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 Ashes to ashes, dust to dust, somethin' like that.

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Adam Preston
Adam Preston
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MessageSujet: Ashes to ashes, dust to dust, somethin' like that.    Ashes to ashes, dust to dust, somethin' like that.  EmptyDim 4 Nov - 22:55
Lucrezia Coffin & Adam Preston
Lucrezia & Adam, se retrouvent en octobre de cette année, alors que l'horloge affiche presque seize heures en cette journée brumeuse et nuageuse pour régler les problèmes d'un enterrement. Les personnages se retrouvent au Coffin's Coffin et ils autorisent les trois PNJs à intervenir dans ce rp. Les images utilisées ci-dessus proviennent de tumblr car c'est notre ami et tumblr again parce qu'il a une bonne influence sur nous. Bonne lecture ♥



    C'était pas son jour. Ce n'était vraiment pas son jour. Les gens avaient pour habitude de sourire stupidement, les mains posées sur les genoux, s'accroupissant vers les enfants en disant que c'était mignon leur maladresse. On le dit souvent pour une fille aussi, ou même un garçon un peu excentrique, un peu geek. C'est mignon, la maladresse. Oui, c'est mignon. Jusqu'à un certain point. Adam était ce que l'on pouvait appeler un porte-poisse en puissance. Il avait cette sorte d'aura négative autour de lui qui lui valait toujours d'avoir la guigne. Et parfois, c'était contagieux. Parfois... Mais ce jour-là, la malchance avait décidé d'être de son côté plus que celui des autres. Il serait aisé de commencer par le réveil, mais ce serait cruel. Car se lever en se prenant la couverture dans les pieds et tomber la tête la première sur le sol, c'était cruel. Se brûler la langue avec le café de la veille, réchauffé dans un four micro-ondes qui n'était pas sensé fonctionner, c'était cruel. Renverser de l’acrylique sur son t-shirt préféré, c'était cruel. Se cogner l'index avec le marteau en plantant un clou dans un panneau en bois, c'était cruel. Se mettre une écharde dans le doigt en posant le panneau, c'était cruel. Et ce n'était que le début de la matinée. Assis sur sa chaise, devant son repas, il en vint même à avoir peur de manger. Et s'il s'étouffait avec ses brocolis ? Personne ne pourrait signaler sa mort, du moins, pas avant une ou deux semaines. Il fit la moue en piquant sa fourchette dans l'un des brocolis. Il grimaça. Et dire que d'habitude, il adorait ça. Il eut envie de vomir. Comme les petits enfants qui détestent les légumes, il reposa sa fourchette dans son assiette et la repoussa loin de lui. Ce n'était pas en ce jour de poisse que les brocolis auraient raison de lui. Il posa son coude sur la table, son menton déposé dans le creux de sa main et soupira. Devant lui, posés sur les sols, plusieurs panneaux en dibond, aluminium et PVC l'attendaient. Ne jamais remettre à demain ce que l'on peut faire aujourd'hui, hein ? Une autre leçon qu'il venait d'apprendre. Il se pinça l'arrête du nez et se releva, s'étirant, faisant craquer les os de son dos avant d'écarquiller les yeux. Se faire craquer le dos alors qu'il a la poisse depuis le début de la journée. C'était un peu stupide. Un peu beaucoup, même. Il couina en se retenant à la table. S'il s'était bloqué le dos, il ne pourrait même pas bosser. Il marmonna quelques insultes avant de se rassoir doucement. Stupide, stupide, stupide...

    S'injurier de tout ne changerait rien. Il venait de se bloquer et pas moyen de travailler aujourd'hui. Quel con, sérieusement. Son visage enfouit dans ses mains, il soupira longuement, prit une bonne et grande inspiration avant de se lever. Ses os craquèrent. Il n'osa plus bouger, restant dans une position des plus ridicule, et tout cela en équilibre, en grimaçant. Son portable sonna. Dents serrées, il tourna légèrement la tête vers le plan de travail. Ce n'était à même pas un mètre de lui, pourtant, ça semblait être à des kilomètres. Il prit son courage à deux mains et avança vers le plan de travail. La douleur était atroce, il avait tellement de mal à avancer. Il attrapa le téléphone en grommelant. Il haussa un sourcil en voyant le numéro affiché. Ce n'était pas normal. Il décrocha, collant son portable contre son oreille :

    " - Allô ? ".

    La voix de son interlocuteur le fit trembler. Il pinça les lèvres, levant les yeux au ciel. Merde. Pas encore...

    Adam enfila une veste, enfournant son paquet de clopes dans la poche de son jean maculé de peinture ainsi que d'autres taches de café, et mit ses chaussures avant de sortir. Il boitait légèrement et trainait du pied. La douleur était toujours intense mais il devait se grouiller. L'association n'était qu'à quelques pâtés d'immeubles du sien, en moins d'un quart d'heure, il y serait.

    Les mains dans les poches, il entra dans le petit immeuble qui accueillait régulièrement anciens drogués, alcooliques, prostitués ou autres dépendants et déchus de la société. Cela pouvait paraitre étrange mais, malgré l'endroit mal famé, Adam s'y sentait bien. Son deuxième chez-lui. Ici, les gens s'entraidaient réellement. Il n'y avait pas d'arrières pensées. Juste l'espoir. L'espoir et la rédemption. Mais encore une fois, cela prouvait que pas tout le monde y avait le droit... Adam s'avança vers celui qui l'avait aidé durant ses derniers mois, son parrain attitré. L'homme posa une main sur l'épaule d'Adam.

    " - Je suis désolé de t'apprendre ça de cette manière... ".

    Les yeux d'Adam se posèrent dans ceux de son parrain. Cet homme, Colin Hermann, était marqué par l'alcool et la drogue. Le peu de personnes qui connaissaient Adam pensaient qu'il avait eu une enfance malheureuse... S'ils savaient pour Hermann, ils ne penseraient plus du tout ça. Mais cet homme restait fort, il gardait le cap comme on dit. Cela faisait bientôt deux ans qu'il n'avait rien touché. Il était clean et aidait les autres désormais. C'était quelqu'un de bien. Quelqu'un qui se souciait de ceux qui étaient dans le besoin. Quelqu'un qui détestait annoncer de mauvaises nouvelles. Adam baissa les yeux, soupirant :

    " - Je sais... T'inquiète, c'est cool... ".

    Non, c'était pas cool. Hermann l'avait appelé pour lui annoncer que l'un des gars avec qui il avait commencé à arrêter de boire venait de replonger. Et avait succombé à un coma éthylique. " Ça aurait pu être moi ". C'était la seule chose qui dansait dans sa tête depuis qu'il avait reçu ce coup de téléphone. " Ça aurait pu être moi ". Il aurait pu replonger aussi, crever comme une merde dans un caniveau. Ça aurait été d'un cliché... Mais ça aurait été tellement lui. Il inspira profondément. Ce mec en plus, il l'avait souvent côtoyé. Un bon pote entre-autre. Un bon pote... Putain, ça aurait pu être lui. Il pinça les lèvres.

    " - Hey, mec, ça va ? ".

    Adam cligna des yeux, la voix de Colin le ramenant à la réalité :

    " - Euh... Oui, oui, t'inquiète j't'ai dit. Sam n'avait plus de famille... Je suppose que c'est à nous de prendre le tout en charge, hein ? ".

    Hermann sourit tristement. Il y avait toujours des récoltes de fonds pour aider les gens qui venaient à l'association. Hélas, la plupart du temps, c'était plutôt pour régler les frais d'enterrement ou d'incinération.

    " - Je suis vraiment désolé... De plus, tu étais la personne la plus proche de lui... Je n'arrive pas à avoir son parrain, donc... C'est à toi de t'occuper de ça... ".

    Le peintre ferma les yeux en soupirant. C'était obligé. Sa journée ne pouvait pas être pire, et bien si : il devait organiser l'enterrement d'un pote. L'enterrement ? Il ne savait rien des croyances de Sam. Et s'il était donneur ? Merde, comment il était sensé savoir tout ça ? Mais il acquiesça. Cette association était tout ce qu'il avait. Un semblant de famille. Il pouvait bien faire ça. Pour Sam. Pour Colin. Même s'il ne savait absolument pas par où commencer. Lorsque sa mère a été tuée, il n'avait pas eu à se soucier de toutes ces conneries. Il avait l'excuse de n'être qu'un gosse. Il n'avait pas d'excuses, là. Il détestait quand il n'avait pas d'excuses. Il détestait avoir des responsabilités. Putain, il détestait être un adulte.

    Sortir de l'association semblait alors bien plus dur que d'y entrer. La nouvelle l'avait plombé. Il s’emmitoufla dans sa veste en soupirant. C'était vraiment pas sa journée... Il se mit à marcher. Marcher et marcher dans Gotham. Il ne faisait pas plus froid que ça... Étrange pour un jour aussi macabre. Parfois, des personnes le poussaient. Il ne prenait pas la peine de se retourner. Gotham ne valait pas la peine que l'on se retourne sur ses habitants. Il n'arrivait même pas à croire comment les flics, les politiciens pouvaient encore croire en cette ville. Son ventre gargouilla. Il aurait dû les manger ses putains de brocolis. Il grommela dans sa barbe, entrant dans le Midtown. C'était pas vraiment ce qui manquait ici, les pompes funèbres, mais il fallait tout de même faire attention avec les prix. Colin comptait sur lui. Il passa une main lasse sur son visage alors qu'il s'arrêta devant une enseigne. " Coffin's Coffin ". Il en frissonna tant c'était effrayant. Un jeu de mots douteux et terrifiant. Enfin, l'enseigne surtout était douteuse. La devanture aussi. Il posa son doigt sur la vitre en essayant de deviner ce qui avait été utilisé. La vitre ne semblait pas gravée, c'était sûrement de l'adhésif. Ou alors du numérique. Il plissa les yeux et passa la porte d'entrée. L'ambiance lui rappelait Halloween. Sans les bonbons. Il croisa les bras sur son torse, regardant autour de lui. Bon sang, que cet endroit était glauque. Il en avait presque la nausée. Il s'avança jusqu'à la réception. Pas de petite clochette pour prévenir de son entrée. Personne à l'accueil. Il retroussa son nez en grimaçant :

    " - Hello ? Il y a quelqu'un ? Je... Je voudrais... Un renseignement s'il vous plait... ".

    Il déglutit, encerclant son torse de ses bras. Il voulait sortir. Juste... Sortir. Il suffoquait, tremblait, transpirait. La tête commençait à lui tourner. Il allait vraiment gerber... Jusqu'à ce qu'une ombre sorte de l'arrière boutique. Le cri qui suivit n'avait rien de viril.


Dernière édition par Adam Preston le Sam 29 Déc - 23:57, édité 2 fois
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Lucrezia Coffin
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MessageSujet: Re: Ashes to ashes, dust to dust, somethin' like that.    Ashes to ashes, dust to dust, somethin' like that.  EmptyMer 7 Nov - 22:32
Lucrezia se réveilla avec un épouvantable mal de tête. Il lui fallut quelques secondes avant de se rappeler qui elle était, et où elle se trouvait. Qu’avait-elle fait pour se retrouver dans un état pareil? Ah oui, elle avait pris un verre avec deux collègues la veille au soir. Un verre qui s’était transformé en plusieurs verres, bien trop sans doute. Elle aurait dû faire plus attention, elle savait qu’elle avait tendance à se laisser emporter ces derniers temps, ne serait-ce que pour oublier l’espace de quelques heures le secret qui la torturait sans interruption depuis plus d’un mois. Maintes et maintes fois elle avait été tentée de décrocher le téléphone pour tout confesser à son frère, mais elle savait que ça aurait été une très, très mauvaise idée. Il avait bien d’autres soucis pour le moment, dont celui de tenir tout seul la boutique depuis qu’elle avait abandonné la partie et que leurs parents s’étaient exilés sur la côte Ouest. Elle se leva donc péniblement avec l’impression qu’un troupeau d’éléphants cavalait dans sa tête, au point qu’elle dut se tenir aux murs pour parvenir jusqu’à la cuisine et prendre un verre accompagné de quelques comprimés d’aspirine. Elle tenta d’avaler un morceau de pain, mais renonça avant de l’avoir porté à sa bouche, sentant que la moindre bouchée risquait d’être fatale à son estomac et préféra retourner s’allonger. Elle fut soulagée à l’idée de ne pas avoir à travailler aujourd’hui. Elle allait pouvoir passer sa journée couchée tranquillement à ne rien faire. Du moins, c’était ce qu’elle croyait, car vers dix heures, elle entendit la sonnerie de son portable qui lui vrilla les tympans. Elle tendit la main pour l’attraper et regarda le nom qui s’affichait sur l’appareil. Septimus. Immédiatement, sa suspicion se réveilla. Jamais il n’utilisait le téléphone, c’était toujours elle qui l’appelait en premier. Deux solutions : soit il était arrivé quelque chose de grave, soit il avait une demande à formuler. Emportée par la curiosité, elle finit par décrocher, répondant d’une voix endormie.

« Allo? »
« Ouh là, je te réveille. J’en déduis que tu ne fais rien de particulier aujourd’hui. »
« Non, c’est vrai, mais... »
« Parfait ! J’ai un rendez-vous cet après-midi en ville et j’ai besoin de toi pour garder la boutique. »
« Mais Septimus, tu sais bien que... »
« Merci, tu me sauves la vie! Rassure-toi, tu auras juste à t’occuper des clients, tu n’es pas obligée de descendre au sous-sol. Je laisserai les clefs dans le vase, sois là pour la réouverture à 14h, bonne journée ! »

Et pouf, il raccrocha brutalement, sans même lui avoir laissé le temps de protester. Elle soupira. Il était impossible et elle aurait dû sentir le coup venir. Oh, elle savait parfaitement pourquoi il avait fait ça : il essayait à tout prix de la faire revenir travailler avec lui. Il savait qu’elle adorait son ancien travail et il n’en pouvait sans doute plus d’avoir à gérer les relations avec les clients. Sa passion était de s’occuper des morts, bien plus que de traiter avec les vivants. Il avait bien trop peu d’empathie et détestait tout ce qui se rapportait de près ou de loin aux relations sociales. Habituellement, c’était elle qui s’occupait de ce genre de choses. Elle savait gérer les émotions souvent fortes de leurs clients et faire preuve du tact nécessaire en leur présentant les différentes possibilités qui s’offraient à eux sans avoir l’air de profiter de leur chagrin. C’était à peu près le seul domaine social où elle s’en sortait avec les honneurs, car lorsqu’il s’agissait de sa vie personnelle, les choses étaient bien moins simples. Peu importe, elle lui en voulait de l’avoir piégée de cette manière, et elle s’en voulait de ne pas avoir su protester avec plus de conviction. Il était malin et surtout, il la connaissait bien. Il savait parfaitement qu’elle viendrait, et pas seulement par désir de l’aider, mais tout simplement parce qu’elle ne pourrait pas y résister. Qu’elle le veuille ou non, elle était une Coffin, et comme tous les membres de sa famille, la mort était toute sa vie.

Elle avait presque espéré être trop malade pour pouvoir sortir de chez elle, ce qui lui aurait donné une excuse parfaite pour se défiler. Malheureusement, à peine deux heures plus tard, elle se sentait déjà beaucoup mieux. Elle put se lever sans trop de problèmes et manger un déjeuner correct. Elle se sentait à la fois impatiente et réellement angoissée à l’idée de revenir dans les locaux de Coffin’s Coffins. Elle savait qu’une fois qu’elle y aurait mis les pieds, il lui serait difficile d’en sortir et de retourner à l’emploi qu’elle occupait actuellement. Travailler aux archives de la police pouvait paraître réellement intéressant, mais cela n’en demeurait pas moins bien trop loin de sa passion d’origine, de ce pour quoi elle avait été élevée. Ce fut avec un certain plaisir qu’elle troqua sa robe colorée contre son bon vieux tailleur noir, bien plus en accord avec le travail qu’elle allait effectuer cet après-midi là.

Lorsqu’elle prit sa voiture pour s’y rendre, elle se sentait déjà beaucoup mieux, mais elle savait que les prochaines heures seraient éprouvantes, à cause du sous-sol. C’était là qu’était installée la chambre de conservation, celle où étaient entreposés les corps confiés à l’entreprise par leurs familles, dans le but d’être préparés pour les funérailles, des corps qui représentaient autant de tentations pour une jeune femme capable de réveiller les morts. Fort heureusement, elle fut distraite dès son arrivée par la décoration d’Halloween installée par son frère. Il s’agissait de bien plus qu’une fête pour les Coffin, mais presque d’une véritable religion et elle savait que Septimus l’aimait tout particulièrement. Les membres de la famille avaient de nombreuses qualités, mais la subtilité n’en faisait pas partie, aussi, même après le mois d’octobre, les locaux de l’entreprise ressemblaient davantage au décors d’un épisode de La famille Addams qu’à la couverture d’un magazine de décoration d’intérieur. En revanche, les lieux étaient luisants de propreté, à l’exception des fausses toiles d’araignées suspendues aux murs et plafond. Lucrezia eut à peine le temps d’admirer les différents éléments du décor, avant que la boutique ne soit prise d’assaut par les différents rendez-vous planifiés. Jamais les Coffin n’avaient tant travaillé que depuis le jour où ils s’étaient installés à Gotham City et une fois encore, elle pouvait pleinement le constater.

Malheureusement, après plusieurs heures bien remplies, elle se trouva soudainement seule, dans un lieu totalement vide. Et de nouveau, la porte du sous-sol revint hanter ses pensées. Après avoir farfouillé quelques minutes dans ses papiers et réalisé qu’elle n’avait pas grand chose d’autre à faire, elle se tourna de nouveau vers cette fameuse porte. Après tout, quel mal y aurait-il à y jeter un coup d’oeil? Ce n’était pas comme si elle allait toucher l’un des corps. Du moins, elle s’en persuada lorsqu’elle passa l’entrée et commença à descendre les escaliers, jusqu’à une seconde porte, conçue afin de garder une température suffisamment basse permettant la conservation des corps. Après l’avoir refermée derrière elle, elle parcourut la pièce du regard, où deux cadavres reposaient. Septimus ne s’était apparemment occupé que de l’un des deux pour le moment. Un véritable travail d’artiste. Une véritable tentation pour la jeune femme. Et telle une droguée, elle s’approcha, lentement, comme hypnotisée. Elle contempla le premier corps, une femme d’une quarantaine d’années, paisiblement étendue. Et si elle avait une dernière volonté à exprimer? Un secret, qu’elle aurait voulu confier? Avant même de comprendre ce qu’elle faisait, elle tendit la main, prête à toucher la joue froide de la morte. Jusqu’au moment où elle entendit un mouvement, venant du dessus.

Elle sursauta et se recula, se rendant compte de ce qu’elle avait été sur le point de faire. Elle se précipita hors de la pièce, refermant soigneusement la porte derrière elle, avant de monter les escaliers quatre à quatre pour se diriger vers l’entrée. Elle aperçut immédiatement l'ombre d'un homme. Prête à le saluer, elle fut arrêter par le cri qu'il poussa, un cri qui la fit sursauter. Elle s'avança alors précipitamment vers lui.

« Monsieur? Vous allez bien? Vous devriez vous asseoir. »

Sans même lui demander son avis, elle lui prit doucement le bras et le conduisit avec une certaine autorité vers l’un des fauteuils qui se trouvaient un peu plus loin, là où les clients étaient habituellement reçus pour les rendez-vous. Une fois qu’il fut assis, elle courut chercher un verre d’eau ainsi qu’une assiette de cookies, prévus pour les endeuillés qui auraient faim, ce qui était bien plus courant qu’on aurait pu l’imaginer. Elle lui tendit le verre d’eau.

« Buvez ça, ça vous fera du bien. Vous voulez quelque chose de plus fort? Un café? » Puis, elle lui tendit l’assiette de biscuits. « Un cookie? Ils sont faits maison. »

Si elle se montrait si empressée, c’était avant tout par inquiétude. Peut-être que ce n’était pas grand chose, mais elle n’aurait pas voulu le voir s’effondrer devant elle.

« Vous vous sentez un peu mieux? »

Bien sûr, elle se doutait qu’il n’était pas là pour prendre le thé et faire la conversation, mais elle préférait s’assurer qu’il se sentait bien avant de lui demander la raison de sa venue.
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Adam Preston
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MessageSujet: Re: Ashes to ashes, dust to dust, somethin' like that.    Ashes to ashes, dust to dust, somethin' like that.  EmptyVen 7 Déc - 23:27
    Une ombre. L'espace d'un instant, il crut voir le Batman. Ça paraissait stupide. Vraiment très stupide . Pourtant, ça aurait pu être le cas. Une chauve-souris dans un endroit aussi sinistre, ça aurait pu être possible. Possible et plutôt ironique. Les mains en avant, pratiquement en garde, une jambe relevée, il ne put que lâcher un " wow " de surprise. L'endroit lui donnait des frissons, les ombres qui s'affichaient sur les murs lui filaient la frousse et maintenant, même la jeune femme qui sortait du noir le faisait bien flipper à mort. A mort... C'était vraiment le cas de le dire. Adam déglutit, reposant sa jambe à terre, ses mains retombant contre ses hanches. Il ajusta sa veste en se raclant la gorge, histoire de se redonner un minimum de contenance. C'était pas gagné. De toute façon, après le cri qu'il avait poussé, retrouver une once de crédibilité, c'était au-delà de ses moyens. Il renifla, tirant sur sa veste. Bon sang, ce qu'il pouvait être stupide. Un vrai dégonflé. Ce n'était qu'une fille. Certes, plutôt effrayante aux premiers abords, mais une fille. De quoi pourrait-il avoir peur, ici ? A part peut-être de crever précipitamment d'une crise cardiaque... Premièrement, se calmer. Deuxièmement, se détendre. Troisièmement, inspirer un bon coup avant de demander un renseignement. Quatrièmement... Il eut à peine le temps de lever l'index et d'ouvrir la bouche que la jeune femme s'avança vivement vers lui, visiblement inquiète et paniquée. Adam ouvrit en grand la bouche et retroussa son nez en haussant un sourcil. Bordel, qu'est-ce qui était en train de se passer, là ? Bien sur qu'il allait bien. Mis à part le fait qu'il avait eu la peur de sa vie, tout allait bien. Enfin... Ça allait, comme quelqu'un qui venait de perdre un bon pote. A vrai dire, il ne savait même pas s'il allait bien ou pas, s'il était encore sous le choc de la nouvelle, si en rentrant chez lui il allait réaliser et en pleurer. Il n'avait pas pleuré pour la mort de sa mère. Il n'avait jamais pleuré pour personne d'autre que lui-même. Il pouvait sûrement ajouter " égocentrique " à sa longue liste de défaut. Déjà que pleurer pour lui-même ne changeait rien, lui faisait gaspiller une tonne de mouchoirs et inonder son oreiller, alors pleurer pour les autres, qui plus est quelqu'un qui était mort et qui ne reviendrait jamais, qui se foutait certainement de qui pleurerait ou ne pleurerait pas...

    Tant pis pour les morts. Lui, il était bien vivant et il avait du pain sur la planche. Il valait mieux pour lui qu'il se dépêche avec tout ces préparatifs, en finir vite pour retourner à son atelier. Avec la tonne de travail qui l'attendait, il ne fallait pas trainer. Il leva les yeux au ciel lorsqu'elle lui prit le bras et le fit s'assoir sur un canapé. Sérieusement, qu'est-ce qu'il foutait là, quoi... Elle était vraiment étrange. Il la trouvait de plus en plus effrayante tant elle était attentionnée. Il ne refusa pas néanmoins le verre d'eau et en but une gorgée avant de le poser sur la petite table, près de l'assiette de cookies. Des cookies. Fais maison. Depuis combien de temps n'en avait-il pas mangé. Ses yeux s'agrandir, lorgnant sur chaque petits gâteaux. Et son ventre qui gargouillait. Il plissa les yeux et en prit finalement un après une longue hésitation et un long débat intérieur. Mais comme l'estomac l'emportait sur sa raison... Il manqua de s'étouffer lorsqu'elle lui demanda s'il voulait quelque chose de plus fort. Seigneur, non. Il n'avait vraiment pas besoin de ça. Adam secoua la tête et reposa son cookie à moitié entamé :

    " - Je... Non, ça ira merci, euh... ".


    De nouveau, il se racla la gorge. Il fallait vraiment faire vite. Et surtout, ne pas penser à quelque chose de plus fort que de l'eau. Ou même du café. C'est la seule chose qui l'aiderait à se sentir mieux. Il se pinça l'arrête du nez, tentant de rassembler ses idées et de retrouver ses esprits :

    " - Oui, oui, je suis désolé. J'ai été... Comment dire... Surpris. ".


    Adam rit légèrement. Une façon de faire passer la pilule, comme on dit. Il continua :

    " - Bref. Je suis pas vraiment là pour manger ou boire euh... J'aimerais juste avoir quelques renseignements sur les prix que vous proposez pour tout ce qui est euh... ".

    Délicat, comme conversation. Elle devait certainement avoir plus que l'habitude d'aborder ce genre de sujets avec ses clients, après tout, c'était ce pourquoi elle avait été formée. C'était son métier. Son métier à lui, c'était plutôt parler logos, couleurs, dessins, enseignes, vinyles... Pas des morts. Pas de cercueils ou d'urnes. Pas de toutes ces choses dont les gens doivent s'occuper quand quelqu'un auquel ils tenaient vient juste de claquer. Il se massa la nuque en soupirant :

    " - J'ai un ami qui vient de décéder. Il n'a pas vraiment de famille et c'est une association qui va prendre en charge les frais. Mais nous n'avons pas une grosse cagnotte... J'aimerais savoir les prix pour... ".

    Ça ne voulait vraiment pas sortir. Mais pourquoi ? Après tout, ce n'était que des mots comme les autres. Des mots de la vie courante. Et il se rendit compte qu'il ne savait même pas si Sam aurait voulu être incinéré ou enterré... Il ne savait même pas s'il y avait certains " rituels " à faire, des prières à réciter, des choses à dire... Bordel, il savait que dalle. Il enfouit son visage entre ses mains :

    " - En fait... J'en sais rien. Il vient de mourir et je me rends compte que... Je savais rien de lui. Je sais même pas s'il doit être enterré ou incinéré. Je sais pas s'il aurait voulu une pierre tombale. Je sais même pas s'il aurait voulu de tout ça... J'en sais rien... ".

    Les épaules affaissées, il soupira longuement. A quoi bon se faire chier... Il était mort. Y avait rien pour le ramener. Ce qui est mort, reste mort.



HRP : Sincèrement désolé de l'attente et j'espère que ma réponse n'est pas trop pourrie >>...
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MessageSujet: Re: Ashes to ashes, dust to dust, somethin' like that.    Ashes to ashes, dust to dust, somethin' like that.  Empty
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