité, non, il savait juste où il allait, et inconsciemment, son cerveau l’avait conduit devant un cinéma. Bordel. Ouais, pourquoi ne pas aller voir un film ?
La séance dura deux bonnes heures, et lorsqu’il regarda sa montre, il était tard, bien trop tard pour aller dire bonjour aux agents du SWAT, il se décida donc de rentrer chez lui, il rattraperait ses heures en retard demain, la paperasse ne l’enchantait guère, mais le travail administratif était une partie intégrante de son travail. Le plus chiant et le plus présent.
Il roula quelques minutes, et au fond d’une ruelle, il vu quelque chose de suspect. Il stoppa sa course et, à toute hâte, se dirigea vers le lieu. Une femme, deux types armés. Ca fit tilt, il prit son flingue à la ceinture, et s’exprima d’une voix claire.
«Ecoutez les mecs, j’ai pas envie d’y passer la nuit, déposez votre couteau ou je n’hésiterai pas à vous expédier une balle dans le cul. »
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| Sujet: Re: Need somebody • PV Snow [TERMINE] Lun 10 Sep - 12:08 | | ❝I just need somebody❞ « Et surtout n’oublie pas de profiter de la vie ! ». C’était la dernière phrase que sa mère lui avait dite avant d’écraser ses lèvres chaudes sur le front de la jeune femme qui n’avait alors que vingt-cinq ans. Elle s’était ensuite dirigée vers son époux, lui avait pris la main et ensemble ils s’étaient avancés vers le comptoir de l’aéroport. Viviane avait présenté les billets et les passeports, c’était toujours elle qui gardait un œil sur les objets importants. Georges, lui, se contentait de retenir où ils allaient, c’était déjà bien assez suffisant pour sa mémoire de poisson rouge. April ne put retenir une larme, elle roula le long de sa joue pour finalement atterrir sur son t-shirt. Elle l’essuya du pouce avant de se retourner, il ne fallait pas que ses parents la voient pleurer sinon ils seraient incapables de partir, elle le savait pertinemment. Depuis sa naissance, les Eastwood étaient forts proches de leur fille unique, ils lui donnaient tout leur amour et elle le leur rendait merveilleusement bien. Depuis qu’elle avait été déclarée comme schizophrène, ils n’avaient pas cessé de tout faire pour qu’elle se sente parfaitement normale et c’est surement grâce à eux si la jeune femme acceptait aujourd’hui ses hallucinations. Viviane et Georges avaient décidés leur déménagement sur un coup de tête, ils voulaient fuir Gotham qui devenait de plus en plus dangereux mais également découvrir un monde qu’ils ne connaissaient pas encore. Après plus de trente-cinq ans de carrière, ils avaient bien le droit de faire ce qu’ils désiraient et April ne voulait en aucun cas les en empêcher. Elle feignit donc la quasi-disparition de ses symptômes, alors qu’en réalité ils ne faisaient que s’accentuer. L’inconnu était devenu sa plus grosse peur et chaque changement bouleversant son quotidien ne faisait qu’augmenter ses hallucinations. Après le départ de ses parents, elle avait passé plus de trois jours roulée en boule dans le coin de sa chambre. « Tit, tac, tic, tac » Un incessant bruit hantait son esprit, elle ne pouvait l’arrêter, il la torturait jusqu’au plus profond d’elle-même. « Tic, tac, tic, tac ». C’est un dimanche en entendant les coups de midi sonner par l’église du coin qu’elle se releva, elle secoua la tête comme s’il était aussi simple de chasser ses hallucinations, prit son sac à main et partit. Elle ne revint plus à l’intérieur de sa maison, ses parents lui avaient confié la vente et elle avait décidé de tout remettre aux mains d’une agence immobilière. L’argent récolté lui permit d’acheter un luxueux appartement dans les meilleurs quartiers de la ville, elle n’eut bientôt aucunement à se soucier de problèmes d’argent car son premier livre signé « Gemma Lewis » était enfin en vente et rapportait déjà un sacré pactole. April réalisait son rêve sans avoir tous les mauvais côtés de la célébrité, elle ne voulait en aucun cas qu’on sache qui était réellement cette Gemma. Gemma était son deuxième prénom mais également le nom qu’elle donnait aux voix qui encombraient son esprit. Vivre avec cette maladie n’était pas aisé tous les jours, d’autant plus qu’elle désirait que personne ne soit au courant, mais il fallait avouer que ces derniers temps, les hallucinations se faisaient moins persévérantes ce qui lui permettait de se faire moins remarquer. Elle avait appris qu’il fallait mieux qu’elle s’enferme chez elle plutôt que de se donner en spectacle. Il lui était arrivé de nombreuses fois de se retrouver en plein milieu de la rue, d’observer chaque personne comme si elle désirait l’égorger et de finir dans le coin d’une rue en larme. Ce genre de situations, elle voulait à tout prix les éviter. Ayant oublié la moitié de son existence, elle se retrouvait là dans la rue, à côté de sa voiture et d’un inconnu. Les hommes qui venaient de tenter de l’agresser avaient leurs visages crispés. Ils ne s’étaient pas attendus à voir un officier du SWAT dans ce quartier et à cette heure-ci. Même April en était fort étonnée mais ô combien reconnaissante, elle restait plantée là sans savoir quoi dire ou quoi faire. Ses yeux s’embrumèrent, la pression qu’elle avait ressentie pendant les vingt dernières secondes venait de redescendre d’un coup. Ses mains tremblaient, elle était maintenant incapable de tenir ses clés en mains sans qu’elles ballotent continuellement et elle ne pouvait détourner le regard des couteaux que les malfrats venaient de lâcher.
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| Sujet: Re: Need somebody • PV Snow [TERMINE] Lun 10 Sep - 13:50 | | Flashback.
Horrible. Satané de vie. Affreux. Invivable. Envie de pleurer. De tous les tuer. D’hurler. Sens-tu cette horreur ? Cette envie de tout plaquer ? Ca grandit en lui. Le petit garçon est foutu. Il est là, dans une cour de récréation vidée de toutes les présences au monde. Il est à genoux. Il parle à Dieu. Il lui demande si son petit frère va vivre. Il attend une réponse, il pleure, les larmes roulent, des marées de sel lui dégoulinent de ses deux yeux bien humides. Mourir si jeune, ce n’est pas possible, si le Seigneur est là, il va l’entendre. Il ne va pas laisser se dérouler le carnage de cette vie déjà bien remplie.
« Dieu. Je t’en prie. Bon Dieu. Délivre-nous de la souffrance. Dieu, je t’en prie. Mon frère est tout. Je refuse de le laisser partir. Dieu. S’il te plait. Je t’en prie. Mon Seigneur, sois beau, sois clément comme tu le fus avec les peuples. » Il répète cette phrase à longueur de temps. Là, dans son repaire secret, ici, sous le préau d’une cour déjà vide. Il angoisse tellement. Le petit garçon de dix ans est seul face à l’adversité. Il n’a jamais connu une autre ville que Gotham City. Et même si cette ville est déjà rongée par le crime, il est confiant.
Le Seigneur ne pourra pas sacrifier un petit enfant. Deux coups de couteau ne viendront pas au bout d’un enfant de huit ans. Un enfant innocent dont le seul crime a été d’exhiber les quelques dollars de son porte-monnaie. Parents absents, parents décharnés. Vie complètement à l’abandon. Le Seigneur n’est plus parmi eux, Il a quitté le cœur de jeunes parents.
Il vit pourtant quelque part, là bas, dans les Cieux miraculeux. Le petit gamin le sait, il sait que jamais Sa volonté n’avait été de sacrifier inutilement un gosse. Le garçon du nom de Snow s’était juré de devenir agent de police, et cela pour défendre la communauté, et pour éviter qu’un crime quoiqu’en soit son odieux commencement n’eut plus jamais lieu, et voilà qu’on le faisait payer son très jeune engagement.
Voilà que lorsqu’il remplissait son formulaire d’orientation, distribué à tous les jeunes enfants du Cour Elémentaire de Gotham, à ce moment précis où le stylo à encre de chine, cadeau de son défunt grand-père venait percuter le papier dans un grattement agréable, que le jeune traçait avec soin le mot « police » sur sa feuille, quelque part, dans les belles rues de Gotham, sa mère sur les talons, un gamin montrait un billet de vingt dollars à sa mère en lui disant qu’il voulait le « super écraseur », robot très apprécié par les enfants.
Au moment où le petit Snow Westerfield ramassait les feuilles de ses camarades, réduisant la trentaine de feuilles en un tas plus que compact pour les offrir en guise de bienveillance au professeur, Madame Crabtry, son frère, Simon Westerfield venait de se faire voler. Au moment, où dans un sourire, le futur agent de police tendait le paquet au professeur, son frère, la prunelle de ses yeux, le joyau qui illuminait ses nuits solitaires venait de recevoir deux coups de couteau . Le motif n’était pas très glorieux, deux jeunes imbéciles voulaient récupérer l’argent pour s’acheter une dose d’un espèce de produit maison, une drogue dure, entre la cocaïne et l’héroïne. Un crack amélioré.
Snow avait su que les deux jeunes, un couple d’adolescents d’une quinzaine d’années se trouvaient à la Maison d’Arrêt pour la tentative de meurtre du jeune garçon et de sa mère. Malheureusement, le jeune Simon avait été gravement touché, son diagnostic vital était plus qu’engagé. Un médecin, du nom de Carter était venu rendre visite à la famille dans la salle d’attente mal éclairée, dans une salle d’attente plus que déplorable où les ivrognes se mêlaient aux gens dans l’attente d’un proche.
Snow se souvenait parfaitement des quatre coins de cette pièce, dans un coin, le gauche, il y avait deux personnes, deux alcooliques qui venaient trouver refuge avant de se faire expulser par l’agent de sécurité. Dans le coin droit, on avait installé deux distributeurs, l’un en cas de petit creux, en effet, ce dernier vendait de la nourriture. Morbide. « Votre petit frère est entrain de mourir ? Venez profiter de notre nourriture d’une grande qualité, vous verrez, le temps sera moins long ainsi, et votre deuil sera plus agréable ».
A côté, un distributeur de boisson fraiche de la célébrissme marque « Coca-Cola », c’était un peu le même principe que l’autre… Il était vrai que boire un bon coca-cola (attention, vingt cinq pourcent d’énergie en plus) vous donnait la sensation d’être heureux. Snow avait bien entendu fait un caprice, et après avoir reçu une giffle de la part de son père, il n’avait plus dit mot en voyant l’homme en blouse blanche arrivait.
Ce dernier, cinquantenaire encore bien en forme, portait dans sa poche, un espèce de stylo aux multiples diamants. Son badge indiquait alors « Rogers Sanders –Chef des Urgences-. Ouais, c’était la classe, ils avaient la visite du chef des Urgences en personne, le type incapable de bouger ses fesses hors de son bureau en temps normaux, mais il recevait tout de même le fils d’un commissaire, c’était donc tout indiqué…
Ce type s’était approché à grand pas, sa mine de déterré lui donnait un fâcheux air de cadavre ambulant, on aurait pu penser au remix d’une mauvaise série hollywoodienne comme les américains et eux seulement savaient en faire. Un mélange de The Walking Dead et Grey’s Anatomy, à vrai dire.
Ce médecin à la mine grave s’était exprimé dans un anglais bourru, parsemé d’un accent anglais très désagréable aux pauvres oreilles d’une famille épeurée. Il n’apportait pas grand-chose de nouveau. Il apportait seulement des nouvelles concernant les soins intensifs. Le petit avait eu un arrêt cardiaque, mais heureusement, une bande d’internes en formation avaient eu la bonne idée de faire un massage cardiaque à temps.
Horrible. Satané vie. Je veux vivre. Tu veux mourir. Vivons, mourrons. Crois tu encore qu’il est temps de vivre ? Ne devront-nous pas mourir de toutes façons ? Crois tu que ça vaut encore la peine de le sauver ?
Le garçon n’avait pas bougé des heures durant, dans sa cour, il pleurait maintenant à chaud de larmes. Il n’était pas prêt à bouger, la force dans ses jambes n’étaient qu’un lointain souvenir, ses muscles se relâchaient, ils s’abandonnaient tous à la tristesse qu’il ressentait aujourd’hui, comme si ces derniers pouvaient, au même titre que le cerveau, ressentir le presque deuil qu’il éprouvait. Qu’avait il fait au Seigneur pour mériter pareille pénitence ? La vie d’un enfant pouvait être sacrifiée juste pour amuser des anges en vacances ? Les criminels eux vivaient, parfois, ils échappaient même au système et jamais ils n’allaient en prison, jamais ils n’étaient exécutés comme des chiens pour avoir osé la main sur un enfant.
La cour était d’un silence morbide. A cette heure, les derniers enfants à l’étude étaient rentrés chez eux, dans la chaleur d’un foyer où l’on brûlait du bois pour se réchauffer. A cette heure là, certains parents partaient acheter quelques pizzas pour faire plaisir à leurs enfants. D’autres encore regardaient les meilleurs épisodes des Simpsons à la télévison, en attendant l’heure d’aller tranquillement s’abandonner dans les bras de Morphée. D’autres n’avaient pas cette chance, et à l’image de cet enfant, sale d’avoir versé toutes les larmes de son corps, attendait qu’on puisse venir en aide à leurs cœurs défoncés par la vie. Le jeune garçon n’avait plus d’espoir. Il se refugiait souvent dans cette cour par son passage secret, un petit tunnel qui débouchait directement sous ce préau. C’était son laboratoire et son lieu de médiation. Il aimait y passer des heures, lorsqu’il était heureux pour se dire comment il aimait sa vie, et la mécanique s’inversait parfois… C’était également le lieu où il venait pleurer, le lieu où il attendait, le cœur serré des nouvelles de son frère adoré.
L’enfance construit la personne que l’on sera plus tard. Bien que la pauvreté, l’alcoolisme n’ait rien à voir avec la génétique et l’hérédité, ils étaient liés à la jeunesse, à la façon que l’on avait de s’occuper. Sortir les doigts de son anus ou les enfoncer jusqu’à toucher l’intestin. Faire face ou se ranger la face contre terre. Digérer et aller chier, ou vomir et se constiper. La vie était un amas de choix dont les conséquences pouvaient être terribles. A la manière d’un jeu-vidéo particulièrement réaliste.
La vie, c’était quelque chose de tout tracée. Le destin était du bon ou du mauvais côté, ça dépendait des fois, et certains n’avaient véritablement pas de chances. Snow le savait déjà. Pourquoi ce jour très précis, l’institutrice de la classe de son frère était absente ? Pourquoi avait-il troué ses chaussures au point de devoir aller en acheter avec sa mère ? Pourquoi cette boutique de jouets, ces accrocs au crack s’étaient trouvé sur leur chemin ? Parce que c’était tout bonnement écrit par cette connerie de destin…
Il dirigeait la vie de tout le monde, qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas, il était là, dans les étoiles, sous terre, quelque part où il était complètement intouchable. On pouvait tenter d’y échapper, comme à la mort. On pouvait courir, on pouvait voler, fuir à l’autre bout du monde, Dieu avait un dessein pour chaque humain sur cette planète. Certains devaient vivre vieux pour témoigner, d’autres devaient finir tués sous la croupe d’un homme génocide. Certains étaient Rois du Monde, certains autres découvraient de parfaits territoires exploitables, certains avaient la chance de vivre riche, de pouvoir consommer dans cette société tendancieuse, ils pouvaient exercer la profession qu’ils souhaitaient. Certains étaient doués aux études, certains avaient la chance de pouvoir marcher sur la Lune, toucher les étoiles.
Certains avaient le privilège d’être des Demis-Dieux, certains autres étaient de véritables artistes, dotés d’une voix cristalline, certains pouvaient peindre de véritables chefs d’œuvres les yeux bandés, certains étaient capables de manier les lettres à la perfection pour faire de somptueux écrits. D’autres encore étaient même capables de casser des noix avec leurs fesses et de rentrer ainsi au magnifique et prestigieux Livre des Records
Pour certains autres Humains, la vie était souriante. Il n’avait qu’à sortir de chez eux pour rencontrer l’amour de leur vie, certains avaient des corps somptueux, ils pouvaient manger, boire et fumer tout en conservant un look d’adolescent. Certains avaient la chance d’esquiver les parties déplaisantes de l’existence. Certains pouvaient partir exiler leurs impôts en Belgique, en Suisse, dans une ile des Caïmans. Certains avaient la chance d’hériter de magnifiques maisons à la vingtaine de pièces inutilisées, certains étaient Empereurs de Rome pendant que d’autres se lançaient à la conquête de Mars.
Pour la minorité, la vie était magnifique, ils avaient des enfants ordonnés, des enfants qui ne faisaient aucun caprice tellement ils étaient gâtés. Pour certains, un bar aquarium à requin au bord de leur piscine n’était pas un rêve, c’était une réalité, décadente, certes mais une réalité.
Pour certains, en revanche, la vie n’était pas aussi souriante que pour les autres. Pendant que certains se doraient la pilule au soleil brûlant d’une petite ville aux Bahamas, d’autres apportaient les cocktails à de parfaits et capricieux inconnus. Certains se levaient à quatre heures du matin pour préparer un lieu dont il ne pourrait même pas s’offrir un sandwich. Pendant que d’autres étaient entrain d’écrire d’immondes conneries sur un ordinateur, d’autres transpiraient aux quatre coins du monde, maltraités, pour fabriquer les claviers dont les abusifs connards se servaient. Pendant que certains étaient chez eux, à se gaver de conneries, de crêpes à dix dollars le paquet, d’autres étaient entrain de regarder leurs pauvres familles mourir tellement ils n’avaient pas à manger. Pendant que certains dévoraient du pop-corn dans un cinéma à douze dollars la place, d’autres priaient Allah, Yavhé, Jeovah pour avoir un petit bol de riz. Pendant que certains prenaient d’innombrables bains dans une piscine chauffée, des peuples ne demandaient qu’un peu d’eau à boire. Pendant qu’un riche homme d’affaire avalait des cachets contre le stress, des populations demandaient des antibiotiques en vain. Pendant que des hommes, dans un Bureau Ovale s’échinait à fixer le prix du pétrole, certains se faisaient frapper, tuer parce qu’ils ne pouvaient plus travailler. Pendant que certains vieillards bénéficiaient d’une climatisation ultra-sophistiquée, certains ne demandaient qu’un endroit où dormir.
Pendant que certains enfants s’amusaient à frapper dans un ballon rond signé par un grand footballeur, d’autres enfants faisaient la manche pour avoir de quoi manger. Certains s’en étaient résolu à se laisser mourir, la bouche ouverte tellement le creux qu’ils avaient dans le ventre était entrain de se creuser.
Des gens s’amusaient à manipuler des gros sous pendant qu’un sans domicile fixe lui avait refusé de se battre, pendant que des bourses pleines se secouaient sur les marchés de la finance, NASDAQ, CAC 40, Down Jon, des bourses vides venaient frapper dans des associations pour obtenir un peu de nourriture. Pendant que certains vendaient des millions de disques, d’autres se voyaient attribuer un numéro à l’agence pour l’emploi. Pendant que d’autres détournaient des millions de dollars, des milliards de vies se voyaient priver de nourriture, d’eau.
L’injustice était partout, elle mangeait le monde. En volant un bout de pain, un homme là bas, en Europe déclenchait de vives polémiques alors que les gouvernements volaient de manière légale et non justiciable. Pendant qu’on parlait d’écologie, on oubliait la grève de la faim dont les gens en Afrique étaient forcés de suivre. Pendant qu’on s’arrachait les dernières tendances dans des magasins hors de prix, d’autres tuaient un gosse pour une dose de crack.
La drogue… La drogue n’était qu’un des sombres reflets de la société d’ultra-consommation. La drogue était mauvaise, mais le système laissait faire, parce que la drogue, lorsqu’elle touchait les sbires les plus fidèles au pouvoir et bien, ça rapportait un pognon monstre. A cette époque déjà, les junkies étaient exclus de toutes formes de société et pour cette raison, ils continuaient à en abuser, sachant très bien que jamais ils ne seraient réhabilités.
On tuait pour de l’argent, on tuait un gosse pour vingt dollars. Le monde avait glissé sur la mauvaise pente et le très jeune garçon en était conscient, il savait très bien que ce monde n’était plus qu’une vitrine face au véritable : le crime gagnait en importance et bientôt, les simples citoyens devraient faire des choix, se résoudre à vivre dans la misère, se plier au crime en lui laissant la porte ouverte, ou se battre pour devenir quelqu’un. Se battre, refuser de céder à la facilité qu’offrait le crime et la débauche. Refuser de mourir mentalement pour subsister. Survivre face à l’adversité.
Vocations décharnées. Enfer sur Terre, les temps qui s’approchaient ne venaient pas de la manière pacifique dont tout le monde aurait voulu qu’on en prenne le chemin. Non, le monde était de pire en pire, il s’enfonçait dans la période la plus sombre de son Histoire. Les incidents qui se déclenchaient sur le territoire n’étaient rien, bientôt, Snow le savait, le monde se verrait affronter quelque chose de bien plus grave. Une guerre, peut-être. Non, pas une guerre mondiale, mais plusieurs guerres civiles qui conduiraient forcément à la loi la plus dure de tous les temps.
Le monde changeait, il glissait sur la pente du Ma et le jeune Snow, en rentrant chez lui savait que l’espoir n’était plus. Et lorsqu’il poussa la porte de sa maison, sa vision ne changea pas. Il avait maintenant eu compris que son frère ne reviendrait jamais. Il ne verrait plus jamais son visage agréable, souriant. Simon n’était plus qu’un reflet d’un passé. Aller de l’avant à dix ans, la mort de son frère sur les bras n’était pas simple mais il savait que les psychologues et autres tarés lui diraient de s’accrocher, que ce n’était qu’un orage, un cap qu’il passerait aussi facilement que de bien écrire « anticonstitutionnellement » . Il mettrait peut-être un certain temps à le faire, mais il le ferait. Après tout, c’était maintenant un « grand garçon » et il devait comprendre que le monde n’était pas rose, que la vie était semée d’embuches et que bientôt, les mains de son frère lui tendant un jouet cassé, que la petite voix fluette du garçonnet entrain de rire sous l’assaut effréné des chatouilles de son grand frère ne seraient plus que de bons souvenirs, comme la première fois que l’on prend l’avion, par exemple.
C’était dur, mais c’était la vie. Et il eut le droit aux regards défaits de ses parents. Quand il passa la porte, ramenant ainsi la neige à l’intérieur de la maison, sa mère, la mine grave le toisa d’un regard morribond. Pas besoin de mots, il avait compris. Et lorsque son père détala de la cuisine, le téléphone explosé dans les mains, un manteau pourpre sur le dos, cela renforça sa pensée. L’homme prit la parole, s’écroulant littéralement sur un sol trop dur.
« Il faut lui dire aurevoir Snow… » Il ne termina pas sa phrase que la famille toute entière explosa dans un même sanglot. Alors que la vision du chef du SWAT revenait à la réalité, il vit, sur la commode, cette bougie qui se consummait, innocente au-dessous du portrait de Simon. Le gamin, alors âgé de cinq ans dévisageait l’appareil en lui faisant un grand sourire, ses joues bien pleines déformées par ce sourire si angélique qu’il avait lorsqu’il voulait se faire pardonner de la bêtise précédemment effectuée.
Fin flashback.
Lorsqu’il revint à lui, quelques secondes à peine venaient de s’écouler. Ca lui avait paru une putain d’éternité. Les larmes étaient sorti de ses yeux comme la pisse lorsqu’une vessie ne supportait plus les assauts d’Ice-Tea.
Lorsqu’il revint à lui, ses yeux étaient rouges, à la manière d’un défoncé, sa carrure s’était affaissée. Il ne pouvait plus vivre avec ce poids là, et pourtant, ce n’était pas le moment de faiblir face à cette situation. Deux hommes armés tenaient en joue une jeune femme, une belle jeune femme qui semblait comme perdue, ses larmes avaient coulées, à elle aussi. Avait-elle peur ? S’en voulait elle de trainer la rue à cette heure si tardive ?
Il verrait bien. Les deux hommes ne semblaient pas perturber par le flingue qu’il tenait fermement entre ses mains, c’était tout juste si voir cet homme en tenue civile, avec un Beretta n’avait pas une facette comique. Ne l’était-ce pas ? Il devait le prendre pour un Samuel L .Jackson dans Die Hard 3, un bon samaritain qui ne tarderait pas à faire un faux pas pour tout faire capoter. Pourquoi il s’en mêlait d’ailleurs ? Il n’était pas pas concerné et il n’était pas en service, pourquoi avait-il toujours besoin de se mettre dans de beaux draps ?
« Pour Simon » pensa-il tellement fort qu’il le dit à voix haute. Ce fut un moment de doute et d’interrogation, les deux agresseurs se fixèrent dans un regard interrogateur, du genre : « c’est qui ce malade ? » ou « c’est une blague, elle est où la caméra ? ». Snow fut certain que le plus gros d’entre les deux, le type qui avait abusé de la dinde à Thanksgiving et peut-être un peau du vin blanc qui allait avec venait de penser « il peut pas nous laisser l’égorger sur place au lieu de débiter un tas de conneries sur un certain Simon ? »
Les deux hommes ne semblaient pas foncièrement mauvais, juste très cons et en manque. Snow l’avait immédiatement vu aux doigts complètement jaunis et recroquevillés des agresseurs. Ca se voyait à leur posture complètement défaites, aux yeux qui ne retrouveraient jamais plu la couleur génétique qu’ils avaient eu. Ils étaient tellement injectés de sang, tellement vils qu’ils en devenaient flippants.
« Pour Simon » cria t-il encore plus fort. Rien ne pouvait l’arrêter, il se connaissait. Il savait très bien que cette scène lui vaudrait une mise à pied, il s’en fichait complètement, il voulait que sa rage explose, il voulait que son frère soit vengé. Après tout, il était agent du SWAT pour pouvoir se venger, pour accomplir la volonté du gouvernement aussi, un peu…
« Pour Simon, bande de fils de pute » Il ne contrôlait plus rien. Son cerveau ne répondait plus que par l’hormone de la rage. Ses mains se resserraient sur la crosse du pistolet. Son doigt glissait légèrement sur la détente. Il n’en pouvait plus, ses larmes s’étaient remises à couler.
« Vous avez tué mon frère, salauds de merde, fils de putains » Le besoin d’alcool se mêla au désir de tuer. Sa tête, son corps tout entier était devenu une réserve à haine. Voilà qu’ils prenaient les deux agresseurs pour les tueurs de son frère, pour ceux qui avaient ruiné sa vie. Il retira la sécurité de son arme, et redressa le pistolet. Les deux hommes étaient entrain de reculer, bientôt, ils se trouvèrent complètement acculés contre le mur de l’impasse. Il dressa le dragon rugissant dans les mains et sans réfléchir, décocha quelques balles dans la poitrine du plus fort. L’homme s’écroula dans un cri. Déchirant le ciel de Gotham, les coups de feux avaient provoqué une panique digne d’un film d’invasion. Les gens à proximité s’étaient complètement retirés, ils couraient dans toutes les directions, ne sachant pas vraiment d’où ça pouvait venir.
On entendait au loin, des sirènes déjà rugissantes de la police de Gotham. La jeune fille le couvrirait, après tout, il venait de lui sauver la vie. Alors qu’il se désintéressait du second agresseur, ce dernier, dans un élan de lâcheté innommable tenta de survivre. Voyant que le flic était rentré dans une période où rien ne pourrait l’arrêter, il avait tenté de fuir pendant que le flic prenait le pouls de l’autre.
Snow, bien sur la pente déclinante avait encore quelques tours dans son sac. Il disposa son pied en travers du chemin, et l’autre homme se cassa les dents. Que faire ? Le laisser en vie pouvait le conduire en prison. Il parlerait, et bien que ce fût un junkie, le doute aurait planait. D’un côté, le tuer lâchement n’était pas quelque chose que Snow s’autorisait. C’était le premier pas vers le mal. La jeune fille allait peut-être parler, elle le couvrirait pas forcément. Il ne savait que faire, il n’avait de cesse que de trouver une solution à ce soucis. Comme par don du destin, l’homme se jeta sur Snow avec le couteau.
S’ensuivit un combat plus que dangereux. La lame siffla à quelques mètres du visage de l’agent de police qui avait perdu son arme. Ils firent plusieurs roulades tout en ne cessant pas de se battre. Snow reçut un coup dans les valseuses, ce qui lui arracha un cri. Les sirènes, pendant ce temps étaient entrain de se rapprocher. Elles hurlaient maintenant à quelques centaines de mètres à peine.
Snow reprit le dessus grâce aux manœuvres apprises à l’école. Il lui décocha un coup de coude sur la nuque, le fit basculer d’une simple ballette et reprit son arme. L’homme en rage ne sembla pas vouloir abandonner le morceau. Ce dernier s’approcha de nouveau dans une posture de combat. Snow le fixa et à ce moment, il eut confirmation. Il lâcha son arme et s’engagea dans un violent corps à corps. Paire de menottes à la main. L’affrontement ne dura que quelques secondes. Les voitures de polices se garèrent à côté de celle de Snow et très rapidement, deux agents, armes au poing approchèrent. La jeune fille apeurée s’était réfugiée dans un coin depuis le coup de feu. Ils furent séparer par un agent de police au ventre gras, sa chemise fermant à peine, les poils à l’air.
Lorsqu’on le releva, Snow, la bouche en sang tenta de s’expliquer, mais seuls des crachats d’un rouge bordeau s’échappèrent de sa mâchoire.
« Merde les mecs, si vous n’enlevez pas ces menottes, j’vous jure que Gordon va vous foutre à la circulation, vous savez qui je suis ? «
Lorsqu’on le reconnut, les agents fondirent dans des excuses d’une profonde et blessante sincérité… Alors qu’il était enfin libre de se mouvoir et que les légistes arrivaient pour enlever le corps, Snow, d’un air grave s’approcha de la jeune femme déjà adossée à une ambulance.
« Je compte sur toi pour pas me vendre. Je compte sur toi pour me couvrir. J’ai tué un homme comme ça, sans raisons, et je compte sur toi pour dire qu’il allait te tuer. »
Il regarda les flics qui s’approchaient et dans un dernier soupir, s’exprima de sa voix la plus claire et dégagée.
« Elle monte dans ma voiture ».
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| Sujet: Re: Need somebody • PV Snow [TERMINE] Mar 11 Sep - 11:53 | | ❝It hurts every time❞ April se souvenait de tout, absolument tout, chaque souvenir revenait brutalement dans son esprit, les bons comme les pires. Ainsi, elle se souvint de cette journée, le 22 septembre 2001. La brunette était assise sur son banc habituel, il était situé à l’entrée du parc juste sous un bouleau qui permettait d’avoir de l’ombre en pleine après-midi alors que les autres se retrouvaient en plein soleil. Autant dire qu’au fil des années c’était devenu son endroit favori. De là, elle pouvait observer tout le monde sans avoir la moindre chance de se faire remarquer. Elle voyait chaque jour, Cindy la capitaine des cheerleaders qui tentait vainement de draguer Carl, joueur de hockey qui n’avait d’yeux que pour Lisa, une jeune gothique qui broyait du noir à longueur de temps, ce qui était plutôt cocasse. De l’autre côté du gazon, on voyait les petites vieilles du coin qui nourrissaient des pigeons avec du pain sec. April, elle, profitait de ses après-midi pour sortir son calepin de sa poche, accompagné d’un stylo, elle griffonnait quelques idées qu’elle retranscrirait plus tard. L’écriture était déjà sa passion à cette époque, elle passait tout son temps libre à écrire. Ses parents avaient déjà eu l’occasion de jeter un coup d’œil à ses notes et ils avaient été agréablement surpris, depuis ils étaient devenus ses premiers fans. April resta assise une heure de plus que d’habitude, elle lisait tout en ingurgitant des carrés de chocolat, elle ne semblait pas remarquer l’heure. C’est seulement lorsqu’elle releva la tête qu’elle vit qu’il n’y avait plus qu’elle dans le parc. Viviane serait probablement morte d’inquiétude, sa mère avait toujours tendance à dramatiser chaque situation. Alors qu’elle n’avait que six ans, elle était chez une voisine et devait revenir pour quatre heure, à quatre heure trente elle avait déjà les doigts sur le combiné prêts à entrer le numéro de la police. April referma rapidement son livre, le fourra dans sa poche intérieure droite et se leva, elle gravit les quelques marches qui la séparait de l’entrée rapidement, puis se mit à courir dans les ruelles. Le ciel s’était assombri si vite que ça en devenait inquiétant, il sembla se déchirer dans un bruit sourd puis quelques gouttes parcoururent le sol, soudain une pluie torrentielle commença à s’abattre sur la ville. La jeune femme alors seulement âgée de dix-sept ans était apeurée, le bruit que provoquait l’orage la faisait sursauter à chaque fois et elle ne put retenir quelques larmes de couler le long de ses joues. C’est à ce moment précis qu’elle entendit un « psssst ! » qui là fît tressaillir, elle se retourna brusquement, ses cheveux trempés fouettèrent son visage, il n’y avait rien, la rue était complètement vide. « Oh tu ne vas pas te mettre à chialer pour si peu ! », des bruits de portes grinçantes se mêlèrent à la voix, bientôt elle perçue également des chuchotements. Tout ça formait un énorme brouhaha qui l’empêchait de penser et même de respirer. April tapait de la paume de ses mains sa tête glacée, elle voulait que ça cesse, que tout ça s’arrête mais ça ne faisait que s’amplifier, le brouhaha devenait tel qu’elle avait l’impression d’être entourée de centaines de personnes, elle percevait des rires sadiques, des voix inquiètes mais rien de tout cela n’était réel. April tenta de s’abriter au coin d’une rue, sanglotante, elle s’agenouilla sur le sol humide ses mains serrées autour de sa tête. Une voiture de police passa par –là, les policiers reconnurent en la jeune femme le descriptif qu’une certaine madame Westerfield avait donné quelques heures plus tôt. Cela faisait plus de trois heures qu’April était recroquevillée à même le sol. Elle tenta de s’expliquer tant bien que mal mais tout ce que les policiers furent capables de dire à Viviane ce fût « Faudrait l’enfermer dans un asile cette gamine ! ». La mère outrée leur avait claqué la porte au nez sans même les remercier. Elle s’était ensuite dirigée vers April de son pas gracieux, la tenant fermement dans ses bras tout en l’embrassant sur le front. La petite tremblait dans les bras de sa mère, son père ne tarda pas à se joindre à elles avec une serviette dans les mains. Ce fût comme ça que la nuit se termina. « Pour Simon ». Ces mots firent sortir April de ses pensées, son cœur s’emballait, elle ne savait absolument comme elle était censée réagir. « Pour Simon ». Elle commençait sérieusement à se demander qui était ce Simon et surtout est ce que ce mec connaissait les deux malfrats ? « Pour Simon bande de fils de pute ». On pouvait aisément sentir la rage sortir du corps du jeune homme, il ne se contrôlait plus et April avait la dérangeante impression qu’il allait tirer. Elle l’observait sans rien faire, ses larmes coulaient autant que ceux de son sauveur, elle restait là les mains tremblantes sans réagir. Il retira la sécurité de son pistolet et avant même que les deux ravisseurs aient pu s’enfuir, il avait décoché deux balles dans le corps de l’un deux. L’homme s’écroula en moins d’une seconde, mais April n’éprouva aucune pitié, elle était même heureuse qu’une personne aussi malfaisante que ça soit morte, plutôt qu’elle ne marche dans les rues avec du sang sur les mains. Les sirènes de police commencèrent à retentir, le jeune homme qui venait de lui sauver la vie était dans une impasse, il venait de faire une connerie et il y avait encore deux personnes bien vivantes qui pourraient témoigner contre lui. April n’en avait aucunement l’intention, après tout il l’avait sauvé et cet homme n’avait eu que ce qu’il méritait. April sentit la pression montée et pour ne rien arrangé d’incessant bruits de coups de feu traversaient son esprit. Des rires s’y mêlèrent, cette nuit lui rappelait affreusement celle où elle avait découvert qu’elle était schizophrène. Apeurée, elle se blottit contre le capot de sa voiture, agenouillé contre celui-ci, elle pouvait observer la scène même si les Gemma se faisaient de plus en plus oppressantes. Les deux hommes restants se lancèrent dans une bataille endiablée, il n’y aurait qu’un seul vainqueur et April priait de toutes ces forces pour que l’homme qu’elle voyait comme un héros à présent reste en vie. Heureusement, les voitures de polices arrivèrent et mirent fin à la bagarre. « Merde les mecs, si vous n’enlevez pas ces menottes, j’vous jure que Gordon va vous foutre à la circulation, vous savez qui je suis ? ». Apparemment, il s’agissait là d’un homme assez important pour que les policiers le relâchent et s’excusent autant. April fût rapidement emmener près d’une ambulance, on l’examina rapidement, prenant son pouls et autres stupidités. « Je vais bien ! » dit-elle en repoussant l’un des secouriste qui voulait à tout prix lui mettre une couverture sur le dos. Voyant vite qu’elle n’était pas d’humeur, on la laissa tranquille. « Je compte sur toi pour pas me vendre. Je compte sur toi pour me couvrir. J’ai tué un homme comme ça, sans raisons, et je compte sur toi pour dire qu’il allait te tuer. » Elle laissa un petit « Bien sûr » s’échapper avant qu’une nouvelle larme ne vienne embrumer ses yeux d’un vert émeraude. « Elle monte dans ma voiture »dit-il à l’intention d’un policier qui s’approchait. Elle suivit donc le jeune homme sans dire un mot, elle retenait tant bien que mal ses larmes de couler. Il lui ouvrit la portière, la laissant s’installer sur le siège passager. Elle obéit toute tremblotante avant qu’il ne referme brusquement la porte. Une fois qu’il fût lui aussi installé, il démarra la voiture. April prit une grande inspiration « Merci ». Elle lui devait au moins ça, il venait de risquer sa vie et son travail pour une inconnue. « Je ne dirai rien, mais il faudrait qu’on s’accorde sur une version. »Elle s’enfonça un peu plus dans le siège auto en attendant qu’il reprenne la parole, ses mains bougeaient nerveusement sur ses genoux. Un silence morbide régnait dans la voiture, April prit son courage à deux mains pour le briser. « Au fait, pourrais-je connaître le nom de mon sauveur ? »
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| Sujet: Re: Need somebody • PV Snow [TERMINE] Mar 11 Sep - 14:39 | | « Si seulement j’avais un ange ». La pente qui s’offrait à lui auparavant, celle des promotions, de la bonne humeur, des mains qui se serrent, un bureau éclairé par la lumière du soleil, ses chaussures à deux milles dollars claquant sur le parquet, la caméra qui glisse lentement, découvrant un corps parfaitement entretenu, une Silver Star sur le buste, et ce sourire charmeur, si angélique. Tout cela s’efface, cela est bien loin maintenant qu’il est quelqu’un d’autre. La pente vers le bonheur, le paradis, le Nirvana (chacun fait son choix en décidant de suivre telle ou telle religion) n’est plus qu’un sentier de plus vers ce qui semble attirer l’homme. L’enfer n’est plus très loin maintenant, il sent ses poils roussir, cette odeur de poule grillée ne peut signifier autre chose que sa proximité notable avec ce qu’il a toujours condamné : le mal, la déchéance.
« Si seulement j’avais un ange » Il aurait pu éviter, il aurait pu se contrôler. Il aurait pu se défaire de ses pulsions, combattre ses démons, ne pas choisir la voie qui semblait la plus appropriée. Très tard dans sa vie, vers l’âge de vingt deux ans, Snow avait à peine cessé de se sentir coupable de la mort de son frère. Il n’était même pas là le jour où il était mort mais il avait la satané conviction que c’était de la faute de ce con de formulaire. « Agent de police » Dieu n’avait peut-être pas aimé l’idée que quelqu’un d’autre que la « Police Paradis » bien que complètement indifférente au « Camping Paradis » avait un nom ridicule, fasse régner l’ordre dans le Royaume allégorique de la débauche, du sexe et de la drogue. Peut-être que le Diable, saloperie d’homme tout rouge qui ne trouvait rien à mieux, pour se distraire qu’à rentrer dans des gens et faire parler ces derniers dans des langues particulièrement « sales » pour ces Messieurs en soutane, en robe et autres chapeaux préservatifs brodés par les mains aguerries de Bonnes Sœurs ennuyantes à souhait dont la dernière super mission avait été de récurer les besoins d’un Jésus prenant maladie sur maladie.
La religion avait quelque chose de psychédélique et depuis que Simon était mort, il fallait avouer qu’on avait pas mal blasphémé dans tout le petit cercle familial. Alors que Dieu prenait la plus grande place dans les parts de marché « culture » à la Maison, pendant toute son enfance, il était passé des best-sellers « escroqueries » à la position « d’invendu ». Plus personne n’osait parler du Tout Puissant, sauf peut-être pour le remercier d’un bon repas dans les règles. Truc que Snow n’avait jamais compris, comment les brocolis pouvaient-être l’invention d’un type censé avoir donner la vie et « adorer » les Humains qu’il avait lui-même façonné de poussière ?
Ingrat, nan ? La poussière. On était fait d’une putain de poussière et pourtant, lorsque Snow avait tenté de s’aspirer pour voir si il n’était qu’un relent d’aquarien, et bah, rien n’avait fonctionné, il n’avait pas pu faire du toboggan à un rythme plus qu’effréné dans les gros tuyaux de l’aspirateur. Il n’avait pas eu non plus la chance de tomber un sac rempli de détritus en toutes sortes et de vivre là, dans le petit nid d’une araignée, aspirée par les lubies d’une mère trop propre. Il avait donc écrit au Vatican pour démentir l’information que ces derniers répétaient tout le temps dans les éloges funèbres de grandes pontes ou que les simples prêtres avaient déclamé à l’enterrement de son frère. Durant deux heures, il avait raturé un papier, il avait tout recommencé plusieurs fois, et aujourd’hui encore, il se souvenait du contenu exact de cette lettre. Elle s’offrait à son cerveau comme si il avait écrite hier, comme si il la tenait encore dans ses petites mains de frère protecteur. Il s’en souvenait comme si il venait de boucher son stylo à encre, magnifique, somptueux et élégance. Le raffinement dans sa plus belle expression. Il ferma les yeux alors qu’il était encore dehors, installé tranquillement à fumer une cigarette. Il venait de tuer un homme et il s’en fichait clairement.
« Monsieur le Pape. Monseigneur dont je connais pas le nom, Si je vous écris aujourd’hui, c’est pour remettre en question votre vision du monde. Si quelqu’un comme Dieu, du moins, comme votre Eglise le décrit , existerait, pensez-vous qu’un enfant serait tué pour quelques sous ? Je ne pense pas qu’un Dieu, aussi méchant fut-il puisse détruire ce qu’il a façonné. Dieu est un peu comme nous lorsque nous jouons à un jeu-vidéo, nous nous prenons pour des autres, nous pouvons faire mourir nos personnages au gré de nos envies. Mais je me permets à l’âge de quinze ans maintenant, de remettre en question Son existence. Je me permets, maintenant que j’ai eu la Révélation du Grand Absent, de remettre complètement en question votre vision de la Création. Si l’Homme est une poussière, il ne pourrait vivre. Votre fond de commerce s’écroule ainsi, puisqu’il est aujourd’hui prouvé que la Création du Monde n’est que fantasmes lorsque l’on en parle avec des mots comme « Dieu » et « travail ». Il est prouvé par la Science –la religion la plus sûre- que le Big Bang en est le fondateur.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire ce papier, et vous encourage à me répondre. »
L’écriture de cette lettre, était, dans sa tête quelque chose de censé, écrire cela au Vatican, n’avait pas d’arrières pensées, juste d’expliquer au « patron » de la plus grosse et la plus riche des entreprises au monde, pourquoi il démissionnait. L’Eglise était censé nourrir les pauvres, pas extorquer du pognon.
Il avait reçu une réponse d’un évêque. Mais cette réponse n’avait que très peu de fond, elle se contentait de répondre aux accusations sans chercher à étayer de thèses. Le Pape en personne n’avait pas pris la peine de le lire. Après tout, on se fichait bien de l’enfant du commissaire d’une ville telle que Gotham. Ca faisait bien longtemps qu’ici, la religion avait été totalement bafouée. Ca faisait bien longtemps que les curés et autres membres d’un soi-disant Clergé avaient pris la décision de quitter les rues et de stopper net l’évangélisation de cette ville. Pour eux, elle était trop déchue, il n’y avait plus d’âmes en perdition, chaque habitant avait déjà des choix définis et tenter d’assommer les citoyens à coup de Bible et de bonnes paroles, c’était fantasque. La paroisse de Gotham était toujours usitée mais elle ne servait qu’à beaucoup de malversations, et quelques fois, on y tenait la messe. Le dimanche matin, on entendait le carillon et les gens de bonne famille se rendaient bien volontiers dans une église bien trop vaste pour accueillir quelques paroissiens.
Snow revint à lui lorsqu’il vit deux policiers s’approchaient à grand pas. Ces derniers étaient les renforts qu’il avait lui-même décidé d’appeler. Les deux policiers étaient de fidèles amis de l’homme. Westerfield écrasa sa cigarette de son pied gauche. Il serra la main des deux flics et s’ensuivit une conversation sur la famille, les amours, les vacances et les emmerdes. On le félicita longuement pour avoir sauvé la vie de cette belle jeune femme. Wah. Super trop cool. Il venait de tuer un type et le seul remord qu’il éprouvait aujourd’hui, c’était de ne pas l’avoir fait pour le second, de ne pas avoir osé tirer lorsqu’il avait le forcené en joue.
Une fois au volant de sa voiture, la jeune femme prit la parole à deux reprises. D’un air décontennancé, un peu sonné parce qu’il se passait, il prit à son tour la parole, sa voix tremblée malgré son air assuré.
« Ouais, qu’on s’accorde sur une version. Je vais te dire quoi dire, et tu le diras. Pas question de rajouter du drame, même si t’as eu peur, ils vont capter qu’on joue le jeu si on pleure. J’ai déjà tué, à de très nombreuses reprises et j’ai appris à ne plus pleurer. »
Il la fixa, il était dur mais il risquait sa carrière et de finir exécuter en prison. De toutes manières, vu le nombre de types qu’il avait mis derrière les barreaux, il ne survivrait pas dix minutes dans la cour de promenade. Lui qui adorait les sucettes, il allait en découvrir à de nouveaux parfums. Sale connerie.
« Je m’appelle Snow. Snow Westerfield. Capitaine du SWAT. Heureux de te connaitre, même si j’aurais préféré le faire en d’autres circonstances. »
Il lui fit un sourire, un des rares sourires sincères qu’il puisse tirer aux gens. Il se retroussa les lèvres, puis d’un air grave, il prit la parole.
« Voilà comment on va faire. Je passais par là. J’ai vu que tu étais en danger. Ils ont voulu me sauter dessus quand ils ont entendu que je bossais pour la police. Ils ont voulu se ruer sur moi, et j’ai tiré sur le premier type. Le deuxième s’est battu et là, l’agent Scott et Kerley sont arrivés. D’accord ? »
Alors qu’il allumait une cigarette, le commissariat de Gotham se dessinait déjà dans les traits d’une ville où le soleil ne brillait plus depuis quelques heures .
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| Sujet: Re: Need somebody • PV Snow [TERMINE] Jeu 13 Sep - 18:53 | | ❝Safe and sound❞ April se sentait nerveuse, même très nerveuse. Elle était inquiète quant à la suite des opérations, elle venait de se faire agresser, de voir un homme tué devant ses yeux et à présent Snow attendait d’elle qu’elle mente à la police. Néanmoins, elle tenta de masquer sa mine déconfite derrière un énorme sourire. Après tout, elle était en vie et c’était uniquement grâce à lui. « Je m’appelle Snow. Snow Westerfield. Capitaine du SWAT. Heureux de te connaitre, même si j’aurais préféré le faire en d’autres circonstances. » Capitaine du SWAT, rien que ça, elle venait d’être sauvée par l’un des hommes les plus importants de la ville. « Ouais trop cool ! C’est bon ? Tu vas remballer ce sourire affreux maintenant ? ». April toussota légèrement, elle n’avait aucune envie que le jeune homme remarque qu’elle avait un sérieux problème. Du moins pas avant leur troisième rendez-vous. « Enchantée malgré la situation ! Je m’appelle April. April Eastwood. » Répondit-elle en rigolant. Observant son visage dans le miroir, elle remarqua qu’elle était toute décoiffée et qu’il y avait une trace de mascara sur sa joue gauche. Elle tenta de rapidement arranger les choses, même si sans brosse et démaquillant cela devenait une tâche des plus compliquée. « Voilà comment on va faire. Je passais par là. J’ai vu que tu étais en danger. Ils ont voulu me sauter dessus quand ils ont entendu que je bossais pour la police. Ils ont voulu se ruer sur moi, et j’ai tiré sur le premier type. Le deuxième s’est battu et là, l’agent Scott et Kerley sont arrivés. D’accord ? » La version n’était pas trop éloignée de la réalité ce qui permettait d’être certain qu’elle passerait comme une crème. Le capitaine Snow s’en sortirait avec de nombreuses félicitations pour avoir secourue une jeune demoiselle en détresse. Un vrai héros. « Ça me va, d’autant plus que je suis une excellente menteuse, tu n’as aucun souci à te faire ! » Un art que la belle pratiquait depuis son plus jeune âge, mais aujourd’hui elle l’utilisait pour des causes beaucoup plus importantes : ses livres, sa maladie et voilà qu’elle allait devoir couvrir un meurtre. Cependant, elle était heureuse de le faire, il l’avait aidé, c’était maintenant à son tour. De plus, ça n’était pas comme s’il avait assassiné un bon samaritain, non, cet homme n’avait qu’une idée : tuer et voler la brunette, pourquoi devrait-elle avoir pitié ? « Parce que. Tu l’aimes bien hein ? Avoue que t’as des idées coquines quand tu le regardes. » April écarquilla soudainement les yeux tout en espérant que ses joues n’allaient pas devenir rouge écarlate. Elle n’osa plus croiser son regard un bon bout de temps et resta figée sur ses doigts. Des doigts fins et allongées, on lui avait répété très souvent qu’elle aurait fait une très bonne pianiste. Mais dans un sens, ces mains lui étaient précieuses également en tant qu’écrivain. Snow alluma sa cigarette, cette petite chose qu’April détestait au plus haut point. Elle n’en supportait pas l’odeur et en avait une haine particulière depuis qu’elle avait vu l’un de ses cousins mourir d’un cancer du poumon. Elle tourna la tête, faisant semblant d’admirer le paysage pour éviter la fumée. Il était difficile de contempler la ville, l’heure était bien trop tardive pour arriver à discerner convenablement les bâtiments. Néanmoins, elle crut reconnaître la route qu’elle avait empruntée pour aller au commissariat. Cette fois-là, elle s’en rappelait parfaitement. Elle se rendait à la boulangerie, un dimanche matin, pour la fête des mères. Il était à peine huit-heure, pourtant les rues étaient déjà pleines. La jeune femme traversait fièrement la rue, se rendant tout sourire à l’intérieur de la boutique. Elle en sortit avec de nombreux paquets ; des croissants, des chaussons aux pommes, des boules de Berlin et évidemment, un énorme gâteau au chocolat. Elle déposa son sac sur le toit de sa voiture afin de mettre les différents paquets soigneusement emballés à l’intérieur. Quelqu’un passa en courant, la frôlant, agrippa son sac à mains et décampa. April fît tout ce qu’elle put pour le rattraper mais il était bien trop rapide pour qu’elle y arrive. Au final, le début de matinée était loin de ressembler à un rêve. Elle n’avait plus de papier et il lui était donc interdit de conduire. Pour joindre ses parents, elle du aborder de nombreuses personnes avant qu’une seule daigne lui prêter son portable. Ensuite, ils se rendirent en famille au commissariat, il y avait mieux pour une journée de fête. « Je peux te poser une question personnelle ? » D’une nature extrêmement curieuse, la jeune femme avait généralement du mal à retenir ses pulsions. Elle voulait tout savoir. Et il fallait avouer que l’épisode « Simon » n’avait fait qu’aiguiser sa curiosité. Elle plongea son regard dans ses yeux noisette et attendit sa réponse. Elle n’eut droit qu’à un hochement de tête, mais cela lui convenait en tous points. « Qui est Simon ? » La jeune femme affichait un regard grave et concentré, elle attendait la réponse impatiemment tout en sachant qu’il serait fort probable qu’il ne veuille rien dévoiler.
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| Sujet: Re: Need somebody • PV Snow [TERMINE] Jeu 13 Sep - 20:13 | | « Qui est Simon ? » Ces mots n’avaient pas seulement causé un grand bousculement en lui, non, ce n’était pas ça, sur le rythme de vielles guitares sèches, ce n’était pas un bousculement ou un choc. C’était de l’amertume, peut-être. C’était des marrées de sel qui le conduisaient inéluctablement vers des temps qu’il aurait préféré taire à jamais. Ne pas se rappeler, ne jamais se souvenir. Mais c’était cette voix si angélique, de cette femme qui semblait si innocente qui venait de lui rappeler ce couteau, encore bien enfoncé dans ses plaies béantes. C’était cette voix qu’il considérait peut-être comme très mélodieuse qui venait de prononcer le nom qu’il s’était juré d’enterrer là, quelque part, dans son jardin secret. Il n’avait pas voulu se rappeler, il aurait voulu que ce gamin soit complètement oublié, il aurait préféré ne jamais en entendre parler.
Des moments qu’il avait passé avec le petit blondinet à la tête d’ange s’incorporaient en lui, et bientôt, ce goût amère du regret, de la tristesse, de la déchéance le rappela à des songes oubliés, à des souvenirs complètement dévastés d’un passé peu folichon. Il ne voulait pas, mais il ne luttait déjà plus contre ce qu’un jour, en d’autres temps séculiers, Sigmund Freud dans un élan de génie dont il fit preuve tout le restant de sa vie, qualifia « d’inconscient ». Notion bien peu appropriée à des rêves éveillés comme le jeune homme était de plus en plus victime ces temps. Il ne semblait plus lui-même, comme si, une entité prenait possession de son corps, le forçant à se taper des souvenirs plus tordus, plus méchants les uns que les autres. Comme si, quelque part, un vicieux petit malin s’amusait à tirer les marionnettes les plus déprimantes de sa vie, comme si un homme pouvait ressusciter ses désirs les plus noirs.
Désirs sanglants, rêves avortés. Désirs sanglants, rêves décharnés. Snow n’en pouvait plus, il se torturait sans arrêt l’esprit. Comment arrêter ? Comment lutter ? Il n’y pouvait rien. Cet agression, pour une dose ou deux de crack lui rappelait trop son petit frère. Gotham était devenu ce qu’il était devenu à cause d’eux, à cause du crime, à cause d’une justice qui ne se montrait plus à la hauteur. Gotham devenait un endroit complètement ravagé, le Crime (avec un C majuscule, parfaitement) mangeait complètement cette ville. Pas très glorieuse pendant sa période « sous le feu des projecteurs » la prostituée qu’était Gotham ne vendait son corps plus qu’à des tueurs, à des mercenaires, à des dealers et autres fumeurs de joints.
Gotham n’avait plus besoin d’un Batman, son temps était révolu. Elle avait besoin non pas d’un héros qui se voyait endosser la peau du méchant mais d’un véritable justicier qui jouerait du flingue et de l’épée pour éradiquer le crime de cette ville. Gotham n’avait pas même besoin de mercenaires qui cherchaient à subvenir à leurs propres intérêts ou qui faisaient ça par amour d’une fille qui se fichait d’eux et qui n’avait qu’une envie, celle de se faire faussement tuer sur un pont. La descente aux Enfers qu’on pouvait éprouver dans sa vie personnelle n’avait même rien de comparable à celle que Gotham était entrain de vivre.
Depuis quelques trentaines d’années, juste après la fin de cette maudite guerre froide, Gotham avait pris un tournant, la ville avait fait son choix. Elle plaçait toute sa confiance dans une politique libertaire qui ne tarderait pas à péter à la gueule des notables. Ca n’avait pas manqué, tout avait foutu le camp. Les flics ne se voyaient plus correctement récompensés, les médailles n’étaient délivrées qu’à titre posthume, la drogue, les dealers eux se mettaient à contrôler tous les quartiers pauvres, glissant peu à peu leur suprématie. Tellement haute, cette suprématie qu’on voyait des deals jusqu’à devant les bureaux de la police de Gotham et sur les parvis de la Marie, en sa devanture la plus proche. Le crime avait pris un autre visage, et très vite, les dealers n’étaient que la partie la plus pauvre de l’Histoire du crime. Eux-mêmes se voyaient dégager des rues par la pègre locale qui, en plus d’être une véritable Mafia à part entière avait des réseaux de prostitution et poussaient les dealers à bosser pour eux.
Il avait fallu attendre Harvey Dent, respectueux petit bonhomme, bien qu’à la tête béate et rigolote, pour que cette pègre, avec le concours de Jim Gordon soit éradiquée des rues. Mais rien n’avait suffi, avec la mort de Dent, la figure la plus emblématique de cette ville avait pris la fuite. Avec le meurtre sanglant et « défigurant » d’Harvey Dent, Gordon s’était vu endosser la peau du « héros de guerre ». Cet homme était le seul espoir pour redresser Gotham, et Snow savait, de sources sûres qu’on voulait l’évincer.
On ne voulait plus d’un guerrier à la tête de la police. Après la tempête et les fortifications venait le temps du renouveau, d’un calme instable mais présent. D’un calme précaire mais suffisant aux têtes pensantes de la ville pour vouloir virer le seul homme complètement intègre du coin. Snow ne disait rien, par définition, le trentenaire avait appris à la fermer quand il le fallait, et bien qu’il ne le faille pas spécialement, il n’avait aucune envie d’allumer un feu qu’il ne pourrait éteindre ensuite. Si Gordon avait des problèmes, qu’il se démmerde à les régler, après tout , chaque être humain dans cette ville, qu’il soit humain ou animal avait un tas de soucis que seul lui pouvait régler. Que le commissaire Gordon se débrouille un peu, même si Snow, au-delà des vannes sur les vieux qui lui balançait à chaque fois, l’appréciait vraiment. Le papi aux méthodes un peu rustres était respectable, il avait réussi à démanteler la pègre locale, à survivre à de nombreux faces à faces avec la Chauve-Souris et ce n’était pas, aux yeux du capitaine, un mince exploit. Aussi, le vieux flic méritait tout son respect le plus sincère et il lui apportait.
Celui qu’il n’appréciait pas des masses, c’était le gamin qui trainait avec Gordon comme si il s’était agi de son toutou. Un truc du nom de Smack. Non, c’était Black peut-être. Il ne l’appréciait guère, ça se voyait que le gamin était un opportuniste, un opportuniste qui ne voyait rien d’autre en Gordon que le luxe d’obtenir une promotion rapidement. Gotham avait trop perdu lorsque ses habitants avaient joué les héros et Westerfield savait faire la différence entre un héros et un grugeur. Black en était un. Il collait le commissaire comme si ce dernier était un père. Il collait le commissaire comme si ce dernier détenait son cœur de bouseux entre les mains.
Westerfield ne l’appréciait guère, et le qualifiait ouvertement de « Toutou » à qui voulait l’entendre, et même au jeune homme, ça lui arrivait plutôt souvent ces derniers temps. Déjà à fleur de peau, fallait pas lui courir sur le haricot sous peine de s’en prendre plein la gueule. Dommage que la politique des missions ne s’applique pas au bon vouloir du flic, sinon, il lui aurait déjà refait le portrait. Qu’il vienne, qu’il vienne se frotter au génie, aux supers inpouvoirs du maitre Snow Newton Westerfield. Qu’il vienne se battre comme un homme, il comprendrait qu’on ne chauffe pas un agent du SWAT. Enfin, on ne chauffe pas un alcoolique surtout. Snow reprit le pouvoir sur sa petite incartade. Il déglutit légèrement, regardant autour de lui, les fenêtres grandes ouvertes pour chasser les résidus de fumée qui s’écoulaient de sa cigarette, puis, à la question qu’elle lui avait posé sur Simon, il s’était enfin décidé à répondre quelque chose.
« Simon, c’était mon frère. Sauf que bah, il n’existe plus en fait, il est mort. Si tu te demandes comment, il a été tué de huit coups de couteau, à l’âge de huit ans ».
Il laissa peut-être échapper une larme, à vraiment dire, il ne s’en souvint jamais, et lorsqu’on lui pose la question, aujourd’hui encore, il est incapable de le savoir. Peut-être que de ses yeux à demi clos coulèrent des larmes, des marées d’écume. Peut-être que non. Il se souvint cependant de ce qui se déroula ensuite, lorsqu’il reprit la parole de sa cristaline voix.
« Simon était cool. Simon, c’était tout ce que j’avais, pis deux accrocs au crack ont eu envie d’une dose. Et il s’est trouvé qu’il exhibait fièrement un billet. Qui fait ça hein ? Qui à part un boulet de gamin ? »
Il jeta la cigarette par la fenêtre d’un air violent, à moitié terminée, cette dernière s’écrasa contre la vitre de derrière, une gerbe d’étincelle somptueuse éclaira le bout de verre quelques instants avant de se faire engloutir par le noir qui s’installait à Gotham pour la nuit. Il fouilla sa poche et en attrapa une nouvelle dans le paquet. Il l’alluma, souffla légèrement dessus et expulsa la fumée dans de belles volutes.
« Et toi, c’est quoi ton histoire ? T’as bien quelque chose à raconter, non ? »
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| Sujet: Re: Need somebody • PV Snow [TERMINE] Dim 16 Sep - 14:25 | | ❝Somebody that I used ton know❞ « Simon, c’était mon frère. Sauf que bah, il n’existe plus en fait, il est mort. Si tu te demandes comment, il a été tué de huit coups de couteau, à l’âge de huit ans ». Maintenant qu’elle avait eu la réponse qu’elle attendait tant, elle s’en voulait d’avoir même osé poser la question. Après tout, sa vie intime ne la regardait absolument pas. April crut observer une larme couler le long de sa joue, pendant un instant elle sentit un énorme trou se creuser dans son estomac. Elle détestait l’idée de le rendre triste, elle n’en avait pas le droit, pas après tout ce qu’il avait fait pour elle. « Simon était cool. Simon, c’était tout ce que j’avais, pis deux accrocs au crack ont eu envie d’une dose. Et il s’est trouvé qu’il exhibait fièrement un billet. Qui fait ça hein ? Qui à part un boulet de gamin ? »Prenant une profonde inspiration, elle hésitait, devait elle parler ou se taire. Elle baissa les yeux, fixant le tableau de bord tout en remuant son pied droit nerveusement. « Ça devait être un gamin vraiment génial, c’est toujours les meilleurs qui partent en premier… » Décidément, Snow devait avoir une âme tout ce qu’il y a de plus torturée. Perdre un parent était une des épreuves les plus dures à vivre, mais perdre son frère alors qu’il ne s’agissait que d’un enfant, devait être terriblement douloureux. April n’avait jamais perdu quelqu’un d’aussi proche. Certes sa grand-mère était décédée alors qu’elle n’avait que sept ans et à cet âge-là, on ne réalise pas encore ce qu’est la mort. Ensuite, il y avait eu Sam, un de ses cousins, April avait 22 ans et elle se rendait toutes les semaines à l’hôpital. Il était atteint d’un cancer, 42 ans et il lui restait à peines quelques mois. Le voir littéralement mourir avait été une des expériences les plus douloureuses d’April. « Et toi, c’est quoi ton histoire ? T’as bien quelque chose à raconter, non ? » La brunette sourit, replaça la mèche qui venait de tomber négligemment de sa queue de cheval et qui lui gênait la vue. Oui, elle avait de nombreuses choses à raconter. Oui, elle avait de nombreux secrets qu’elle gardait cachés. Et oui, elle adorerait lui avouer tout mais, elle ne le pouvait pas. Elle ne connaissait pas grand-chose de cet homme et même s’il lui paraissait très sympathique, elle ne savait aucunement si elle pouvait lui faire confiance. Dévoiler sa schizophrénie pourrait le faire fuir à toute vitesse, dévoiler son réel métier, ça serait prendre le risque qu’il révèle le tout. April n’était pas prête à faire ce sacrifice. « Oui, bien sûr j’ai des tonnes de petits secrets. Mais il te faudra attendre un peu pour les connaître. » Elle le regarda fixement et soudain compris qu’elle venait carrément de lui dire qu’elle désirait le revoir. Ce qui n’était pas faux, les quelques minutes qu’elle avait passé avec lui, lui avait donné envie d’en savoir plus sur lui. « Non pas que je veuille te revoir, enfin ça n’est pas que ça me dérangerait, même pas du tout d’ailleurs. Enfin bref ! Je perds mes mots, j’ai l’impression d’avoir à nouveau quatorze ans. » Sincèrement, ce devait être le moment le plus gênant qu’April ai vécu. Ses pommettes étaient devenues rouge et brulantes, ses doigts se crispèrent, elle posa sa nuque contre le siège et soupira. Le paysage changea légèrement, les quelques arbres qui ornaient les rues avaient maintenant totalement disparus. La destination approchait de plus en plus et le stress montait, elle devait mentir même si elle en était capable, elle détestait ça.
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| Sujet: Re: Need somebody • PV Snow [TERMINE] Mar 18 Sep - 20:28 | | « Nous serons rois demain » La même chose. L’entêtement d’un homme. La perte d’un être cher. On se dit que la lumière est au bout d’un chemin dont on s’est égaré. On ne peut plus entendre le mélodrame en fond sonore, qui se joue de nous.
L’entêtement d’un homme peut le pousser à bien pire qu’à se morfondre. L’entêtement d’un homme peut le conduire vers en d’autres temps, là où le Soleil, la chaleur ne sont que douces pénitences d’amours manquées. La valeur subjective que l’on apporte à l’enfer n’est cependant pas totalement subjective. Que l’Enfer soit arabe, juif, noir, rouge, jaune ou blanc. Il représente peut-être le manque de quelqu’un. Le manque d’un amour ou d’une personne. Peut-être que oui. Peut-être que non. Peut-être qu’aux premières lueurs du jour, qu’au crépuscule tombant sur la ville et l’horizon. Peut-être qu’en cherchant le mal, peut-être quand trouvant le bien en chaque personne. Peut-être qu’en vivant comme si rien, rien n’avait jamais pu se produire. L’Enfer serait loin.
Peut-être que la vie aurait été différente si la poésie l’avait sauvé. Peut-être qu’il aurait terminé littéraire raté. Qu’importe les chemins qu’ils auraient tous pris, n’importe sous quel ciel auraient été les mains tremblantes. Ils auraient pu vivre différemment, tous. Peut-être que la vie aurait pu se passer mieux ailleurs. Peut-être que le petit blond jouerait encore à la console, sous les cris désespérés de son frère. Peut-être que la vie était plus belle, lorsqu’on devenait le Soleil, pour éteindre les nuits.
Peut-être que la blessure, l’entaille au poignet de Snow n’aurait jamais eu à saigner. Peut-être que la vie n’aurait jamais eu ce goût amère, cette force emplie de force et de saloperie. Peut-être ne valait-il mieux pas chercher. Vendre leurs âmes, vendre leurs corps au diable. Snow n’avait pas digéré, jamais. Comment le faire ? Comment se battre… Se battre à la vie, à la mort, là, combattant impossible d’une cause déjà dépassée. Comment pouvoir se battre contre la connerie ? Se battre contre l’inévitable mort aux odeurs de cruauté.
Alors qu’un peuple se révoltait là-bas, un autre mourrait la bouche ouverte, les vivres n’atterrissant que dans les noirs pupilles de dominateurs atroces. Peut-être que les peuples asservis par la cruauté ne se rendaient-ils pas compte que cette gangraine envahissait le monde. Et quand les océans venaient noyer leurs terres, ils suivaient les printemps et la lumière, Roi de Libye déchu ou Prince d’Occident renversé, tous étaient égaux face à la mort. Qu’on soit fille de ministre ou gitan sans le sou, qu’on soit littéraire ou philosophe, la vie avait le même début et la même fin. La Naissance, puis la Mort. Différente pour chacun, à différents moments, qu’on puisse encore voir ou marcher, qu’on puisse rire ou pleurer, elle frappait, telle une folle enragée par tant de bonheur, elle venait prendre celui dont on se fichait. Elle s’occupait de réduire l’espérance et la liberté au néant le plus commun. A celui que la vie n’aurait jamais pu souffler avec autant de puissance, et quelque part, s’il fallait se l’avouer, une beauté toute particulière. C’était peut-être pour cela que la mort était parfois belle, c’était pour cette raison qu’on ne pleurait pas le défunt. Peut-être allait-il vivre dans de meilleures conditions ? Peut-être que de se sentir oppresser par une maladie, par un traitement aussi fatiguant qu’inefficace n’était pas la solution ? Mais un enfant n’avait rien à voir, un si petit enfant n’avait rien d’autre que deux bonbons obligatoires par jour comme médicament. Il avait encore longtemps à vivre, mais le destin en avait décidé autrement.
« Tu m’apprenais les mots et le nom des oiseaux »
C’était peut-être la rupture de Simon et Snow qui lui avait causé le plus grand mal. Ce n’était pas forcément de ne plus jamais le voir, de ne plus jamais pouvoir toucher sa chevelure blonde platine. Ce n’était même pas de plus entendre sa voix aux doux accents bostoniens. C’était la rupture. Pourquoi l’avait-il quitté comme cela ? Lui qui lui apprenait les mots et le nom des oiseaux. Pourquoi était-il parti si lâchement ? Ce n’était pas lui. On avait décidé pour lui, on avait décidé que sa vie ne valait plus la peine d’être vécue. Egoïsme au sommet, égoïsme au paradis. C’était peut-être Dieu qui devenait méchant, ou alors avait-il un accord avec le Diable. Peut-être que tout cela dépassait royalement deux entités dont l’existence n’avait en rien pu être prouvée. Peut-être que tout cela était une question de karma, et qu’à bonnes actions devaient intervenir sa part de malheurs. Peut-être que lorsqu’on touchait le fond, on finissait par se relever. C’était vrai ou ça ne l’était pas, ce n’était qu’une question d’interprétation. De toutes manières, on ne pouvait pas tomber plus bas que la Terre elle-même. Il fallait bien que le malheur cesse, juste de quoi faire espérer aux gens, puis on replongeait aussitôt dans le mal. Dans la connerie, la somptueuse connerie qui glissait peu à peu vers nous.
Cette rupture, il l’avait très mal vécu. Son frère qui préférait choisir la facilité, là à l’hôpital en refusant de se battre complètement, en préférant de suivre la lumière qu’il devait voir Expérience de mort imminente, ça pouvait faire un bon bouquin. Dommage qu’on ne puisse pas obtenir des droits de la part d’un mort, ainsi qu’un bon témoignage, ça ne ferait franchement pas de mal. Un peu de pognon, allez boum boum dans la case.
Les rêves dans la tête, c’était ça. Toujours des suppositions, mais jamais des faits. Ce n’était plus possible, et Simon lui manquait. Il lui manquerait toujours. Ce n’était que très récemment que le jeune visage du garçonnet avait cessé de lui faire des visites en rêves, en cauchemars où il se revoyait vivre les dernières heures de son petit frère. Ce n’était pas le rôle d’un grand frère, d’être absent. C’était SA faute. Devenir policier avait conduit son frère à la mort. Tout était une question de karma. La bonne action et la vengeance du destin. Les chinois avaient don raison, être un chevalier du bien n’avait pas toujours que du on. Peut-être que pour son frère vive aurait-il du se couvrir de ciment dans une muraille immense.
C’était peut-être écrit comme cela. On n’y pouvait rien. C’était le destin qui pouvait jouer des tours. On pouvait se refaire les scénarios dans la tête. On ne sait pas comment cela se serait passé si la situation, le temps et le contexte étaient différents. Personne ne pouvait le dire, et les voyantes qui osaient en dire un mot ne méritaient qu’un poing violent et contrôlé dans le long bout de bois qui servait de nez à ces mégères.
Le destin n’avait qu’un rôle immense dans l’univers, mécanique des fantasmes, mécanique des espérances et des décéances. Pour beaucoup, pour des civilisations, tout était écrit. Ils devaient périr, ils devaient mourir. D’autres devaient faire du fric, se branler sur les seins de Dame Finnance, la belle esclavagiste des temps modernes. On se branlait sur des magazines, on payait des putes. La dernière chose gratuite avait disparue, laissant en place un véritable commerce du porno, du cul. Les enfants n’allaient sur internet non plus pour des loisirs ou des recerches mais pour s’amuser entre deux chattes. C’était la nouvelle mode. Et c’était déprimant. C’était quelque chose de complètement… Trash. Et Dieu sait comme Snow adorait le trash, mais les pornos n’avaient jamais été sa tasse de thé. Les reportages animaliers avaient quelque chose e plus instructif. La bestialité des animaux était drôle. Elle décrivait très bien les nouvelles façons humaines de s’amuser, un trash ultime. Snow n’aimait que les reportages parce qu’au même titre qu’un bon film, ça faisait passer le temps de ses soirées de célibat’ bien pénibles. C’était Gotham qui pleurait au son des voitures de police.
On passait parfois des reportages sur la vie des chauves-souris. La propagande anti-Batman voulait qu’on le considère parfois comme quelqu’un de mutant qui vivait au rythme des créatures nocturnes aussi effrayantes que Jim Gordon en string sur une plage. Aussi vomiteux que le Maire en slip kangourou et entrain de danser sur du Lady Gaga. « Et puis nous dans l’enfer, tous les oiseaux sont verts »
Si nos rêves sont morts, si le cynisme est roi. Ils avaient gagné. Tous. Snow ne pouvait plus, il ne pouvait plus vivre ainsi, il devait combattre le crime d’une autre façon. Il devait se mettre dans la peau d’un tueur pour pouvoir traquer ses proies avec l’aisance de l’un d’eux. Les sentiments ? Il devait les effacer, ne ressentir plus que les pulsions meurtrières dont ils faisaient tous preuve.
« Je crois qu’il a brisé son cœur »
Snow reporta son attention sur la jeune femme. Il lui déclina même un sourire. Elle semblait encore distante, comme si elle n’était plus elle. Curieux. Il pensa pendant un instant qu’elle était dingue, et de peur qu’elle lise dans sa pauvre tête de mortel, il changea de pensée en regardant la route défiler, sa cigarette brûlante entre les dents. Il la balança de nouveau par la fenêtre, produisant de nouvelles gerbes étincelantes .
Sa maladroitesse quant à s’exprimer avait quelque chose de drôle, de « mignon » même si il pouvait parler ainsi. Elle venait carrément de lui proposer un rencart, il était pas con, il avait compris. Quoiqu’un peu con, mais pas assez pour ne pas saisir les perches qu’on lui lançait. « On va devoir se revoir, pour l’enquête tout ça ». Il déclina le plus charmeur des sourires, puis d’un air supérieur, son air de bad boy tellement craquant pour cette dame qu’elle ne pourrait résister, il s’exprima.
« On est arrivé, bébé. Voici le commisseriat central de Gotham City. Affectueusement appelé la passoire par nos services. Plus tu passes par ici, plus t’as la chance de jamais te faire chopper. C’est un peu comme si tu es nazi en Allemagne. Tellement qu’ils sont occupés à te chopper qu’il ne pense même pas à vérifier ici. »
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